Francis Meunier

Petit mémo sur les termes liés aux énergies renouvelables. Agrocarburants ou Biocarburants : ces carburants à faible impact sur l’effet de serre sont obtenus à partir d’une matière première végétale. Canne à sucre, betterave, blé, maïs ou pomme de terre pour l’éthanol ; colza, tournesol ou soja pour les huiles végétales. Biogaz […], Biomasse (…] Cogénération du bois : c’est la production combinée d’électricité et de chaleur (à des fins de chauffage des locaux et/ou d’eau chaude (sanitaire) à partir du bois. Énergie éolienne […] Énergie hydraulique […] Géothermie : c’est l’exploitation de la chaleur stockée dans le sous-sol, la Terre, des nappes d’eau ou encore dans des roches profondes. Pompe à chaleur géothermale : suivant le même principe qu’un réfrigérateur, une pompe à chaleur produit de la chaleur à haute température si elle dispose d’une source de chaleur « gratuite », à basse température, ici dans le sous-sol. Solaire photovoltaïque : l’énergie solaire se transforme directement en électricité grâce à l’effet photovoltaïque. Solaire thermique : l’énergie solaire est directement convertie en chaleur grâce à des capteurs solaires thermiques. Les applications principales sont le chauffe-eau solaire ainsi que le chauffage de l’habitat ou des piscines. Solaire thermodynamique : l’électricité s’obtient à partir de l’énergie solaire convertie en chaleur. Sa concentration par des capteurs fait atteindre des températures élevées, à partir desquelles un système thermodynamique producteur d’électricité fonctionne.

Le bois constitue un excellent exemple de filière de développement durable. En effet, si la combustion du vois produit bien du CO2, elle ne contribue pas à l’effet de serre, car le CO2 produit par la combustion a été préalablement prélevé dans l’atmosphère au moment de la croissance des arbres. C’est le cycle bien connu du carbone. Le bois résulte de la photosynthèse qui, alimentée par l’énergie solaire, stocke du carbone et produit de l’oxygène à partir de CO2 gazeux prélevé dans l’atmosphère, et d’eau. L’eau et le CO2 sont restitués à l’environnement au cours de la combustion (qui consomme de l’oxygène). Le bilan carbone de la combustion est donc nul. Cette vision idéale suppose que l’exploitation des forêts respecte leur renouvellement. Dans le cas contraire, lorsqu’il y a déforestation, la combustion du bois émet du C02. […] il est impératif que l’approvisionnement en bois ne se fasse pas par transport routier sur des distances moyennes supérieures à 50 km.

… si elle était maîtrisée, l’énergie nucléaire de fusion (actuellement encore dans une phase de pré-étude avec le projet ITER dans le Vaucluse) pourrait, éventuellement, être une énergie durable. La fusion nucléaire produit de la chaleur à partir de la fusion à haute température de noyaux ou d’atomes légers pour former un atome plus lourd. Ce phénomène se produit naturellement dans des étoiles dont le soleil. Nous savons la produire artificiellement dans la bombe à hydrogène dite bombe H. Il s’agit maintenant d’en maîtriser, à des fins pacifiques, la « divergence ». Il faut en effet déclencher le phénomène de fusion (conditions critiques de température et de pression) sans que ce l’entraîne une explosion. C’est là tout l’enjeu du projet ITER dont les délais sont éloignés : quelques décennies de recherche plus autant de développement.

Énergies renouvelables […] Sous l’influence anglo-saxonne qui parlait de « Renewable energy sources » la terminologie française a évolué et l’expression « énergies renouvelables » s’est imposée progressivement dans les années 1980. […] la particularité de ces énergies n’est plus leur nouveauté [comme le nucléaire] mais leur pérennité grâce à leur renouvellement. La liste des énergies renouvelables est donc restreinte et l’énergie nucléaire en est exclue. C’est pourquoi d’autres expressions telle que « énergie décarbonée » ou « énergie propre » sont utilisées pour permettre d’y inclure le nucléaire.

L’expression 𝑠𝑢𝑠𝑡𝑎𝑖𝑛𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑚𝑒𝑛𝑡 (d’abord traduit littéralement par « développement soutenable », avant de devenir « développement durable ») est généralement attribuée à Gro Bruntland, auteur d’un rapport, en 1982, sur l’écodéveloppement commandité par l’ONU. Le développement durable est ensuite officiellement adopté comme fondement de la coopération internationale ors de la conférence de Rio, en 1992.

Les règles pour une maison à énergie positive sont simples : Isolation thermique de très haute qualité (20 à 35 cm d’épaisseur) ; étanchéité contrôlée de l’air avec aération douce ; triples vitrages ; éclairage à basse consommation ; appareils ménagers à faibles consommation (de classe A) ; capteurs solaires thermiques pour l’eau chaude sanitaire et le chauffage ; toiture avec capteurs photovoltaïques intégrés. Et en option : éolienne de proximité intégrée à la toiture ; cogénération au bois ; pompe à chaleur ; climatisation solaire ou puits canadien.

L’énergie du vent a servi aux Égyptiens pour naviguer sur le Nil 5 000 ans avant JC. C’est néanmoins beaucoup plus tard, vers le VIIème siècle, qu’apparurent en Perse les premiers moulins à vent pour moudre le grain et pomper l’eau. Vers l’an 1 000, ils favorisent l’irrigation aux Pays-Bas. Après la découverte de l’Amérique, ils y sont utilisés pour pomper l’eau dans les ranchs et plus tard même, pour y produire de l’électricité.

Filières Émissions de CO2 en g équivalent/kWh électrique
Hydraulique 3 à 200
Éolienne 9 à 120
Biogaz 10 à 50
Nucléaire 10 à 160
Photovoltaïque 50 à 250
Gaz 450 à 600
Fioul Environ 750
Charbon Environ 975

Les moulins à eau sont apparus à Rome et en Chine au IIIème siècle avant JC. Ils gagnent ensuite toute l’Europe […] À la fin du XVIIIème siècle, plus de 500 000 moulins à eau étaient utilisés en Europe.

La géothermie a également été employée, quelques siècles avant notre ère par les Romains pour leurs thermes, ainsi que pour le chauffage de certaines demeures.