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3.83/5 (sur 53 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Lincoln
Biographie :

Fiona Stafford est fellow du Somerville College et professeure en langue et littérature anglaise à l’Université d’Oxford.

Elle a fait ses études à l'Université de Leicester et à l’Université d’Oxford où elle obtient son Master of Philosophy en langue et littérature anglaise et son Ph. D.

Spécialiste de la littérature romantique, auteure d'ouvrages sur Jane Austen, dont "Jane Austen : Une passion anglaise" ("Jane Austen : A Brief Life", 2017), elle donne des conférences à la Jane Austen Society.

Elle est fellow de la British Academy (2018) et de la Royal Society of Edinburgh.

En 2019, l'Université de Leicester lui a décerné un doctorat honorifique en Lettres.

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Jane Austen écrit ce que nous ne voulons pas voir de nous-mêmes : la comédie de nos corps et les contradictions de nos cœurs. Elle sculpte la vanité, l'attente, la satisfaction, la gêne. Elle formule mieux que personne les regrets qui rongent, les joies qu'on n'attendait plus, les déchirement intimes, les malheureuses exigences de perfection, ce qu'on retient et ce qu'on cache.
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L'auteure parle ici de son aversion pour le sort de tant de jeunes filles apparemment nées et conditionnées pour le marché du mariage, dissuadées de toute initiative par des adultes dominateurs qui les retiennent virtuellement prisonnières au sein de leur propre famille.
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Aujourd'hui, la fiction littéraire est si populaire qu'il est difficile d'imaginer une époque où les gens étaient embarrassés d'avouer être des "lecteurs de romans", mais du temps de Jane Austen, cette lecture est tenue pour frivole et même franchement dangereuse.
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Orgueil et Préjugés se déclinent en chatons, en poupées en crochet et en cochons d'Inde vêtus de bonnets et de dentelles.
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Une fois que l'on prend conscience que la vie de Jane Austen a commencé dans l'une des périodes les plus turbulentes de l'histoire du monde - elle avait six mois quand la guerre d'indépendance américaine éclata, treize ans à la prise de la Bastille; les conflits entre l'Angleterre et la France persistèrent presque sans interruption tout au long de sa vie d'adulte, et elle est morte moins de deux ans après la bataille de Waterloo - l'absence d'allusion à tous ces évènements ne peut manquer de surprendre. Elle était romancière en période de guerre et pourtant, son écriture évoque des mondes où l'essentiel de l'action se joue sur le parquet d'une salle de bal, dans un salon ou au milieu d'un parc.
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Les romans de Janes Austen sont de ceux-là. Sur la carte de mes souvenirs, ils occupent à eux seuls un continent, à l'époque où la littérature se résumait encore, pour l'adolescente que j'étais, à quelques auteurs farouchement élus: Tolstoï, parce qu'il avait écrit quelque part que les femmes tenaient entre leurs main le salut du monde; Stephen King, car j'étais persuadée que le côtoyer, lui et ses monstres, me rendrait plus téméraire ; Emily Brontë, car elle nourrissait mon sens irrésistible du tragique - mourir d'amour, après tout, n'était-ce pas pour cela qu'il fallait vivre ? Et Jane Austen, donc qui outre sa capacité à me faire rire en toutes circonstances, m'apprit qu'on pouvait l'éprouver, l'amour, sans y laisser sa peau, à condition de ne pas oublier qui l'on est.
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Plutôt que d'approuver les codes sociaux qui étouffent la spontanéité de Marianne, le roman critique l'hypocrisie d'une société en apparence civilisée, mais qui ne prend guère soin de ses membres les plus vulnérables. IL met en évidence les injustices du quotidien et la manière dont les plus méritants ne jouissent pas toujours du succès matériel. Après la mort de Monsieur Dashwood, ses filles sont évincées de leur foyer par l'alliance conte-nature entre le droit de succession anglais et l'égoïsme de leur belle-soeur. La conversation a beau dériver vers des cadeaux compensatoires en porcelaine, les mesures prises n'en demeurent pas moins brutales. La situation délicate de Mrs Daswood et de ses trois filles illustre de toute évidence la dépendance des épouses, mais cette dénonciation est nuancée par la conquête triomphale de Norland par Fanny Dashwood à travers son propre mariage. Jane Austen est ainsi parvenue à développer une forme qui permet à sa propre expérience de venir enrichir sa fiction, de la tempérer par une riche connaissance de la société humaine, acquise par des années d'observation attentive. Elle sait très bien que le malheur d'une famille contribue souvent à la prospérité d'une autre, et que les personnes sur le déclin ne sont pas à l'abri du pire. Contrairement à tant de ses contemporains, elle évite toutefois cette représentation conventionnelle de l'innocence bafouée, sachant que son histoire gagnera en crédibilité si ses personnages et leurs bonnes ou mauvaises fortunes sont plus nuancés, leurs afflictions plus conformes à l'expérience réelle de ses lecteurs.
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La description réaliste des problèmes auxquels tant de gens sont confrontés permet également une manière de commentaire social, profondément ressenti par l'auteure, mais libéré du ton polémique qui règne parmi tant de romans dans la décennie révolutionnaire des années 1790. La pression du mariage qui déclenche l'intrigue de "The Watsons" est à nouveau illustrée par le déménagement forcé des Dashwood vers le Devonshire, ainsi que dans la raillerie embarrassante à laquelle elle sont ensuite soumises à Barton Park. Mais cette injonction est relativisée par le portrait sans concession du couple mal assorti des Middleton, qui remplit sa maison d'invités pour s'étourdir de leur compagnie, ou celui de M. Palmer, "aigri de constater, comme beaucoup d'autres de son sexe, que suite à un parti pris inexplicable en faveur de la beauté, il était devenu le mari d'une femme très bête." Le mariage est peur-être la récompense offerte par la société contemporaine aux jeunes femmes méritantes, mais Jane est bien consciente du fait qu'il s'agit parfois d'un cadeau, sinon empoisonné, du moins fort affligeant. Alors que certains personnages féminins du roman tirent un grand avantage de leur union, d'autres endurent maintes années d'ennui profond ou même de désespoir. Comme souvent dans ses romans, Jane Austen décrit une société où le sort de chacun semble instable et où les êtres humains réagissent de manières diverses aux difficultés qui les affectent. Si les problèmes sont collectifs, les manières d'y répondre sont individuelles.
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Contrairement à tant de ses contemporains, elle évite toutefois cette représentation conventionnelle de l'innocence bafouée, sachant que son histoire gagnera en crédibilité si ses personnages et leurs bonnes ou mauvaises fortunes sont plus nuancés, leurs afflictions plus conformes à l'expérience réelle de ses lecteurs.
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À l'occasion du dix-neuvième anniversaire de celle-ci, George Austen fait un geste symbolique en offrant à sa fille un pupitre pour ses travaux d'écriture et, en novembre 1797, il s'engage dans une démarche plus officielle en postant First Impressions à la principale maison d'édition londonienne, Cadell & Davies.
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