Les enfants perdaient l'envie de reprendre les fermes. On se demandait comment on avait pu vivre si longtemps dans la boue. Sans vacances, sans loisirs, parce qu'il était acquis que le seul vrai bonheur était de se distraire. Il ne venait pas de la terre, le bonheur, pas de la naissance des veaux, des œufs frais, de la paille dorée en litière pour amoureux, non, il venait des glaces à la vanille, des slips de bain, du sable entre les orteils, des pizzas surgelées et de la télévision.