Incapable de suivre le match, il éteint la télé. L'appartement devient silencieux, ce qui est inhabituel. Il n'entend plus le brouhaha permanent du quartier, ce qu'il trouve étrange. Robert a peur du silence comme d'autres ont peur du noir. Il a passé sa vie à l'éviter en se mêlant à la foule, en habitant dans les coins les plus animés de villes pourtant déjà animées. Lorsque le silence tombe, il cherche le vacarme - le tintement des verres ou le bourdonnement de la circulation. Quand le monde est calme, il est seul dans sa tête, or c'est un endroit plus sombre que la nuit.
Il lui faut du bruit.