FRANCOIS : Et pourquoi vous ne lui téléphonez pas?
PIERRE : À qui ?
FRANCOIS : Ben à lui, pour savoir si elle est retournée chez lui.
PIERRE : C'est ça. Je lui ai pas parlé depuis deux ans, je l’appelle et je lui dis : Est-ce que la femme que je t'ai piquée est revenue chez toi?
FRANCOIS : Au moins vous seriez fixé. Moi j'ai appelé Jean-Patrice Benjamin. Je lui ai dit Est-ce que tu es partie avec Florence ? Il a dit oui et il a raccroché. J'étais fixé. Vous voulez que je l'appelle ?
PIERRE : Vous?
FRANCOIS : Oui j'appelle, je lui dis je suis un vieil ami de Madame Brochant, est-ce que vous savez où je peux la joindre?
PIERRE : Et il ne va pas se méfier du tout.
FRANCOIS : J'essaie seulement de vous aider.
PIERRE : Vous êtes gentil, mais elle n'est sûrement pas retournée chez lui.
FRANCOIS : Je n’insiste pas. Bonne nuit Monsieur Brochant.
(François se lève et se dirige vers la porte).
PIERRE
Monsieur Pignon.
FRANÇOIS
(Il s'arrête.)
Oui ?
PIERRE
(Il hésite un peu, toujours torturé, puis prend la décision.)
Si je vous dis précisément ce qu'il faut lui dire, vous pensez que vous pouvez le faire ?