AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Franck Hériot (41)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le diable d'abord

Même si le titre et la couverture sont un brin racoleur, la couleur est donnée et nous avons à faire à un thriller moderne, mais de facture somme toute assez classique.

Assez conventionnel oui, mais, au diable les conventions, Hériot s'en sort plutôt pas mal.

Prenez les codes à la mode du thriller français actuel : tueur en série, barbouzeries, flics du 36 et rajoutez-y un souffle d'exotisme (glacial, sibérien). Secouez et le mélange vous donnera un roman diablement intriguant.

L'auteur se réapproprie ces codes et l'histoire, quoi que improbable, se suit agréablement.

Après une première partie sans surprise, le récit est rehaussé par la seconde, avec ses quelques retournements de situations. Les personnages sont globalement bien campés rendant ce polar plutôt sympathique, même s'il a un peu de mal à sortir du flot continu des publications du genre.

Une nouveauté 2013 à tenter, si on est fana de ce genre littéraire.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
Commenter  J’apprécie          260
Champs de bataille

Champs de bataille de Franck Heriot publié aux éditions du Rocher (3 février 2021).

Tout est dit dans le titre Champs de bataille. le lieu où Charles, reporter photographe, est grièvement blessé. Les lieux où il va séjourner et livrer une bataille longue, douloureuse, incessante pour arriver à récupérer. Mais récupérer ok d'accord mais pour quoi, pour qui? ..

Il lui faudra attendre, attendre et attendre encore, vaincre sa détresse, sa peur des lendemains peu glorieux, surmonter son sentiment d'humiliation et le regard des autres, se servir de sa colère pour avancer envers et contre tous au risque de blesser ceux et celles qui l'entourent de leur amour.

Un texte puissant qui raconte le parcours d'un homme blessé dans son corps et son combat pour arriver à trouver enfin la sérénité, toujours accompagné de son cahier à spirales où sont notées les citations relevées au cours de ses lectures, citations devenues pour certaines de véritables mantras. Ces références littéraires confèrent un brin d'originalité à un sujet maintes et maintes fois traité. Et puis il y a le voyage, un voyage auquel ni Charles ni le lecteur ne s'attendait.

Merci aux éditions du Rocher pour ce partage.

#Champsdebataille #NetGalleyFrance











Commenter  J’apprécie          220
Champs de bataille

Suite à un accident de voiture au Liban pendant un reportage, Charles se réveille à l’hôpital et prend conscience qu’il ne peut plus bouger et qu’il ne sait plus pour quelles raisons il est hospitalisé.



Le titre exprime totalement ce qu’il va vivre et ressentir pendant des mois ! La douleur n’a pas disparu donc il y a des possibilités qu’il puisse remarcher.



Entre recherches de souvenirs, réminiscences, prises de conscience et de rééducation telle une torture, il va raconter cette longue période de sa vie ou plutôt hors de sa vie, de celle d’avant, avant l’accident, la mort de son ami et collègue ! La mort de sa mère, son seul parent, va l’enfoncer un peu plus dans un marasme douloureux dont il ne serait pas sorti sans l’intervention d’un ami.



On suit au quotidien ses avancées, ses reculs, ses prises de conscience, parfois avec des descriptions qui permettent d’imaginer mais parfois il semble tellement en marge de ce qu’il vit que c’est un peu déstabilisant !



Et la fin, comme une erreur pour moi et non pas comme une apothéose de son combat, une expression de son égoïsme monumental à mettre en danger une cause et des êtres humains, lui qui pourtant a tant souffert ! Peut-être que la douleur n’apporte pas plus d’humanité à la personne qui la supporte mais cette partie m’a beaucoup gênée et mise mal à l’aise !



#Champsdebataille #NetGalleyFrance #editionsdurocher



Challenge MULTI-DEFIS 2021
Commenter  J’apprécie          190
Champs de bataille

En pleine force de l’âge, Charles est victime d’un grave accident de voiture en plein reportage au Liban. Rapatrié à Paris, il essaye de survivre et de se reconstruire.



Charles est un jeune homme plein de contradictions : tenace, entier, rude mais aussi introspectif, romantique voire fleur bleue (il tombe pas mal amoureux des filles qui passent). Quoiqu’elles rendent difficile pour le lecteur de le cerner véritablement, les lignes de force de cette psychologie complexe en font aussi l’intérêt.



Son histoire commence un peu avant son accident, mais on comprend très vite, que tout part de cette voiture renversée, avec le cadavre de son ami sous les étoiles et l’odeur de l’essence qui l’environne. Après tout s’enchaine, l’hopital, avec ses sondes, ses tranquillisants, ses nuits d’angoisse.



Charles n’est pas qu’un accidenté de la route. Ses douleurs viennent de plus loin. Blessé par un père absent, affecté par une récente rupture amoureuse, ses nerfs sont à vifs (au propre comme au figuré).



Il se bat comme il peut contre les « sumos » qui écrasent sa chair dans la nuit. Rien ne nous est épargné de son combat. Il en parle avec honnêteté et une certaine ironie, peignant un pitoyable pantin rageant de perdre la face à cause de ses muscles qui le lâchent.



Ici le héros est triste. Pourtant quelques alliés sont à ses côtés, sa mère, ses amis, les soignants ou encore ce gamin tétraplégique et un peu trop bravache. Il doit être beau gosse malgré tout, Charles, car les filles tombent dans ses bras, elles qui cherchent obstinément à lui rendre sa virilité.



Si le corps petit à petit se reconstruit, il semble que quelque chose en lui restera brisé. Il a des désirs d’absolu que la réalité parvient toujours à tuer. Alors que faire pour ne pas se laisser « dissoudre dans son fauteuil » ? Une fois remis sur « pied », Charles rejoint une ONG et s’envole en Afghanistan pour un reportage, comme un ultime défi à la vie, à la mort aussi.



Une histoire qui se lit vite grâce à une écriture fluide. La première partie nous plonge au coeur de la douleur, presque comme un reportage, sans pathos et sans fards. Grâce à ce monologue intérieur, le lecteur éprouve l’amertume, l’enfermement, la panique, la colère aussi.



"S’il m’arrive un jour de retrouver toute ma force, j’irai mettre mon poing dans la gueule de son père. De sa mère, aussi, au nom de l’égalité des sexes."



Ouvrage peut-être le plus personnel de Franck Hériot, Champs de bataille a un énorme mérite : son authenticité. Des fulgurances hilarantes viennent parfois agiter les zygomatiques du lecteur. Peut-être le texte aurait-il gagné en densité et en efficacité avec des coupes. Mais Charles est comme un ami, on l’accepte tel qu’il est ou alors on referme le livre et on part.



Thomas Sandorf



Merci à #NetGalleyFrance et aux Editions du Rocher pour cet accès à #Champsdebataille.


Lien : https://thomassandorf.wordpr..
Commenter  J’apprécie          60
La vengeance du Djinn

La 4eme de couverture est très alléchante et propulse l'auteur au même niveau que les grands maitres du genre. Il est vrai que l'histoire est assez originale, bien construite et le suspense est au rendez vous; cependant, le style d'écriture reste selon moi en dessous de Grangé ou Thilliez.



Il s'agit bel et bien d'une histoire de vengeance dont la raison nous est dévoilée tardivement et peut être un peu trop simplement.



Un motif plus recherché aurait été appréciable mais bon...Malgré cela c'est un thriller à lire.

Commenter  J’apprécie          62
La femme que j'aimais

Antoine Jolimai se réveille en pleine nuit, dans une chambre d'hôtel où il est arrivé la veille avec sa petite famille, retrouvant à côté de lui sa femme, morte étranglée. Ses deux enfants, censés être dans la chambre voisine, sont introuvables ; la chambre est nickel comme s'ils n'avaient jamais été là. D'autant plus que le veilleur de nuit certifie qu'il n'est venu qu'avec ses enfants... Pour la police, ça ne fait aucun doute, Antoine est coupable. Toutes les preuves sont contre lui.

Après un an d'enfermement, Antoine saisi l'opportunité de retrouver sa liberté grâce à Corcos, un compagnon de prison, qui a provoqué une évasion pendant leur transfert. Antoine n'a plus qu'une raison de vivre, retrouver ses enfants. Et mettre la main sur le véritable coupable...

L'inspecteur Gorin n'a jamais vraiment cru à la culpabilité d'Antoine et pense que les recherches n'ont pas été assez poussé. En effet, il y a quelques pistes, plutôt difficiles à suivre, que la police n'a pas encore fouillé...





Pour un premier roman, l'auteur a fait très fort ! En effet, l'intrigue est très complexe même si ça ne se voit pas de prime abord. Les évènements s'enchainent rapidement dès le début, mais il faut tout de même patienter un bon moment (les trois quarts du roman à peu près) pour comprendre ce qu'il se passe réellement et Franck Hériot a tout éclairci avec brio, tout a été finement pensé. On a quelques indices petit à petit, des nouvelles suppositions, et pour finir, des nouveaux suspects... mais il manque toujours le pourquoi du comment, ce que l'auteur nous dévoile bien à la fin.

Beaucoup de suspense à chaque fin de chapitre, surtout ! Comme Jolimai "participe" à l'enquête sans Gorin parfois, on suit le point de vue de ces deux personnages séparément et les chapitres se terminent souvent sur une note de suspense. Au point que l'on ne s'arrête pas de lire tant que l'affaire n'est pas résolue. Les rebondissements sont également très présents et donne un très bon rythme à ce thriller !





Antoine Jolimai est un personnage très convainquant. Quand il se rend compte que ses enfants ont disparu, il n'y a plus que ça qui compte pour lui. Il songe bien à mourir lorsqu'il est en prison mais il ne peut pas se faire à l'idée de partir sans savoir ce qu'il est advenu de ses seules raisons de vivre. Puisqu'il n'a plus rien à perdre, il tente coute que coute de retrouver leurs traces et les émotions, les pensées qui le traversent sont communicatives.

Gorin est un personnage clé dans ce thriller puisque c'est lui qui trouvera toutes les infos de cette intrigue complexe. Alors que tous ses collègues ne démordent pas de condamné Jolimai, Gorin pense vraiment qu'il y a quelque chose de louche et qu'il faut continuer les recherches. Alors il enquête seul, remonte loin dans la vie de famille de Jolimai et interroge tous ceux qui auraient quelque chose à raconter. Quand on découvre les explications de ce meurtre commis, on se rend compte que tout avait réellement un sens depuis le début, même si ce n'était pas si évident à trouver. Gorin est vraiment un personnage à part entière ; perspicace, intelligent, rusé...





Enfin, l'auteur a une façon d'écrire telle que l'on ne peut pas décrocher de ses mots. Son écriture se lit rapidement, les mots glissent tous seuls ; on a juste à apprécier cette intrigue superbement ficelée et claire malgré sa complexité.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          60
Le dernier saut

Je viens de terminer cette lecture .... J'aime les thrillers qui parle de terrorisme et celui ci en est corsé. Malgré les 100 premières pages que j'ai trouvé longues l'autre moitié du livre est vraiment prenante. Bon y'a quelque scène vraiment bien crû quand même mais suivre l'action du raid a été une belle lecture.Ce livre est inspiré d'une histoire vraie ... Si l'envie vous dit de plonger dans la noirceur des terroristes je vous conseil Le dernier saut de Jean-Louis Fiamenghi ( ancien chef du Raid ) et de Franck Hériot .
Commenter  J’apprécie          40
Champs de bataille

J'ai beaucoup aimé les deux tiers du livre qui parle de la rééducation de Charles après son terrible accident. J'ai apprécié l'amitié qui le lie à Gabriel, sa relation à sa mère, celle avec son père, l'absence de son frère, Ondine entre songe ou réalité.

Puis le dernier tiers m'a laissé sur le bas côté. Coup dur pour moi.

Je ne m'attendais pas du tout à ce virage et en fait et bien le virage, je ne l'ai pas pris.

L'écriture est agréable et se lit avec aisance. Les pensées intérieures et ressentis sont bien décrits. Je garderai en tête ce qui m'a plu.

Commenter  J’apprécie          30
Le dernier saut

"Le dernier saut" est l'histoire d'une époque, celle que nous vivons malheureusement depuis 2015 (et le message diffusé à l'instant à bord du train sur le plan vigipirate ne fait que le confirmer). Skyfall est le nom de "scène" du patron du RAID qui doit officier ici à interpeller des terroristes islamistes suite à une vague d'attentats des plus meurtriers dans la capitale Paris. En parallèle, les terroristes sont présentés et l'histoire vécue d'après leur regard. Puis apparaît le personnage de Max, policier français muté en Tunisie où il est chargé de former les Tigres Noirs (future BAT : brigade antiterroriste tunisienne).



Les chapitres sont très courts, intensifs et nerveux. L'écriture est limpide mais pas exceptionnelle, avec d'ailleurs quelques fautes d'orthographe. Les premières pages m'ont interpellée avec une forte envie de connaître la suite. Toutefois tout y est couru d'avance et j'ai deviné un certain nombre d'intrigues ce qui a enlevé finalement beaucoup de plaisir à cette lecture.



Un mérite toutefois à ce roman policier, celui de découvrir le point de vue d'un professionnel puisqu'un des auteurs est justement ancien patron du RAID et qu'il connaît donc son sujet par coeur.
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier saut

C'est dans le cadre du "Club des Explorateurs" que j'ai pu découvrir Le dernier saut de Jean-Louis Fiamenghi et Franck Hériot et autant l'avouer, je n'avais absolument jamais entendu parler de ce titre alors la surprise était totale.



Nous sommes donc en plein coeur du RAID aux côtés de Skyfall, nom de code du patron, qui s'apprête à intervenir dans une rue de Paris là où se terrent des terroristes venant de commettre un terrible attentat. De la mise en place de l'opération à l'interpellation, nous sommes en plein coeur de l'action. Mais alors que Skyfall s'apprête à briefer ses hommes, il reçoit la photo du terroriste présumé et celle-ci lui est particulièrement familière... Ce nouvel élément va-t-il permettre de convaincre ce terroriste de se rendre ? L'influence du passé peut-elle permettre de mener à bien cette opération ?



Autant le dire de suite, Le dernier saut s'inspire de faits réels et cela se ressent dès les premières pages apportant encore plus de teneur à l'histoire que réservent ces pages. Au fil des chapitres, nous naviguons entre Paris en 2015 ou 2010, mais aussi Tunis en 1987. Nous sommes presque face à deux histoires distinctes, deux événements, mais comme vous pouvez vous en douter tout cela, finalement, finira par se croiser. Également au fil des pages, les points de vue se croisent et lorsque nous sommes face à ceux des terroristes, nous sommes presque pris d'une bouffée d'effroi d'assister ainsi à cet attentat qu'ils commettent.



Ce polar s'est l'histoire d'un acte terroriste, de l'intervention du RAID et de l'histoire personnelle aussi de Skyfall. Rien n'est oublié, mais surtout nous avons l'impression que chaque étape, chaque phase de celui-ci est totalement maîtrisée. Le dernier saut n'oublie rien, le lecteur assiste aussi bien à ce terrible attentat du côté des terroristes et leur repli ensuite, qu'à la préparation physique et mentale des membres du RAID. Tout est terriblement intense.



Malheureusement terriblement d'actualité, ce livre de Jean-Louis Fiamenghi (ex patron du RAID) et Franck Hériot va vous donner bon nombre de sueurs froides. Difficile de le lâcher après l'avoir commencé, nous voulons savoir ! C'est nerveux, vif, haletant presque et nous projetons facilement cette histoire aux derniers drames vécus. Nous sommes face à l'horreur des deux côtés, de ceux qui la commettent et de ceux qui la combattent et nous en émergeons difficilement après sa lecture.



Je ne peux que vous conseillez de lire Le dernier saut ! Ce polar des plus réalistes va vous entraîner dans une sombre histoire qui fait frémir et inquiète même un peu. Cette intrigue terriblement bien maîtrisée, nous fait plonger dans un suspens palpitant d'autant plus quand on en ressent tout le vécu qui se cache dans ces pages...



Le dernier saut de Jean-Louis Fiamenghi et Franck Hériot est disponible aux Editions Mareuil.
Lien : Http://ladoryquilit.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
Champs de bataille

Charles, 25 ans, se réveille paralysé dans une chambre d’hôpital parisienne. Difficile pour lui de se souvenir de l’accident qui s’est produit au Liban quand il était photographe reporter. Une seule image lui revient en tête : celle d’Ondine. Une jeune femme que malheureusement personne ne semble connaître…



Ce réveil est le début d’un très long combat. Celui de la reconstruction d’un homme dont le corps est brisé. Charles livrera chaque jour une bataille pour regagner son autonomie. Un long combat marqué d’obstacles où il devra assumer ses faiblesses et garder l’espoir de reprendre le dessus sur son corps.



Ce livre est une belle surprise. Je ne m’attendais pas du tout à cette histoire !



Le combat de Charles est touchant. Le voir prisonnier de son corps et de sa chambre d’hôpital suscite de réelles émotions.



Un livre qui nous montre que s’il est important de livrer bataille pour sauver son corps, il ne faut pas oublier de sauver son âme.



C’est vraiment très bien écrit.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
Commenter  J’apprécie          20
Champs de bataille

Le début m'a immédiatement fait penser à "Les choses de la vie" de Paul Guimard, dans sa conscience post accident. Conscience de ce qui se passe sans pouvoir bouger, spectateur silencieux et de sa propre souffrance, impuissant devant les événements qui se poursuivent. C'est à la fois dérangeant et fascinant de s'imaginer ce que peut ressentir une personne qui possède toutes ses facultés mentales quand son corps est si meurtri qu'il ne répond plus du tout, le danger mortel rôdant tel un vautour, l'urgence vitale enclenchée.

Ce qui est intéressant avec ce récit, c'est qu'il suit vraiment les pensées du blessé. Ses questions intérieures, le cheminement imparfait des réflexions, la logique du rebondissement d'un mot à l'autre. Un roman classique est organisé, pensé, arrangé. Ici nous avons le brut, le brouillon de l'âme coincée dans un corps qui ne peut pas sortir courir se remettre les idées en place justement.

Un des thèmes qui m'a beaucoup marqué, c'est la mère. Le personnage, à l'image d'Albert Cohen qu'il cite d'ailleurs très à propos, est incapable de rendre à sa mère tout l'amour et l'abnégation qu'elle lui porte. Comme s'il y avait une sorte de tabou à avouer à une mère qu'on a vu et apprécié toutes ces millions de petites choses qu'elle a fait pour nous. À quel moment est-il devenu impossible de simplement dire à notre mère qu'on l'aime et qu'on l'admire ?

C'est assez rare pour être souligné, la fin m'a énormément surprise. Je ne m'attendais pas du tout à ça et j'en suis restée perplexe. J'ai eu l'impression que ça ne collait pas du tout avec la résilience si forte du roman, cette résistance incroyable face à une épreuve si difficile. Et puis peut-être que si finalement ?

J'avais longtemps hésité avant de tenter ce service presse du groupe Elydia mais il m'intriguait trop pour passer à côté sans m'arrêter, et finalement je ne regrette pas de m'être lancée dans cette histoire de vie forte et puissante. En dehors du fond, j'ai apprécié l'écriture pleine de références et de culture au vocabulaire très riche et qui ne manque pas d'humour (même si, je vous l'accorde, il faut adhérer, ce qui est mon cas). Alors merci Elidia et Netgalley pour cette découverte hors des sentiers battus.
Commenter  J’apprécie          20
La femme que j'aimais

Antoine et Marie Jolimai viennent tous les deux de la Ddass. Sans être frère et sœur, ils ont été élevés par les même parents adoptifs, partis trop tôt dans un accident stupide alors que Marie n’était qu’adolescente. Hebergée et élevée par Antoine, ils doivent tous deux se rendre à l’évidence, ils s’aiment.



Ils partent en vacances avec leur deux garçons, quand un matin Antoine se réveille aux côtés de Marie, morte, et les garçons ont disparu mystérieusement sans laisser aucune trace de leur passage.



Antoine est le coupable idéal, il est le seul suspect en fait, malgré le fait qu’il crie son innocence, il est condamné pour le meurtre de sa femme et la disparition de ses enfants.



Seules deux personnes le croient innocent, et un jour, un événement va lui permettre de pouvoir faire éclater la vérité……….



C’est un roman dans lequel on plonge dès les premières pages, tout porte à croire à la culpabilité d’Antoine mais on se pose quand même la question de savoir ce qu’il aurait fait de ses enfants. Il va pouvoir faire des recherches et tenter d’exploiter une piste laissée pour morte. On va de révélation en révélation, on apprend par bribes des éléments de son passé, de leur passé et on va faire des découvertes pour les moins surprenantes qui expliqueraient bien des choses.



Antoine est convaincu que ses fils sont toujours en vie et il n’aura de cesse de les retrouver. Ce personnage est très attachant dans sa quête de vérité et reste cohérent tout au long de l’histoire.



Une montée en puissance du suspense, un scénario original, une écriture fluide, voilà tout ce qui fait le charme de ce roman, ajoutez-y une pointe de folie et de trahison, et vous n’aurez pas assez de la soirée pour en venir à bout.


Lien : http://www.onirik.net/La-fem..
Commenter  J’apprécie          20
Le diable d'abord

Un journaliste littéraire est retrouvé mort dans une ruelle parisienne, la nuque brisée. A quelques quartiers de là, c'est le corps sans tête d'un SDF qui est découvert. Apparemment sans lien, ces deux enquêtes sont confiées au commandant Philippe Gorin, l'enquêteur le plus expérimenté de la Crim', au 36, quai des Orfèvres. Des enquêtes qui vont le plonger au coeur des plus mystérieuses barbouzeries et le mener en Sibérie, à la frontière russo-chinoise, mais également sur les traces de son passé ténébreux.



Si l'intrigue est prometteuse, bien qu'assez peu originale, deux éléments ont compromis mon plaisir à la lecture. Tout d'abord, je n'ai pas du tout accroché au personnage de Gorin. L'archétype du flic ultra-solitaire, asocial et doté d'un instinct incommensurable qui explique à lui seul la résolution des enquêtes n'est pas pour me plaire. Et malgré mes efforts, ce personnage un peu trop stéréotypé à mon goût n'a réussi qu'à m'agacer (particulièrement lors de la scène de l'interrogatoire, qui m'a exaspérée). Ensuite, j'ai trouvé le style de l'auteur assez pauvre, et si la volonté d'introduire du suspense dans l'intrigue est évidente, celui-ci n'est pas bien maîtrisé.



Je salue tout de même la précision des descriptions, notamment de l'univers de la police et des services secrets. La mise en scène de différents agents de la DCRI, de la DCGE, de la Crim' et d'autres brigades est assez réaliste et plutôt bien faite. Néanmoins, s'il contient des éléments qui peuvent en faire indéniablement un bon roman, Le diable d'abord souffre malheureusement de menus détails qui entachent sa qualité et m'ont déçue.
Commenter  J’apprécie          20
Le diable d'abord

Un journaliste, Antoine Louvin, en quête d’inspiration pour le livre qu’il rêve d’écrire, se met à suivre un couple dans Paris. Le couple se sépare devant un hôtel, l’homme poursuivant seul sa route, toujours suivi du journaliste, qui se rendra compte trop tard qu‘il a été repéré. Son corps sera retrouvé dans un square près du Sacré Cœur.



L’enquête est confiée au commandant Gorin, de la Criminelle. Dans les jours qui suivent, celui-ci reçoit une lettre anonyme, portant un message sibyllin : une suite de chiffres, et une sorte de dessin d’enfant. Une lettre plutôt menaçante donc il va confier le décryptage à son collègue, le jeune Pensec.



Un dangereux schizophrène s’échappe d’un hôpital psychiatrique, aidé en cela par une jeune femme, qui a besoin de lui, de sa force et de sa folie pour ses projets. Ils se donneront les noms de Faust et Nemesis.



Peu après cette évasion, un premier cadavre décapité est découvert à « l’Ile aux Cygnes », à Paris. Il s’agit d’un SDF. Dans sa poche, un message : « Salut Gorin ! T’as le bonjour de Faust ». Tandis que le sens de ce second message n’évoque toujours rien à Gorin, sinon, qu’enfant, il allait jouer avec trois autres amis, en un lieu s’appelant aussi « l’Ile aux Cygnes » , le cadavre du Sacré Cœur est identifié grâce aux caméras qui truffent Paris, ainsi que son probable agresseur, un russe appelé Vadim.



La Commissaire Laura Antonelli, de la DCRI, au cours d’une visite au 36, s’aperçoit que Vadim est recherché. Elle se rapproche donc de Gorin, avec qui elle a vécu une relation difficile, afin d’en savoir plus, sans dévoiler des liens existants entre la DCRI et ce Vadim. Elle connaît la sagacité de Gorin, et prend toutes précautions.



Tandis que deux autres cadavres sont découverts, eux aussi décapités, sur deux autres « Iles aux Cygnes », portant toujours un message pour Gorin, la compagne de ce dernier, Evelyne, est enlevée.



Si nous avons toujours un peu d’avance sur Gorin concernant le rôle des différents protagonistes, ça n’est qu’après le départ de celui-ci vers la Russie et des événements qui s’y dérouleront que nous découvrirons avec lui le fin mot des différentes intrigues qui jalonnent le roman. Plus particulièrement, un pan de son passé qu’il devra affronter, et qui laisse à penser que nous retrouverons cet attachant Gorin un jour ou l’autre.
Commenter  J’apprécie          20
AZF : L'enquête assassinée

ouvrage trés complet , assez complexe a lire du au termes techniques utilisés . Beaucoup de question soulevées , mais auront nous un jours les vrais raisons de ce qui c'est passer ce jours là ?
Commenter  J’apprécie          20
Un toubib dans l'urgence

c'est avec beaucoup de persuasion et de simplicité que cet éminent professeur vous livre ici son enfance, son parcours, ses compagnonages, ses rencontres, ses valeurs et ses prises de position. Cet homme dont le métier est la vie, sa vocation, se range du côté de la santé pour tous et de l'hérésie de croire qu'un service public peut se transformer en une entreprise génératrice de profit. L'un est aux antipodes de l'autre. Par contre ce service public, D. Safran y croit et souhaite qu'il existe à jamais car c'est l'assurance pour tous d'obtenir des soins aussi qualifiés quelles soient vos ressources avec la prise en charge adéquate.

A l'heure où l'accessibilité aux soins devient précaires pour nombre d'entre nous faute de moyens, il est nécessaire que des personnes aussi averties en soient conscientes et qu'elles se battent pour nous conserver ce que nous avons mis des siècles à obtenir.

Je vous conseille cette lecture qui est accessible à tous et d'une limpidité surprenante.
Commenter  J’apprécie          20
La femme que j'aimais

Ce roman commence sur les chapeaux de roue avec le réveil brutal de Antoine, le personnage principal. Ce dernier se retrouve avec sa femme morte dans son lit et ses deux enfants ont disparu. Ce point de départ va donner naissance à une intrigue riche en suspens et rebondissements. J'ai littéralement dévoré ce roman qui n'a eu de cesse de me surprendre. J'ai été tenue en haleine tout du long.

Outre l'histoire très prenante, le roman met en scène des personnages charismatiques et attachants. Ne tombant pas dans le stéréotype, l'auteur nous livre des protagonistes originaux et marquants.

Le style de Franck Hériot est très efficace et a su définitivement me séduire.
Lien : https://www.instagram.com/au..
Commenter  J’apprécie          10
Champs de bataille

Charles a 25 ans. Il faisait des reportages dans des pays, qu'il savait dangereux. Il avait toute la vie devant lui, celle qui se trouve maintenant derrière les fenêtres de l'hôpital, et cela lui semble bien lointain. Un accident de voiture au Liban en avait en effet décidé autrement.

Il n'est pas facile de se relever (au propre comme au figuré) suite à un tel accident. Il y a ceux qui acceptent. Et il y a les autres. Plus nombreux d'après le narrateur.



Nous entrons dans les pensées de Charles. Un vrai champs de bataille. S'alternent des moments de désespoir et d'autres de réel combat. Il n'est pas question pour lui de continuer sa vie le cul vissé dans un fauteuil. Il ne pourrait pas vivre pleinement autrement que sur ses deux jambes, comme si rien ne s'était passé. Peut-on lui en vouloir ?



Il n'est pas possible de savoir comment nous réagirions si une telle bombe venait à tomber dans notre vie. C'est un bouleversement total. Tous les projets sont pulvérisés, anéantis. Des ruines.

La résilience est un pouvoir magnifique, mais elle ne se vit pas de la même façon suivant les personnes. Et certaines n'y parvenant pas, renoncent.



J'ai trouvé que ce roman était très juste. J'ai suivi le combat de Charles. Sa force, malgré tous ces instants de désespoir, de résignation.

J'ai été attristée par ces instants d'humiliation quotidienne quand on ne peut même plus se laver seul, aller aux toilettes normalement...

Cela m'a rappelé mon travail d'accompagnatrice en séjour adapté. Il est bon, quand on fait ce métier, de faire preuve d'une réelle empathie et de se remettre continuellement en question. Nous nous devons de questionner nos pratiques. Le but est que les personnes accompagnées passent de bonnes vacances et se sentent au mieux, même si nous sommes parfois très présent(e)s dans les gestes, qui nous semble, à nous, évidents et naturels.



Laissez-vous porter par cette histoire, qui amène à réfléchir, car non, cela n'arrive pas forcément qu'aux autres.
Commenter  J’apprécie          10
Champs de bataille

Un grand merci à NetGalley et aux Editions du Rocher qui m'ont fait découvrir ce roman touchant sur le handicap. Celui-ci raconte le véritable « parcours du combattant » d'un jeune photographe grand reporter, victime d'un grave accident lors d'une mission au Liban.



Charles est reporter en free-lance, il travaille avec Philippe, son compagnon d'aventures. Leur lubie : dénicher des reportages suffisamment originaux pour qu'un rédacteur en chef leur paie le billet d'avion. Evidemment, les projets sont très risqués : il faut plonger au milieu de la guerre, aux fins fonds de zones reculées du monde. La vie n'a de sens que dans l'action et le danger pimente les missions. A son réveil, Franck découvre qu'il est allongé sur un lit d'hôpital, paralysé. Il doit désormais dépendre du personnel pour tous les gestes du quotidien, accepter l'humiliation des soins du corps, la dépendance. Ce roman raconte le combat d'un homme qui veut à tout prix remarcher : les séances de torture d'Elisabeth, la kiné, la vie de reclus avec pour seuls compagnons des corps meurtris, les visites des amis dont on lit l'effarement dans leurs yeux, les moments de profonde dépression … mais aussi les attentions de ceux qui comptent : une mère aimante, une infirmière séduisante, un ami qui vous booste ! Quel parcours ! A la sortie de l'hôpital, Franck n'est pas au bout de ses peines, il lui faut désormais vivre avec ce corps accidenté qui impose toujours sa loi et change le regard qu'on porte sur lui… Quel sens veut-il ou peut-il donner à cette vie ? Un beau moment de lecture et des citations vraiment bien choisies pour exprimer les états d'âme de Franck. Je recommande !

#Champsdebataille #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Franck Hériot (109)Voir plus

Quiz Voir plus

En cuisine et en musique !

Ce jour-là, le chef était de fort mauvaise humeur. Il avait un important repas à préparer et il était en retard. Il s'était habillé à la va-vite. Son pantalon tire-bouchonnait et sa chemise s'était malencontreusement mise en

orgue
piano
mandoline
violoncelle
guitare
timbale
orchestre
biniou
accordéon
luth
flûte
batterie
violon

13 questions
32 lecteurs ont répondu
Thèmes : Instruments de musique , cuisine , humour , musiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}