Citations de Florence Cestac (88)
Ma mère était comblée et mon père, fuyant biberons, couches sales et bébé gerbeur, vaquait à ses occupations.
Coquinou ,arrête !!tu ne lui sens pas le cul ! Tu vas attraper des vers!Tu ne vas pas renifler toutes les pisses!C'est sale ,caca!
Non Monsieur, mon chien n'est pas homo!!!
Pas de livres chez mes parents juste des faux dos pour faire joli!
Pour l'affectif c'était régime sec.
La dyslexie n'existait pas à l'époque et nous étions diagnostiqués inintelligents
"Nous avons tous les trois pris une tête de circonstance à son enterrement, sans verser une larme.
Maman est partie dix ans plus tard, et là, nous avons beaucoup pleuré."
"-Florence !
-Oui ?
-Merci d'être venue
"Merci d'être venue"...les larmes ont sauté de mes yeux !
Il est décédé dans la nuit et maman s'est écroulée."
J’ai fait cet album par réaction aux manifestations contre le mariage pour tous. Voir tous ces gens, la gueule enfarinée, soutenir un modèle loin d’être performant m’a légèrement agacée. J’ai attendu que ma mère ne soit plus de ce monde pour m’y mettre, cet album ne l’aurait sûrement pas fait rire. Malgré tout ce que son époux lui a fait subir, elle lui est toujours restée attachée. Elle lui trouvait des excuses, disait qu’il avait un caractère spécial, mais qu’il avait bon fond. Après tout, il ne nous avait jamais battus, et nous n’avons jamais manqué de rien, du moins sur un plan matériel. Mon père était un phallocrate XXL. Épouse, famille, enfants : tout devait être ordonné et réglé selon son bon plaisir. (...)
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• Florence Cestac, à propos de 'Un papa, une maman' (album sorti en 2021, Dargaud)
article de Télérama, Stéphane Jarno, 14/02/2021
>> https://www.telerama.fr/livre/bd-un-papa-une-maman-le-grincant-portrait-de-famille-de-florence-cestac-6819055.php
« Si je me suis marié, c'est pour me faire servir ! »
Voilà le genre de sortie que pouvait faire mon père.
Et ma mère de piquer du nez dans son assiette.
Le papa de Florence... La loi des cinq B : Bouffe, Bridge, Bateau, Baise et Bagnoles. Par bonheur je n'ai pas eu le même mais j'en ai croisé un paquet de cet acabit. C'étaient les champions des Trente Glorieuses. Montés jusqu'à leurs postes par l'échelle républicaine et à ce point contents d'y être que jamais redescendus. On était tellement ixe, gadzart ou normalien qu'on n'était plus que ça. Et qu'on en rêvait pour sa progéniture. Mais voilà, il vous naît une Florence. (...)
• Daniel Pennac, préface
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(ixe : polytechnicien - gadzart : issu de l'École nationale supérieure d'Arts et Métiers)
Pour toi mon père mon bulletin qui est loin d'être pépère...
Ok, je suis le der des ders, alors pas de commentaire...
- J'espère que tu ne ronfles pas?
- ... je ne crois pas!
- Moi, je pète!
Ah! Je vois qu’elle est bien éduquée, et qu’elle reconnaît tout de suite le réfrigérateur!
Les amants chaussettes !!
Portés une journée, et hop ! on jette !
La bourgeoisie n'a pas d'autres plaisirs que de les dégrader tous !!!
Nos aînés chamboulaient la planète pendant qu'au pensionnat rien ne bougeait.
Un baiser d'amour, c'est jamais sale, enfin !
- C'est Simone Veil qui a légalisé l'avortement en 1975 !
- Enorme victoire !!! Merci Madame.
"(...) N'empêche que c'était une folie ce Mai 68. On a fait des manifs, encore et encore, on a collé, distribué, bombé, créé, participé, fait intensément réu-débats, fui sous les matraques, emmerdé le bourgeois, dansé, picolé, fumé, fait la fête, on a flirté, papillonné, copulé et aimé fort. Notre seul souci : ne pas tomber enceinte.
(...)"
Florence CESTAC, Filles des oiseaux 2, 2018, Dargaud (pages 3 à 5).
"(...) Pas facile de s'aimer sans rien abîmer autour.... (...)"
Florence CESTAC, Le démon du soir ou la ménopause héroïque, 2013, Dargaud (p. 45).