En guise de prologue
Peut-on lutter contre la méchanceté sans devenir méchant soi-même ?
Puisque les armes sont les mêmes, qu'on les emploie pour le mal ou pour le bien, y a-t-il un camp du mal et un camp du bien ?
Le pouvoir pourrit-il fatalement ceux qui le briguent comme ceux qui l'exercent ?
Des femmes peuvent-elles se montrer aussi acharnées, aussi retorses, aussi implacables que des hommes dans l'ambition comme dans la haine ?
Le présent récit est celui de la sanglante rivalité qui opposa deux femmes de valeur en un siècle où la femme comptait peu.
Brunehaut, la princesse wisigothe, reine d'Austrasie par son mariage, puis souveraine absolue par l'exercice de la régence au nom de son fils Childebert II.
Frédégonde, la fille de cuisine devenue reine par sa beauté et l'art de s'en servir, puis souveraine absolue par l'exercice de la régence au nom de son fils Clotaire II.
Deux ambitions insatiables. Deux natures indomptables.
Une lumineuse ? Une ténébreuse ?
Parlons plutôt de clair-obscur.