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EAN : 9782072945229
352 pages
Joëlle Losfeld (01/09/2022)
3.44/5   55 notes
Résumé :
Soho, quartier londonien populaire, se gentrifie à toute allure. Agatha, riche héritière, y possède des immeubles et projette de faire expulser ses locataires. Precious habite avec Tabitha les combles de l’un de ces immeubles, juste au-dessus du bordel où elle travaille.

Il y a aussi Robert, ancien homme de main du père d’Agatha et client du bordel ; Lorenzo, cambridgien devenu acteur ; Cheryl alias Debbie McGee et Kevin alias Paul Daniels, un couple... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 55 notes
Grâce à Fiona Mozley, bien traduite en français par Laetitia Devaux, j'ai plongé dans ce Hot Stew : ragoût fumant (traduction littérale) mais aussi bordel chaud bouillant, situation difficile, pénible et même, si j'ose, merdier impossible (merci Liz pour cette aide précieuse afin de décrypter cette expression). Finalement, toutes ces définitions correspondent à ce que fait vivre Fiona Mozley dans Hot Stew. Ainsi, je comprends mieux pourquoi un titre plus neutre a été choisi pour la version française….
Ce roman qui se déroule la plupart du temps dans Soho, ce quartier emblématique de Londres, est une vraie mosaïque. Les personnages qui, apparemment, n'ont rien à voir entre eux, se rencontrent, s'affrontent, s'évitent et révèlent peu à peu leurs liens. Qu'ils soient sympathiques ou non, leur rôle est important dans un roman tellement addictif que j'aurais aimé qu'il se poursuive encore…
J'essaie de ne rien révéler d'important. Certains utilisent un mot d'origine anglaise, justement, mais je préfère divulgâcher, tellement plus parlant. Merci à nos cousins québécois ! Pourtant, il faut bien présenter cette intrigue nouée autour de Soho.
Finalement, le personnage principal de cette histoire édifiante, est un immeuble. Au rez-de-chaussée, se trouve le restaurant Des Sables et j'apprends que syphilis, choléra ont sévi ici, que Karl Marx et son épouse ont habité le quartier, que les bombes l'ont frappé durant la Seconde guerre mondiale et que des disques, des films l'ont fait connaître bien au-delà du Royaume-Uni.
Bon, je m'égare car j'en étais à cet immeuble, élément essentiel du roman. Sans tarder, voici Tabitha et Precious qui ont aménagé un jardin clandestin tout en haut. Ces deux femmes exercent ou ont exercé ce qu'on appelle le plus vieux métier du monde. Elles se prostituent comme d'autres femmes qui résident dans ce même immeuble. Leurs clients, de tous âges et de toute condition, sont fidèles, des habitués, et ces femmes sont indépendantes.
Intervient alors Agatha Howard, 25 ans, propriétaire de tout le quartier. C'est à son père qui, grâce à des opérations le plus souvent liées à la corruption, qu'elle possède tout cela et veut faire place nette afin de construire des immeubles de standing pour attirer une population bien plus fortunée.
Seulement, Soho a une âme, une vie enracinée autour du commerce du sexe mais aussi des plaisirs offerts par les restaurants, les pubs. Dans ce quartier, vit une population aux moyens plus que modestes payant ou non leur loyer.
Autres personnages croisés durant ma lecture, Lorenzo et Robert Kerr, ont un rôle secondaire mais non négligeable. Il y a Bastian et Rebecca son épouse mais leur couple bat de l'aile car Bastian renoue avec d'anciennes relations : Glenda et Laura.
Quand Tabitha reçoit une lettre de Howard Holdings, dirigée par la fameuse Agatha, elle découvre une forte augmentation du loyer destinée à faire partir les locataires.
Après le rez-de-chaussée, les étages et même la terrasse tout en haut de l'immeuble, Fiona Mozley me fait plonger dans la cave où je rencontre deux personnages affublés de surnoms empruntés au grand ou au petit écran. L'une se fait appeler Debbie McGee et l'autre, Paul Daniels. Avec d'autres paumés, émerge l'Archevêque, censé régner sur ce monde souterrain.
Toute cette histoire débute un jour d'été pour se terminer au printemps suivant. Parmi les quelques personnages principaux, Precious est, de loin, la plus sympathique. Elle prend même la tête de la manifestation sévèrement réprimée par la police agissant au service des puissants.
Ces puissants, justement, possèdent l'argent acquis légalement ou non. Ils se chargent, avec l'aide des autorités le plus souvent corrompues, de faire valoir leurs intérêts.
Dernière nuit à Soho est une fiction passionnante et éloquente qui révèle non seulement des manipulations honteuses, toujours au détriment des plus démunis et, par conséquent, des plus faibles. Fiona Mozley m'a fait vivre une histoire palpitante au coeur d'un quartier emblématique de Londres.
Je remercie Babelio et les éditions Joëlle Losfeld pour ces inoubliables moments de lecture.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Très bon cru, ce second roman de Fiona Mozley ! Roman social contemporain, il raconte, dans l'intimité d'une brassée de personnages, la gentrification du quartier populaire londonnien de Soho et ses conséquences, sur le paysage comme sur les mouvements de population.


Le décor est d'abord posé en un court chapitre, où la plume aérienne balaye l'évolution historique et physique du quartier : Comme un film en accéléré, le paysage se monte et se démonte sous nos yeux, pour nous amener dans le Soho d'aujourd'hui, en transition : « Lorsque les bombes se sont abattues sur Londres, Soho n'a pas été épargné. Des lésions noires sont apparues dans l'alignement des demeures géorgiennes, et les gens se sont réfugiés sous terre. (…) de nouvelles rues ont été crées, des immeubles de bureau ont poussé. Et des appartements luxueux se sont dressés sur les taudis comme de fausses dents étincelantes sur des gencives pourries. »


Puis, via une poignée de personnages, nous pénétrons l'ambiante et la vie actuelle de ce quartier populaire, et spéculons sur sa gentrification.
Le Soho que nous visitons dans ce roman grouille d'une vie désinhibée et souterraine, où nous croisons des restaurants dans leur jus d'antan, des appartements de travailleuses du sexe, des caves abritant une colonie de clochards et leur gourou, des pubs plus ou moins bien fréquentés, des acteurs pas encore reconnus, des jeunes couples tendance… Et de riches investisseurs, qui veulent bouleverser cet équilibre populaire afin de rentabiliser tout cela.
Agatha est une riche héritière d'immeubles situés à Soho, qui souhaite se débarrasser de ses locataires, travailleuses du sexe, pour faire autre chose de ses immeubles. de limousines en hippodromes, elle nous ouvre les portes du monde des nantis, qui tente d'éliminer cette vermine qui le gratouille, au besoin en tentant de se mettre la police dans la poche.
Mais comme toute évolution, celle-ci provoque la résistance des habitants actuels, qui sont impactés par les changements. Entre eux, une guerre ouverte est désormais déclarée.
C'est dans cette ambiance de fin d'un monde que vous passerez une Dernière nuit à Soho !


Je n'en dis pas plus car l'intérêt du roman est de découvrir l'histoire de cette transition à travers le portrait de chaque personnage et de son histoire, plus ou moins banale, plus ou moins extraordinaire. C'est un moment de lecture très agréable, rythmé, intéressant autant du point de vue particulier des personnages que de celui plus général du phénomène en lui-même.
Soyez en revanche plus méfiant sur l'objet livre : Il s'est délité dès les premiers chapitres ; D'abord quelques pages se sont décrochées, puis - on ne se moque pas ^^- un bloc entier m'est tombé sur la tête plusieurs fois (dans mon transat je lisais les mains légèrement au dessus de la tête). Mais je suis probablement tombée sur un cas isolé.


Merci beaucoup à Déborah de Babélio pour cette masse critique privilégiée, ainsi qu'aux éditions Joelle Losfeld pour ce cadeau, très apprécié !
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Soho est un quartier de Londres à la mixité sociale très forte et à l'atmosphère très chaude. Les prostituées y font leur commerce en toute indépendance. Elles louent de plus en plus cher leurs appartements. La propriétaire des immeubles, Agatha, fait tout son possible pour les expulser : son projet est de reconstruire des immeubles de luxe et d'y faire venir une population branchée et cossue.
Mais il est hors de question que les « filles » se laissent faire sans résister. Peu à peu, la révolte s'organise...

J'ai beaucoup aimé le regard porté sur ce quartier de Londres et même sur son histoire. Savez-vous que le nom de Soho provient d'un cri de chasse à l'époque où cette terre n'était encore qu'une lande peuplée de cerfs et de sangliers, So Ho criaient les riches chasseurs en arrivant au galop pour débusquer les bêtes.

Ensuite, j'ai beaucoup aimé la galerie de portraits brossés par l'auteure. Certes, il faut s'habituer aux nombreux personnages mais le contact est facile et simple. Il a a d'abord ceux qui vivent dans les sous-sols des immeubles, des hommes et femmes en perdition. Mais aussi en résurrection comme Cheryl, une parenthèse hors du temps et hors du monde pour cette héroïne.
Il y a encore des personnages « bobo » côtoyant des émigrés en quête d'avenir dans le cinéma. Des prostituées au coeur tendre, comme Precious porte-parole de leurs revendications, défendant becs et ongles leurs prérogatives...

Il y a de l'amitié, de l'amour, de l'argent, de la politique, des intérêts en jeu, et tout ça est tricoté autour des personnages pour former un tissu représentatif du quartier aux personnages hauts en couleurs et sympathiques mais à l'avenir incertain. On ressent l'amitié de l'auteure pour ses personnages, elle en a pris grand soin et leur a accordé, à chacun, un petit moment de gloire. Ils sont tour à tour entrés dans la lumière même si celle-ci n'a pas totalement réussi à masquer leurs zones d'ombre.

Je remercie Babelio et les éditions Joëlle Losfeld pour cette rencontre pleine de fantaisie et de triste réalité.
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Je le vois entrer dans le pub, le regard triste, le sourire absent, l'air mort. Comme tous ceux qui entrent dans un pub avant midi. Je fais partie de ce lot-là, des âmes errantes qui ont perdu leur âme un jour, sans s'en rendre compte, ou justement si, avec raison. La vie bouge, elle est un flux et reflux d'envie et de désir qui s'échouent aux rivages de ta porte brinquebalante, comme la marée qui laisse son écume blanche avant de se retirer.

A l'intérieur, le ressort de l'horloge semble s'être cassé, au dessus de la glace miroitant un alignement presque géométrique de verres bus, un reste d'une mousse blanche s'étirant de toute sa langueur. de toute façon, dans la pénombre de ces lieux, l'heure n'importe peu, le temps n'a plus lieu, il est toujours l'heure d'une pinte, que cela soit la première ou la dernière pinte à Soho. La vie, là-bas, c'est cette adéquation entre l'ombre de la table et la lumière du comptoir. Une musique s'échappe d'une vieille platine, pour occuper le silence de ceux que ça dérange. Des êtres entrent, ressortent, se regardent ou baissent les yeux. de temps en temps un rire s'étale, des regards se tournent vers le sourire d'une femme, la porte des chiottes s'ouvrent et se referment.

J'essaye de me lever du comptoir, les fesses collés à ce tabouret depuis trop d'heures. Dehors, un soleil éblouissant, une pluie battante, une brume fumeuse. A l'intérieur, il n'y a plus de temps. A l'extérieur, la météo londonienne n'intéresse guère. Peu importe les guerres dans le monde, ici une autre bataille semble se jouer. Certains espèrent un nouveau blitz, pour raser ce quartier, en faire un truc plus cossu, plus branché. D'autres se rasent la chatte, histoire de plaire à ces vieux clients, qui oscillent entre pubs et bordels, les deux mamelles de leur triste existence.

Remontant mon caleçon, boutonnant mon jean, le regard absent, la queue misérable, j'enfile ma vieille paire de baskets et retourne à mes navigations solitaires, un autre pub, d'autres types. A l'ombre des réverbères se distillent des portraits attachants, éclairant ces âmes errantes, ces combats perdus contre la vie, contre l'argent, contre l'amour. de nouvelles bières à partager, dans la solitude d'un lieu, comme une dernière nuit à Soho. La serveuse me ramène une nouvelle pinte, la première ou la dernière. Quand la soirée s'approchera de la lune, elle me déposera un verre d'Aberlour et je repenserai encore à tous ces hommes, ces femmes qui gravitent encore dans ce quartier. On n'oublie pas son dernier verre à Soho.
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Le cadre est identifié sans difficulté : Soho, le fameux quartier de la capitale anglaise. Les personnages qui le peuplent sont encore pour la plupart des locataires et c'est dans ces meublés insalubres qu'officient les prostituées. Autour des dames de la nuit gravitent dans la journée les plus démunis.

Mais le quartier est attractif pour les spéculateurs avides, qui mettent la pression sur les occupants pour les faire déguerpir et récupérer de précieux mètres carré monnayables. La puissante Agatha tente de faire main basse sur les immeubles tandis que d'inquiétants tremblements agitent de temps à autres les murs lépreux des bâtiments.

Résumé ainsi, le propos est limpide; Mais ce serait sans compter avec le talent de narratrice le Fiona Mozley, qui dresse un portrait complexe et terriblement humain de la vie du lieu. Avec une virtuosité dans l'écriture qui donne parfois le vertige.

On est loin du classicisme de Jonathan Coe (que je ne renie pas, loin de là). L'autrice appréhende le récit avec un modernisme et une audace intéressante.

On prend le parti des dames qui louent leur corps pour survivre, même si celle qui incarne la méchante et dont on découvre peu à peu l'histoire exerce une sorte de revanche vis à vis d'un passé difficile.

J'ai apprécié de découvrir cette autrice étonnante et l'ambiance particulière qu'elle instille dans ce roman d'un Londres si différent des clichés rebattus.


352 pages Joëlle Losfeld 1 septembre 2022
Traduction (Anglais) : Laetitia Devaux

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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critiques presse (2)
LesEchos
30 août 2022
Fiona Mozley nous plonge dans le quartier branché de Londres en pleine gentrification. Entre feuilleton rocambolesque et fable baroque, peuplé de personnages flamboyants, « Dernière nuit à Soho » est un magnifique second roman, plein de fantaisie, de drôlerie et d'humanité.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeFigaro
25 août 2022
Une fresque autour d’un vieil immeuble de Soho et de deux femmes, une héritière et une prostituée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Incapable de suivre le match, il éteint la télé. L'appartement devient silencieux, ce qui est inhabituel. Il n'entend plus le brouhaha permanent du quartier, ce qu'il trouve étrange. Robert a peur du silence comme d'autres ont peur du noir. Il a passé sa vie à l'éviter en se mêlant à la foule, en habitant dans les coins les plus animés de villes pourtant déjà animées. Lorsque le silence tombe, il cherche le vacarme - le tintement des verres ou le bourdonnement de la circulation. Quand le monde est calme, il est seul dans sa tête, or c'est un endroit plus sombre que la nuit.
Il lui faut du bruit.
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En général, Agatha préfère rester dans la voiture pendant ces arrêts afin de ne pas être confrontée aux gens bedonnants, voire obèses, qui se dandinent entre le parking et les fast-foods. Ils renversent leur café et leurs boissons sucrées par terre ou sur les tables, et leurs enfants hurlent. Ils sont incapables d’aller aux toilettes sans mettre du papier partout ou pisser sur la lunette. L’idée des toilettes publiques la rend malade. Toutes ces créatures laides et stupides qui pissent, chient et saignent dans les cabines voisines de la sienne.
(pages 243-244)
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Autrefois, ce quartier était situé en banlieue. Londres était encerclée par un mur, et au-delà c’était la lande : cerfs, sangliers et lièvres au nord-ouest de Londres et au nord-est de Westminster. Des hommes et des femmes surgissaient au galop pour les chasser, si bien que leurs cris ont donné son nom à cet endroit : So ! Ho ! So ! Ho !
(page 12)
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C’est étonnant que Precious soit à ce point attachée à cet endroit. Soho est sale, pollué, et il s’y passe plein de trucs pas beaux à voir...
Mais elle y voit aussi une certaine tolérance, des gens différents qui se mélangent...
Elle ne sait pas vraiment ce qu’est un foyer, mais elle suppose que ça a quelque chose à voir avec des amis, de la famille, et le fait de vivre dans un endroit qui vous marque pour le meilleur ou pour le pire, un endroit où vous imprimez votre marque pour le meilleur ou pour le pire. Un endroit qui conserve votre empreinte comme une chaise moelleuse dans laquelle vous vous êtes si souvent assis.
Commenter  J’apprécie          240
Noël approche, et la ville grouille. Il ne reste plus que quelques jours avant les fêtes, alors le shopping est frénétique. Les gens ne flânent pas, ils achètent. Le rythme des piétons s’est accéléré. Çà fait des semaines que les décorations font clignoter des messages festifs qui ne prennent sens qu’une fois la nuit tombée. Dans le noir, ils brillent de mille feux et projettent des taches colorées. Dans la journée, ils ont l’air vulgaires, incongrus, l’enchevêtrement de leurs fils ressemblent à des haies dénudées sur un ciel blanc et froid.
(pages 277-278)
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Vidéo de Fiona Mozley
Entretien avec Fiona Mozley à l'occasion de la parution de “Elmet” chez Joëlle Losfeld. Découvrez les 5 mots choisis par l'autrice pour évoquer ce livre.
Découvrez le livre : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Joelle-Losfeld/Litterature-etrangere-Joelle-Losfeld/Elmet Feuilletez les premières pages : https://bit.ly/3iBYd3i Retrouvez toutes les critiques de “Elmet” sur Babelio.fr : https://www.babelio.com/livres/Mozley-Elmet/1188335
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