Ganel n’était plus qu’une mygale recluse au fond de son terrier. Tout était noir autour de lui. Il avait obstrué le soupirail à l’aide de draps opaques. Des broderies pareilles à des nuages d’orage pendaient du plafond. Des photos sordides de scènes de crime hantaient les murs. Mosaïque de corps détruits, déchirés, gonflés, gisant dans des caniveaux, des baignoires, des terrains vagues. Des yeux vides, blancs, crevés, qui semblaient l’observer.
Sur la grande table centrale, tout un arsenal en photo, du fléau d’armes médiéval à l’arbalète. Des visages d’assassins aussi. Edmund Kemper, Ted Bundy, John Wayne Gacy. Ces monstres avaient fait des dizaines de victimes dans des conditions abominables. L’imprimante 3D, quant à elle, avait craché tous types de formes bizarroïdes, résultant de modifications du programme de modélisation. Des fœtus bicéphales, des morceaux de placenta, des rates éclatées...