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Citations de Florent Kieffer (25)


coup de théâtre ce matin 31 juillet 2017 au petit-déjeuner à la radio qu’est-ce que j’apprends mort de Jeanne Moreau

chapitre 60

mort de Jeanne Moreau et au même moment 6e extinction animale de masse au même moment c’est-à-dire tout de suite c’est-à-dire maintenant

chapitre 61

maintenant

chapitre 62

maintenant là maintenant 6e extinction animale de masse je suis sur le cul pas vous je suis sur le cul 6e extinction animale de masse qu’ils disent comme ça tout tranquille 6e extinction animale de masse allez on passe au sport
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"à qui le tour je pose la question
par exemple les singes
non on n’en peut plus des singes
les rats
bien vu les rats mais non non
les pieuvres
pas mal les pieuvres
les fougères bof
les fourmis
les fourmis franchement faut voir
ou alors des fourmis avec des logiciels embarqués
embarqués mais vivant là d’accord
embarqués mais vivant qu’est ce que je raconte
des logiciels vivant d’abord est-ce que c’est possible et qu’est ce que j’en sais moi et puis comment savoir et qui va me répondre tout le monde s’en fout faut le dire tout le monde s’en fout c’est vrai
moi je parie sur la méduse"
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De nouveaux monuments furent progressivement érigés sue les places, dans les squares et à tous les carrefours : bites, phallus, génitoires rotatifs et phosphorescents, pylônes, péristyles, kiosques, poteaux érectiles, fontaines priapiques à débit séquentiel. […] Enfin, un peu partout, les fidèles purent allumer gratuitement des verges de paraffine à la gloire du Grand Fornicateur.
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La surface des choses, l'imprimé grisâtre de l'existence, elle en faisait des confettis et pour cette seule raison je lui aurais tout pardonné.
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Il est agrégé de lettres, elle est en première. Nous sommes au début de ce siècle, en plein cœur d'un lycée de province: l'interdit est là qui répand son parfum.
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C'est dur de mourir, certes, mais c'est surtout dur pour celui qui meurt. [...] De la même manière, il n'est dur de vivre que pour celui qui vit.
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-Quand on se quitte, on se quitte. Sinon, ça sert à rien de se quitter.
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Cent ans après notre mort, il ne reste rien de notre vie: voilà ce que disaient ces deux visages et c'est vrai qu'ils étaient un peu sinistres à regarder.
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Ce n'est pas le genre d'histoire pour laquelle on franchit un jour la porte d'un photographe avec ses habits du dimanche. Ce n'est pas le genre d'histoire dont on veut que ses enfants se souviennent. C'est le genre d'histoire dont on ne parle pas, même si on y pense toute sa vie. C'est le genre d'histoire qu'on emporte avec soi dans la tombe.
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Malheureusement, il y avait le 25, et il y avait le 16. Les nombres, on le sait, sont des créatures de la nuit. Dès que je fermais les yeux, je les voyais briller tour à tour et c'était comme si quelque chose, une fouine, un remords, me fixait dans le noir d'un œil mauvais. Je n'en ai pas non plus pour les mineures. Le problème était le suivant : Virginie avait 1- ans et j'en avais 25. Cela faisait 9 ans d'écart. Selon l'article 227-25 du code pénal, il y avait 1 an qu'elle avait atteint sa majorité sexuelle, et il m'en aurait fallu 2, dans l'idéal, pour être complètement détendu. J'avais 9 ans quand son père coupa le cordon, et elle en aurait 91 quand je serais centenaire. Le jour où je passai mon bac elle entrait en CM1. Le temps qu'elle atteigne mon âge à une vitesse moyenne de 5 kilomètres par heures, j'aurais pu faire 10 fois le tour de la Terre en marchant.
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Virginie : nom féminin. Jeune fille. Jeune folle. Jeune fille aimant le théâtre, la musique, la danse, l'hypnose, le chant, la cuisine chinoise, la magie noire, le trapèze, le n'importe quoi. Voix de sirène, corps de poupée. Poupée légère, lourde, fragile, solide, élastique, tellurique, volatile, précieuse, bondissante, inerte, prévisible, imprévisible, lumineuse, opaque, cristalline. Pantin acrobate, tout en ponts, en sauts, triples sauts, en roues, en poiriers, en chandelles, en piqués, grands écarts, roulades. Corps qui sans prévenir, se tord, se jette en avant, se roule en boule, se couche en fœtus, s'étire, se tend, se relâche, s'effondre, se retend, se distend, monte sur le piano, se pend à n'importe quel cou, à n'importe quel lustre, demande sans arrête qu'on la porte, tête en bas, bras en croix, cuisses en ceinture autour de la taille. S'assoit en tailleur pour fumer. N'a jamais ni cigarette, ni tabac, ni feu, ni feuille en sa possession. N'a jamais de fric. Me regarde sans me vois. Se montre parfois impulsive, exaltée, hallucinée, horripilante, et se tait le reste du temps. Chante en posant ses mains sur son ventre. Affecte en tous lieux et à tout propos une candeur virginale.
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C'était fini entre nous...Endosser le rôle du méchant pour faciliter le deuil. Mettre un point final. C'était un acte effroyable, je pouvais avoir honte, mais j'en étais sorit
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Mais pour l'heure, je ne voulais pas bouder mon plaisir. Arrive un moment, en amour comme en pédagogie, où la métaphore prend le pas sur la réalité. Merde à la fin. Je crois bien que nous y étions. Comme une série de boîtes qui se refermaient les unes sur les autres, j'étais mentalement prisonnier de bonheurs successifs: le premier baiser englobait le deuxième qui englobait le troisième qui englobaient nos corps qui englobaient la nuit qui englobait l'infini du petit-déjeuner. D'aucun de ces moments je n'étais vraiment sorti. J'avais beau m'accrocher au présent, je ne me séparais pas du passé. Quant à l'avenir, on peut dire que je m'en foutais, ou que je le voyais en rose, ce qui revient au même. Bientôt, j'en étais sûr; des murs de lycée tomberaient ; des ponts de fleurs jailliraient des décombres, voleraient de salle en salle, de cœur en cœur, et alors: gare.
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Le principal obstacle, dans la communication, c'est souvent le destinataire.
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Il y a une période bien connue de l'amour qui ressemble à l'été indien: regain du désir juste avant qu'il ne s'éteigne, comme si le cœur jouait ses dernières cartes. Attention: un être en proie au désir peut se piéger lui-même car pour susciter le désir de l'autre, il doit savoir s'y soustraire.
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Quand tu auras marre de souffrir à cause d'elle, m'avait dit un jour un ami, tu la quitteras. J'ai donc d'abord pris un petit temps pour souffrir. Un autre pour en avoir marre. Et puis je l'ai quittée.
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- C'est dur, me dit-elle, de mourir.
Ce n'est pas le genre de phrase qu'on a le cœur à contredire, et pourtant:
- C'est dur aussi de vivre.
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Chère Virginie, je t'écris ces mots que j'aurais préféré te dire. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé la semaine dernière: plus j'y pense, et moins je comprends, ce qui me fait dire qu'il faut que j'arrête de penser. Je voudrais ne t'avoir jamais rencontrée, ni au théâtre, ni au lycée. Je voudrais que ces deux rencontres s'annulent ou que le reste s'annule et qu'elles demeurent à jamais gravées dans le vide.
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Au sentiment de rater sa jeunesse s'ajoute celui de l'avoir derrière soi. Jeune, je pensais n'avoir rien vécu de ce qu'il fallait vivre. A présent que j'étais vieux, j'en étais sûr.
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Je me disais: ce qui est beau avec la peinture, c'est qu'elle se voit. D'abord parce qu'on en garde toujours un peu avec soi, sous les ongles, dans les cheveux. Ensuite parce que ça dégouline, ça déborde, ça éclabousse. Pas de gomme, pas d'effaceur: dedans, dehors, dans le cadre, hors du cadre, tout reste définitivement. Sous le mot "peinture" on n'a pas besoin de préciser "indélébile".
Mieux vaut réfléchir avant d'agir. Ou plutôt: mieux vaut se laisser faire, de toute façon on va en mettre partout. De la couleur sur les doigts, des traces sur le mur, des bavures, des taches: à la limite on se fout du résultat, il y a le processus. Voilà ce qui m'excitait: le processus. Le processus et le décor. Un atelier sous les toits, des pots, des coulures,des seaux plein de jus noirâtre, des pinceaux ébouriffés, des tissus dégueulasses, de grandes toiles rectangulaires en prise direct avec le ciel, les nuages, les oiseaux, le cosmos, tout le fourbi des planètes et des étoiles filantes!
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