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EAN : 9782226135421
316 pages
Albin Michel (04/11/2002)
4/5   43 notes
Résumé :
En ce VIe siècle finissant, le pouvoir, en Gaule, est divisé entre deux femmes qui se disputent la suprématie dans l'empire des Francs : Frédégonde et Brunehaut.
Frédégonde, la souillon splendide et perverse à l'ambition insatiable, a su s'élever au rang de reine régente de Neustrie par l'assassinat de son mari Childéric. Elle mène une lutte sanglante contre l'aristocratique Brunehaut, reine régente d'Austrasie.

Brunehaut, la très belle et très... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
l'histoire de Gaule vue par Cavanna...

véritable histoire :

Brunehilde ou Brouniakhildis (en germanique Déesse cuirassée, de Brunia qui veut dire broigne et Khildis la déesse de la Victoire), est une princesse wisigothe devenue reine des Francs qui dans les faits va régner sur au moins un royaume mérovingien (Austrasie et/ou Burgondie) pendant 33 ans.

Née en Espagne vers 547 et morte exécutée en 613 à Renève, elle a longtemps été nommée Brunehaut ou Brunehault par les historiens du Moyen Âge, puis par les historiens contemporains. Roger-Xavier Lantéri la nomme Brunehilde tandis que Bruno Dumézil conserve Brunehaut.

Fille d'Athanagild, roi des Wisigoths, et de Goïswinthe ou Godesvinda, elle épouse Sigebert Ier, roi franc mérovingien d'Austrasie, au printemps 566.

Sa soeur aînée, Galswinthe est assassinée en 567. Elle était la femme de Chilpéric Ier, lui-même frère de Sigebert et roi de Neustrie. L'instigatrice est Frédégonde, concubine de Chilpéric. Ce meurtre va déclencher une longue guerre entre l'Austrasie et la Neustrie, au nom de la faide germanique, sorte de « vendetta ».

Sigebert Ier est assassiné en 575 par deux sicaires de Frédégonde, à Vitry (près de Tournai), alors qu'il venait d'être porté sur le pavois. Son fils Childebert II, alors âgé de 5 ans, est sauvé et proclamé roi par la noblesse austrasienne à Metz. Brunehilde est faite prisonnière par Chilpéric Ier, son beau-frère, et emmenée en exil à Rouen.

En 576, elle réussit à séduire et à épouser Mérovée, son neveu et fils de Chilpéric Ier. Après avoir semblé accepter cette union, Chilpéric essaye de faire arréter son fils qui finit par périr dans sa fuite (577). Brunehilde retourne en Austrasie où son fils, Childebert II, est trop jeune pour gouverner. Elle assure la régence au grand mécontentement des Meilleurs, une aristocratie à l'origine de la féodalité, qui cherche à accaparer le pouvoir. Même après la proclamation officielle de la majorité du roi en 585, confirmée lors du traité d'Andelot en 587, Brunehilde garde la réalité du pouvoir jusqu'à la mort de Childebert à l'âge de 25 ans en 595.

Chilpéric Ier sera assassiné en 584 en revenant d'une partie de chasse, peut-être à l'instigation du maire du palais de Neustrie, Landry, devenu amant de Frédégonde.

Devant l'hostilité des Meilleurs, Brunehilde se rapproche du roi Gontran Ier, frère de son premier époux Sigebert Ier, roi de Burgondie et de Paris. En 587, elle signe un traité avec Gontran Ier. Sans enfant, celui-ci adopte alors Childebert II sous l'influence de la reine (traité d'Andelot) .

À la mort de Gontran Ier en 592, Chidebert hérite comme prévu de la couronne de Burgondie et sa mère Brunehilde règne en fait sur l'Austrasie et sur la Burgondie mais doit faire face aux attaques de Frédégonde régente de Neustrie pour son fils Clotaire II âgé de 8 ans.

En 595, à la mort de Childebert II, très probablement empoisonné peut-être à l'instigation de Frédégonde, Brunehilde exerce encore la régence au nom de ses deux petits-fils, Théodebert II en Austrasie et Thierry II en Burgondie. Mais ces derniers s'opposent, encouragés par les Meilleurs.

Toujours en guerre contre Clotaire II et en butte à l'opposition de l'aristocratie austrasienne qui finit par la rejeter (en 601), Brunehilde dût chercher refuge auprès de Thierry II, roi de Burgondie. A l'instigation de sa grand-mère qui le dominait, Thierry décida d'entreprendre une guerre contre son frère Théodebert. Ce dernier fut sévérement battu à Toul en 611 puis, malgré ses alliances avec les Germains, à Tolbiac. Fait prisonnier il fut assassiné à Chalon-sur-Saône en 612 à la grande satisfaction de Brunehilde. Thierry II mourut peu après en 613, peut-être empoisonné, mais plus probablement de mort naturelle, laissant le royaume à son fils illégitime Sigebert II âgé de 12 ans que Brunehilde, alors âgée d'environ 70 ans, essaya de faire accepter.

Une partie de la noblesse d'Austrasie, menée par le maire du palais Warnachère qui détestait Brunehilde, se révolta et décida de soutenir le roi de Neustrie Clotaire II opposé à la reine-régente. Abandonnée par ses armées, Brunehide s'enfuit dans le Jura suisse où elle fut rejointe par le connétable de l'armée de Neustrie, Herpon qui l'arréta et la livra à Clotaire. Ce dernier fit exécuter trois de ses quatre arrières petits-fils ; le dernier fut tondu puis enfermé dans un couvent colombanien. Il fit supplicier Brunehilde durant trois jours, à Renève sur Vingeanne. Finalement elle fut attachée par les cheveux, un bras et une jambe à la queue d'un cheval indompté, après avoir été exposée nue au dos d'un chameau. Son corps fut mis en lambeaux et brûlé. Ses restes, finalement recueillis, furent apportés et enterrés à l'abbaye Saint-Martin d'Autun qu'elle avait fondée.( fin de l'année 613)

Abhorrée par certains chroniqueurs, elle est décrite comme très autoritaire, énergique, altière, souvent rusée, belliqueuse, manipulatrice et marquée par la tradition germanique de la faide qui déchira les Mérovingiens sous son « règne ». Brunehilde, comme sa rivale Frédégonde, est restée dans l'Histoire comme une assez « mauvaise » figure. Elle était pourtant très cultivée, fait plutôt rare pour l'époque même parmi les rois et la noblesse, et avait une très haute conscience de sa qualité de reine, fille de roi. Elle eut des partisans parmi la noblesse franque austrasienne et bourguignonne. Trois fois régente des royaumes d'Austrasie et Burgondie, d'abord pour son fils Childebert, puis pour ses petits-fils Théodebert et Thierry et enfin pour son arrière petit-fils Sigebert, elle s'est efforcée de conserver l'autorité royale sur une aristocratie souvent rebelle et prompte à la confisquer.

Notons qu'elle avait une conception de l'État très contemporaine. Elle s'est vu reprocher par le « pape de Rome », de laisser les Juifs et les Chrétiens de son royaume fêter les jours de Pâque ensemble dans les mêmes lieux de culte… Elle répondit que les problèmes religieux étaient de la responsabilité des « papes » (les évêques), et non de la sienne. Elle était reine de ses sujets, pas de leurs âmes…

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l'Histoire gauloise autrement...


Frédégonde (née v. 545, morte en 597), fut reine de Neustrie après son mariage avec le roi Chilpéric Ier.

Elle fut d'abord probablement suivante de la reine Audevère, la première épouse du roi Chilpéric Ier. Jeune femme ambitieuse, elle séduisit le nouveau roi qui remarqua sa beauté et en fit sa concubine. Frédégonde obtint de lui une promesse secrète de mariage.

La légende raconte que Frédégonde, profitant que le roi soit parti se battre en Saxe contre son frère Sigebert Ier, et espérant devenir reine à la place d'Audevère, ait abusé de la naïveté de la reine en lui faisant tenir elle-même son sixième enfant Chilsinde sur les fonts baptismaux. La reine ignorait qu'en agissant de la sorte, elle commettait une lourde faute aux yeux de l'Église. Devenue marraine de son propre enfant et donc la commère de son mari, elle ne pouvait plus partager sa couche avec le roi sous peine d'être accusée d'inceste.

Mais, désirant une aussi noble alliance que celle de son frère Sigebert, roi d'Austrasie, qui avait épousé Brunehilde, fille d'Athanagild, roi des Wisigoths, Chilpéric épousa en 566 Galswinthe, soeur aînée de Brunehilde.

Frédégonde dissimula son dépit, pour frapper plus sûrement Galswinthe, qu'on trouva un jour de 568 étranglée dans son lit. À cause du désir de la reine Galswinthe, qui cherchait à s'enfuir pour retourner en Espagne, menaçant le royaume de Neustrie, non seulement Chilpéric ne prit aucune sanction contre Frédégonde, mais il l'épousa.

Pour apaiser la colère de la reine Brunehilde, son épouse, Sigebert Ier, convoqua Chilpéric à une assemblée présidée par leur frère Gontran, qui décida que les cités que Galswinthe avait reçues à titre de domaine et de présent lors de son mariage, deviendraient immédiatement la propriété de Brunehilde et de ses héritiers. Chilpéric sembla se soumettre à la décision de ses frères pour gagner du temps, mais il ne se résolut pas à la perte de ses bonnes villes.

Ce fut le début d'une guerre civile entre les deux familles. Grégoire de Tours rapporte que dès lors, alternèrent attaques pour la reprise de ces villes et périodes de paix entre Sigebert et Chilpéric qui se déchiraient avec une extrême vigueur. Dans cette lutte, Sigebert avait l'avantage. Mais alors qu'il avait réussi à enlever à son frère presque toutes ses villes, il fut poignardé en 575 par les couteaux empoisonnés de deux émissaires envoyés par Frédégonde.

Ce fut l'un des nombreux meurtres commandités par Frédégonde, qui sévissait aussi bien dans le camp de son beau-frère que dans les rangs neustriens, parmi les rivaux potentiels de son fils, le futur Clotaire II, auquel elle voulait assurer le trône. Elle s'en prit notamment aux fils que Chilpéric avait eus de ses premières unions (Mérovée, Clovis), ainsi qu'à leur mère, Audevère († 580). En 586, elle fit assassiner dans sa cathédrale l'évêque de Rouen Prétextat.

Ayant ainsi éliminé presque toute la famille royale, Frédégonde fut soupçonnée du meurtre de son mari en 584. La redoutable reine exerça alors la régence au nom de son fils Clotaire II, alors âgé de quatre mois. Elle eut une très grande responsabilité dans l'affaiblissement de la dynastie Mérovingienne. Elle dut demander la protection du roi de Bourgogne son beau-frère Gontran, qu'elle tenta de faire assassiner. En 592, à la mort de Gontran, elle reprit la lutte contre la reine d'Austrasie Brunehilde, femme de Sigebert Ier et soeur de Galswinthe.

Grégoire de Tours décrit Frédégonde comme une femme cruelle et la rend personnellement responsable de la guerre qui déchira les Mérovingiens à son époque : « J'éprouve du dégoût à raconter la série des guerres civiles qui ont ruiné les nations des Francs... »

Chilpéric Ieret Frédégonde sont les parents de[1] :

Rigonthe (v. 569 † 589), fiancée au prince wisigoth Réccared. Lorsque le convoi qui l'emmène en Espagne apprend la mort de son père, son escorte pille les richesse du convoi et l'abandonne. Elle se réfugie dans le palais de sa mère et se débauche.
Clodebert, mort de dysenterie en même temps que son frère Dagobert en 580.
Samson, né vers 573, mort de dysenterie en 577.
Dagobert, mort de dysenterie en même temps que son frère Clodebert en 580.
Théoderic, né en 583, mort de dysenterie en 584.
Clotaire II (584 † 629), roi de Neustrie, puis de tous les Francs.

Meurtres commandités par Frédégonde :

La reine Galswinthe en 568.
Sigebert Ier, roi d'Austrasie
La reine Audevère en 580.
Clovis, le fils de Chilpéric Ier, après 580.
Prétextat de Rouen, l'archevêque de Rouen, en 586.
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Les romans de cette série sont un peu comme le vin : soit qu'il devient meilleur en vieillissant, soit qu'on l'apprécie mieux à force de s'y habituer. Les premiers tomes m'avaient semblé râpeux et mal dégrossis, alors que ce cinquième tome est un peu plus subtil et nuancé.

En effet, les personnages principaux (surtout les personnages historiques) y cessent tout à fait d'être blancs ou noirs et deviennent plus intéressants. Même si on reste toujours dans du "plutôt blanc" et "plutôt noir", la nuance apparue ajoute sa valeur à l'ouvrage.

De plus, la manie d'injurier systématiquement toute royauté et religion est passée à l'auteur, comme s'il s'était suffisamment défoulé dans les premiers tomes de sa saga mérovingienne.
Bref, puisqu'une certaine maturité semble apparaître, je commence vraiment à apprécier cette lecture que je vous recommande.
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Un bon roman historique qui, comme tout roman, se doit d'inventer, de broder, de jouer avec la réalité. Il permet d'avoir une première approche avec les reines Brunehaut et Frédégonde, leurs époux, leurs amants, leurs fils et tout le beau monde qui tourne autour d'elles.
J'ai retrouvé avec plaisir le ton Cavanna, entraînant, joyeux et plein d'ironie et de "sarcasmus".
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Une fresque remarquable en 6 volumes. Des romans historiques qui dépaysent et qui passionnent les lecteurs. Ecrits par François Cavanna, écrivain remarquablement doué et travailleur. A lire, à dévorer, au galop ...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Lantéric, tu t'endors.
- Moi, dame reine? Je n'ai jamais été aussi éveillé!
- Tu négliges ta reine.
- Comment peux-tu dire? La nuit dernière encore...
- Je te parle dévouement, tu me réponds récompense. Sois sérieux, veux-tu?
- Hé, la récompense fut plaisir partagé, si les soupirs et les cris que j'entendis alors veulent bien dire ce que je pense qu'ils veulent dire, ô ma reine.
- C'est offenser gravement une femme que lui rappeler les soupirs et les cris qu'elle ne juge pas souhaitable de rappeler elle-même. Et la faute atteint au crime si cette femme est reine.
- Ceci n'est pas valable pour celui qui sut faire naître ces soupirs et ces cris.
- Quelle erreur! Bien davantage encore pour celui-là! Tu es un grossier, Lantéric, et grossier tu resteras à tout jamais. Mais ce n'est pas le propos.
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En guise de prologue

Peut-on lutter contre la méchanceté sans devenir méchant soi-même ?
Puisque les armes sont les mêmes, qu'on les emploie pour le mal ou pour le bien, y a-t-il un camp du mal et un camp du bien ?
Le pouvoir pourrit-il fatalement ceux qui le briguent comme ceux qui l'exercent ?
Des femmes peuvent-elles se montrer aussi acharnées, aussi retorses, aussi implacables que des hommes dans l'ambition comme dans la haine ?
Le présent récit est celui de la sanglante rivalité qui opposa deux femmes de valeur en un siècle où la femme comptait peu.
Brunehaut, la princesse wisigothe, reine d'Austrasie par son mariage, puis souveraine absolue par l'exercice de la régence au nom de son fils Childebert II.
Frédégonde, la fille de cuisine devenue reine par sa beauté et l'art de s'en servir, puis souveraine absolue par l'exercice de la régence au nom de son fils Clotaire II.
Deux ambitions insatiables. Deux natures indomptables.
Une lumineuse ? Une ténébreuse ?
Parlons plutôt de clair-obscur.
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Le présent récit est celui de la sanglante rivalité qui opposa deux femmes de valeur en un siècle où la femme comptait peu.
Brunehaut, la princesse wisigothe, reine d’Austrasie par son mariage, puis souveraine absolue par l’exercice de la régence au nom de son fils Childebert II.
Frédégonde, la fille de cuisine devenue reine par sa beauté et l’art de s’en servir, puis souveraine absolue par l’exercice de la régence au nom de son fils Clotaire II.
Deux ambitions insatiables. Deux natures indomptables. Une lumineuse ? Une ténébreuse ? Parlons plutôt de clair-obscur.
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Plus éhontée est la crapulerie, plus ostensible est le respect des formes.
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Vidéo de François Cavanna
1/5 François Cavanna : À voix nue (1994 / France Culture). La semaine du 23 juin 2014, France Culture rediffusait une série de cinq entretiens enregistrés avec François Cavanna en 1994 pour l'émission “À voix nue”. Par Ludovic Sellier. Réalisation : Christine Robert. Rediffusion de l'émission du 17/01/1994. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. 1) La mémoire de la ville : de la "folie patrimoniale" au "tout progrès"
François Cavanna est né en février 1923 (et décédé le 29 janvier 2014) d'un père italien et maçon et d'une mère morvandiode, et si l'usage de son prénom s'est un peu perdu, il a conservé son accent des faubourgs. Ecrivain, après avoir débuté dans la presse comme dessinateur, Cavanna est devenu rédacteur en chef de "Charlie Hebdo" et le fondateur de "Hara Kiri", il a conservé le goût de la formule et les saveurs d'une langue truffée d'onomatopées. Invité : François Cavanna
Thèmes : Littérature| Littérature Contemporaine| Mémoires| Presse Ecrite| François Cavanna| Charlie Hebdo
Source : France Culture
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