Au dos de la carte d'anniversaire qu'elle m'a envoyée en mars, elle écrit textuellement : cet été j'arrive dès mi-juillet, on aura le temps de faire plein de choses. J'ai glosé cette formule mot à mot à longueur de nuits de printemps. Dans les moments d'optimisme j'imaginais que plein de choses désignait des activités à dominante corporelle dans la maison désertée par ses parents partis voir une animation ambulante du Puy-du-Fou embryonnaire. Dans les moments de sombre lucidité je me disais que plein de choses c'était partager une gaufre au miel ou un après-midi au mini-golf de La Tranche.