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3.73/5 (sur 297 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Florian Ferrier a vécu dans l’est de la France avant de s’envoler pour Bora Bora à l’âge de 16 ans. Il a développé sa passion pour le dessin et l’écriture. De retour en France, il choisit tout naturellement d’en faire son métier. Diplômé de l’EESI, il rejoint le studio d’animation de Gaumont télévision en 1993. Auteur de nombreuses séries télévisées qu’il a conçues, dessinées ou réalisées, il publie parallèlement plusieurs romans jeunesse à partir de 2005, ainsi que des scénarios de bande dessinée.
Florian Ferrier travaille pour le dessin d’animation et la publicité. Auteur de nombreuses séries télévisées qu’il a conçues, dessinéesou réalisées, il publie parallèlement plusieurs romans jeunesse chez Magnard et au Seuil à partir de 2004. Actuellement directeur artistique du studio de création de jeux vidéo Ouat entertainment, il travaille en parallèle à l’adaptation pour la télévision de la série de romans de Serge Brussolo : Peggy Sue et les fantômes. Hôtel Étrange est le scénario de sa première bande dessinée.
Florian Ferrier a déjà publié de nombreux romans : on lui doit la trilogie Naotak chez Magnard jeunesse (2005-2006), L’Ange de Saint-Privat, Île fantôme pour âmes perdues (Seuil, 2008 et 2009) et le scénario d’ Hôtel étrange, une bande dessinée sélectionnée au festival d’Angoulême en 2011. Il est également l’auteur de Créatures, un roman fantastique sorti chez Plon en juin 2011.
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Source : http://www.bdangouleme.com http://www.m-e-l.fr/florian-ferrier,ec,874
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Remise des prix du concours de Blogs graphiques TheBookEdition.com 2011 Stand Dauphins de la BD / TBE au Festival international de la bande dessinée (FIBD) d'ANGOULÊME (France) Florian Ferrier, Annie David, Manù au nom du jury et les Dauphins de la BD annoncent les noms des lauréats du concours : Arlekin, Clem Kle, Raf & Nol, MaHo-Megumi.


Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Elektra s'arrête un instant pour admirer le ballet des infirmières au travail. elles sont extenuees, et pourtant gardent la tête droite et des tenues impeccables, refusent de montrer aux blessés si affluent par centaines qu'elles se sentent impuissantes à dissiper les malheurs que la guerre occasionné. Cette pudeur, cette retenue les honorent.
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Incipit :

C’est lorsqu’un livre est tombé tout seul de l’étagère que j’ai su que ma sœur était morte.

Pour être honnête, c’est plutôt lorsqu’un second livre est tombé, quelques secondes après le premier, que j’ai compris que quelque chose de grave s’était produit. Une main invisible les avait poussés l’un après l’autre pour attirer mon attention. C’est à ce moment-là que j’ai ressenti un vide intense. Peu avant cet événement, les rossignols avaient cessé de chanter. Les oiseaux avaient-ils annoncé la nouvelle avant les livres ? Est-ce seulement possible ? Je ne sais pas. Une chose est certaine, je me souviens avoir eu froid, comme en ce moment.
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Dans le ciel, un long trait blanc barrait l'horizon. Un avion. Le premier signe tangible de civilisation depuis le jour du naufrage. Sur la houle, les déchets se raréfiaient, l'embarcation glissait sur une mer bleue et transparente.
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La nuit était pour l'équipagede naufragés un moment d'angoisse terrible.Seul la lampe torche leur donnait un epu de lumière,mais il fallait l'économiser: le pack de piles ne serait pas éternel.
Le plus effrayant était sans aucun doute les bruits.Des claquements secs, des plaintes lointaines, semblables aux cris d'un enfant. Des remous inquiétants, tout près de leur embarcation, frôlant le caoutchouc.
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Le soleil se levait à peine. Christo émergea du radeau dont les flotteurs étaient éraflés, couverts d’une croûte de sel. Il les trouva plus mous que d’habitude. Sans doute étaient-ils poreux. Il grimaça. Ce type d’embarcation n’était pas conçu pour naviguer sur un océan de débris. C’était comme dériver sur un champ de lames de rasoir. Christo tira sur l’amarre pour se rapprocher de l’épave. Aussi loin que portait son regard, il n’y avait toujours aucun nuage. Trois oiseaux marins passèrent en criant. Les courtes nuits, entrecoupées d’éveils angoissés, épuisaient les naufragés. La peur les asséchait aussi sûrement que la soif, leur ôtant peu à peu toute force de combattre. Ils se mouvaient avec une lenteur extrême, à l’image de tous les déchets dérivant dans le courant circulaire. À leur insu, leur corps imitait le comportement du vortex.
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Les premiers rayons de soleil révélèrent un effarant spectacle : le Cyrano dérivait parmi une multitude de déchets. Ils s'étendaient à perte de vue tout autour de l'épave. Bouteilles de soda, sacs plastiques, jerricans de toutes formes et de toutes tailles, poubelles, branchages, débris en tout genre, voguaient sans but. C'était une vision d'horreur, un infini absurde, déconcertant.
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- C'est vrai que Monsieur Hiver n'a pas bonne réputation.
- On dit qu'il change en glace ceux qui osent le déranger...
- Personne ne peut être aussi méchant.
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D’un geste magistral, Gott tira le drap qui protégeait sa fresque. Une rumeur de stupéfaction s’éleva du groupe d’élèves. Thibaudin désigna un point de la toile en chuchotant à l’oreille de son voisin. Gott, agacé, fronça les sourcils. Alors qu’il s’apprêtait à poser son pinceau sur la toile, il vit quelque chose de tout à fait incroyable. Sur la litière pourpre où reposait l’empereur romain, là, sur son visage à peine ébauché, on pouvait distinguer une moustache noire. Gott se recula, estomaqué. Il congédia ses apprentis sur le champ et referma les paravents. Enfin seul, il gravit les marches d’un escabeau pour inspecter le détail de plus près. Il s’agissait bien d’une moustache, deux traits de peinture sombre.
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Roxane rampait vers la proue du voilier. Elle progressait prudemment, par petits glissements, de crainte de faire chavirer le bateau. C’était sans doute idiot car, malgré la gîte inquiétante, ce foutu rafiot flotterait encore quelques heures. Combien exactement ?

Elle était morte de peur. La nuit avait happé l’embarcation, redoublant l’angoisse des rescapés. Pour rien au monde Roxane ne voulait basculer et tomber à la mer. Elle se cramponnait de toutes ses forces au bastingage, engoncée dans un gilet de sauvetage. Ses doigts mouillés glissaient sur le câble d’acier chromé. La masse noire et mouvante de la houle ne lui évoquait plus qu’une terreur infinie. Depuis l’accident, elle redoutait d’y basculer et de s’y noyer. Les dents serrées, elle chassa les idées sombres qui s’insinuaient dans son esprit. Elle devait s’occuper de son frère, trouver le moyen d’échapper à la noyade. Survivre.

Elle jeta un regard en arrière. Agrippé à la barre, attentif, Christo l’observait avec anxiété. Il semblait si fragile dans son ciré rouge.

— On a frôlé un truc. Tu ne vois rien ? cria Roxane pour couvrir les grincements de l’embarcation à la dérive.

— Je ne sais pas ! J’y vois que dalle ! rétorqua-t-il d’une voix angoissée.

Tel le bouchon d’une ligne de pêche, le voilier montait et descendait sur la houle. Christo en avait le cœur au bord des lèvres. Il braqua la lampe étanche dans la direction de sa sœur aînée. Les pupilles de Roxane brillèrent en rencontrant le faisceau lumineux. Il fallait avancer, malgré la gîte, malgré le découragement, la fatigue et la peur. Elle devait atteindre la proue, savoir ce qu’ils avaient frôlé.

Roxane avait la certitude que le voilier finirait par sombrer. Ce n’était qu’une question de temps. Il lui faudrait bientôt l’annoncer à Christo. Elle en repoussait le moment, comme si un espoir pouvait encore naître de ce milieu hostile, en plein cœur du Pacifique.

La cale se remplissait d’eau, inexorablement.

Christo avait juste dix-sept ans. Comment prendrait-il la nouvelle ? À moins qu’il n’ait déjà compris, à moins qu’il n’en soit arrivé, lui aussi, à la terrible conclusion que le Cyrano allait couler avec ses derniers passagers.

« Avance ! », s’encouragea Roxane.

Un nouveau frottement retentit sur l’avant. Cette fois, elle en fut certaine, quelque chose avait cogné contre l’étrave et glissait le long de la coque. Les mains tremblantes, Roxane tendit le bras pour indiquer à son frère où diriger le faisceau de la lampe.

Il chercha quelques secondes, puis une multitude de formes blanches apparurent dans le rayon lumineux, flottant à la surface.
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"Longtemps, il s’était représenté l’enfer comme l’avait imaginé Dante, avec ses neuf cercles qui s’enfonçaient jusqu’au centre de la terre et au trône de Satan, dans la fournaise peuplée d’âmes hurlantes. Maintenant, il connaissait le vrai visage de l’enfer : des millions de tonnes de déchets tournant en silence dans l’indifférence générale."
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