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4/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Florence , le 10/09/1917
Mort(e) à : Milan , le 28/11/1994
Biographie :

Franco Fortini est né à Florence le 10 septembre 1917. Il est le fils d'un avocat juif, Dino Lattes, et d'une mère catholique, Emma Fortini Del Giglio. Il a étudié le droit et les sciences humaines à l'Université de Florence. En 1939, il a rejoint l'église protestante, mais à la fin de ses années, il s'est décrit comme un athée. En 1940, il adopte le nom de famille de sa mère pour éviter la persécution raciale. En 1941, il entre dans l'armée italienne comme officier. Après le 8 septembre 1943, il se réfugie en Suisse (où il rencontre intellectuels, politiciens et critiques européens), puis revient en 1944 pour combattre avec les partisans en Val d'Ossola.

À la fin de la guerre, il s'installe à Milan où il travaille comme journaliste, rédacteur et traducteur.

En 1955, avec Luciano Amodio, Roberto et Armanda Guiducci, il lance la revue politico-littéraire marxiste Ragionamenti. Peu après l'invasion russe de la Hongrie en 1956, Fortini quitte le Parti socialiste italien auquel il avait adhéré en 1944. De 1964 à 1972, il a enseigné dans les écoles secondaires, et à partir de 1976 il a occupé la chaire de critique littéraire à l'Université de Sienne.

Franco Fortini est mort à Milan le 28 novembre 1994 à l'âge de 77 ans.


Source : wikipédia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Chant des derniers partisans



Sur le parapet du pont
Les têtes des pendus
Dans l’eau de la source
La bave des pendus.

Sur le pavé du marché
Les ongles des fusillés
Sur l’herbe sèche du pré
Les dents des fusillés.

Mordre l’air mordre les pierres
Notre chair n’est plus d’homme
Mordre l’air mordre les pierres
Notre cœur n’est plus d’homme.

Mais nous l’avons lue dans les yeux des morts
Et sur la terre nous la construirons la liberté
Mais les poings des morts l’ont serrée
La justice qui sera faite.


/traduction de l’italien par Giulia Camin et Benoît Casas
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L'idylle

Pas besoin de le dire.
Bien sûr, je régresse.
À l'idylle.
Je n'en suis jamais sorti.
Dites même que je n'écoute pas.

Je regarde et j'écris
ce que je vois.
De la fenêtre
jeune garçon

mur de bitume
soleil du premier matin
voie ferrée Florence-Rome
bas-côté
gravillon givre.

Mes parents dormaient.
Je regardais écrivais
comme à présent.

Alors, m'attendaient
route école
les cigarettes les copains.

Alors je prenais
les livres l'air
était agile aigu.

C'est tout.

* * *
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Viens toi, viens près, je veux te dire
quelque chose que tu retiendras.

Nos profils ici,
et les nations des feuilles, les peuples vivants
ce qui les serre, les soutient est le vide vrai et entier
et il donne ordre et sens
et désir, pour l'entendre, de prière.

Ce n'est pas sa langue incompréhensible
qui siffle que siffle aux cieux le transistor,
ni le tremblement des terminaisons
nerveuses, ni le hurlement qui dit :
"Tu mourras", au centre de la poitrine,
dans la colère de la nuit.

Dans la caverne sonore
où les esprits s'accueillent
autour de la lumière, et les ancêtres, et les fils,
c'est lui qui décidera
pupilles, mains, envies, bouches, si
le soleil viendra demain, si contre
ennui et froideur il y aura des armes.

Cela, tu peux le retenir, le raconter
avec ma langue, peu importe, ou la tienne.

(trad. J.-Ch. Vegliante)
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Pour Simone de B.

À la télé tu as vu un instant notre chère Hélène
dans la foule, pleurant pour Simone.
Avec les autres morts elle est au calme, là
de l'autre côté du boulevard Edgar-Quinet.

Comme les nuits sont vertes en avril ! Elles viennent
avec les lumières françaises et les jeunes personnes.
Tu les regardes, ils ne te voient pas. Ils sont comme toi.
Un qui est, et un autre qui n'est.
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