Dans toutes ces mythologies du monde, le ou les dieux utilisaient des objets que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de « technologiques » mais qui revêtaient à l’époque une aura magique, divine. On peut citer par exemple Hlidskjalf, le « trône haut » d’Odin à partir duquel il pouvait voir ce qui se passait dans les neuf mondes ou encore l’invincible Talos, l’automate créé par Héphaïstos, entièrement en bronze et qui, sur les ordres du roi Minos, faisait trois fois par jour le tour de la Crète pour jeter à la mer tous ceux qui voulaient y accoster.
Les dieux avaient à leur disposition des objets connectés à d’autres dimensions et qui en facilitaient l’accès, d’autres encore infaillibles, d’une précision redoutable et d’un maniement complexe. Arjuna, le héros indien, dut passer cinq années avec les dieux pour en apprendre le fonctionnement.
Il n’y a plus de trace de ces objets aujourd’hui mais leur présence dans notre inconscient en fait des outils puissants de développement et de transformation.
Pour ce livre, j’ai sélectionné 21 outils, tous positifs ou bridés, pour leur pertinence dans le déroulement de notre vie actuelle.
Certains de ces outils sont des armes mais il n’est pas question ici de vous lancer dans une guerre ! Chaque arme a un sens, chaque outil est là pour vous aider à tendre vers une réalisation. Chacun de ces objets va défaire un verrou, dégager une sortie, ouvrir une voie.
Outils magiques ?
Les objets magiques que vous trouverez dans ce livre ont appartenu ou ont été utilisés par des dieux ou des héros des mythologies du monde.
Les dieux ont une histoire. Une histoire qui respecte à la perfection les règles du storytelling, une histoire transmise depuis l’aube des temps avec une émotion qui surpasse toutes les autres : celle produite par le sacré, l’inconnu, l’étrange. Ces récits merveilleux, extraordinaires, magiques, se sont intégrés grâce à cette émotion dans les couches les plus profondes de notre inconscient collectif.
Avant de devenir des êtres auxquels on pourrait croire, pour qui on éprouverait de l’amour, ou de la crainte, à qui on vouerait un culte, les dieux et leurs histoires sont des mythes ou des archétypes. Tous les dieux ? oui, tous, qu’ils soient très anciens ou plus récents, et ils sont inscrits en nous.
Ces mythes sont à la fois notre lumière et notre ombre, ils ont tracé les contours de notre humanité, nous contraignant à des chemins balisés, des scénarios, des lois plus dictatoriales que toutes les lois humaines. Ils forment une bibliothèque dans laquelle nous puisons à chaque instant, inconsciemment bien sûr.
Ces mythes, nous ne cessons de les reproduire quoi que nous fassions, quoi que nous pensions, quel que soit la tradition à laquelle nous appartenons.
Changer de forme, c’est changer de personnage ou tout au moins apporter des modifications dans le personnage que l’on est, le rôle que nous jouons.
Ce personnage a des limites, des difficultés, des blocages. Pour faire ses choix, il puise souvent dans des mémoires de souffrances, d’échecs.
On considère que ces difficultés sont constitutives de l’être et qu’il n’est pas possible de s’en défaire, sinon par un travail sur soi assidu.
Valshamr vient nous démontrer que nous pouvons changer de forme, le changement ou la modification de notre Hamr est le résultat d’un choix.