Francis Le Guen

C'est de Jim Lockwood qu'il s'agit. Un plongeur de légende lui aussi. Tendance beatnik. Nous sommes en 1971. C'est l'époque des records de profondeurs et autres ivresses. A l'image de Chuck Yeager dépassant le mur du son, il est question pour les plongeurs de l'époque de «se sortir les tripes» ; de voyages impossibles, dans les grands fonds ; de défonce absolue dans le bleu infini de la mer des Caraïbes. Sur les «murs» des Bahamas, les tombants sondent à plus de mille mètres à la verticale : le terrain de jeu de ces conquérants de l'impossible. C'est aussi l'époque psychédélique. Jim défraie la chronique. On dit qu'il fait des voyages «doubles» sous l'emprise du LSD, à des profondeurs invraisemblables. Que certaines de ses descentes dans le bleu des océans ou le noir des cavernes sont agrémentées de prises de marijuana... Mais Jim, malgré ses 21 ans, possède la plus grande expérience dans le domaine des plongées profondes à l'air comprimé : il réussira plus de 150 descentes au delà de cent vingt deux mètres !