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Biographie :

François Chenique (né le 8 mars 1927 - décédé le 8 janvier 2012)1 est un essayiste français, auteur d'études sur l'ésotérisme. S'il n'a jamais été informaticien, il a néanmoins été professeur d'informatique à Sciences-Po Paris, ayant participé à la création d'un des premiers services informatique de gestion, au sein de la Société de Pont-à-Mousson ( Nancy ) : il a écrit plusieurs ouvrages de langage. Il est spécialiste de logique classique et moderne. Il est Docteur en Sciences Religieuses de l'Université de Strasbourg.
À part la publication d'ouvrages d'introduction sur l'informatique et la logique, il s'est consacré essentiellement à l'étude de l'ésotérisme chrétien dans la lignée traditionaliste initié par René Guénon. Parallèlement, il contribue aux périodiques Connaissance des religions, Vers la tradition et Symbole .
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L'unité transcendante des religions, c'est d'abord un livre de Fritjof Schuon qui a fait date dans l'histoire des religions. Paru en 1948 chez Gallimard dans la collection Tradition, son titre était précisément De l'Unité transcendante des Religions. Au départ, un autre titre était prévu, du genre "De la convergence des formes traditionnelles", mais ce sont les proches de F.Schuon qui ont suggéré un titre plus clair.
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On pourrait d'ailleurs se poser la question suivante: si toutes les religions disent la même chose, et si la diversité des langages révélés ne tient qu'à la diversité des réceptacles auxquels s'adresse la Puissance révélatrice, d'où vient alors cette diversité d'humanités culturellement différentes? Est-ce la forme humaine qui façonne la Parole de Dieu, ou l'inverse? Il semble bien que la deuxième hypothèse réponde à la réalité des faits. Considérons en effet un Dravidien et un Aryen du 1er millénaire avant J.C. Qu'y a-t-il de commun, culturellement parlant, entre l'un et l'autre? Rien ou peu s'en faut. "Dieu" leur a parlé cependant le même langage, celui des Véda. Et qu'y a-t-il de plus étrangers l'un à l'autre qu'un juif et un athénien du 1er siècle de notre ère? La révélation du Christ s'est adressée pourtant à l'un comme à l'autre.Bien d'autres exemples pourraient être mentionnés. Il faut donc en conclure que les modes divers des révélations religieuses façonnent plus les cultures humaines qui les ont reçus qu'ils ne sont façonnés par elles. C'est la religion qui fait l'homme, d'abord et en première détermination, bien qu'il soit évident qu'à quelques égards la religion devienne aussi ce que les hommes en font.
Ce n'est donc pas dans la diversité des réceptacles culturels qu'il faut chercher la cause première de la diversité des révélations, mais dans l'Intention révélatrice.
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Il convient d'abord de définir ce qu'il faut entendre par "métaphysique" ou "perspective métaphysique". Nous préférons la seconde expression car elle laisse entendre le caractère proprement "illimité" de la métaphysique;celle-ci, science de l'universel, ne saurait se placer à aucun "point de vue" particulier et la "perspective" qu'elle offre englobe tous les points de vue possibles sans être limitée par aucun d'eux.
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La métaphysique est souvent confondue avec l' "ontologie" qui est proprement l'étude de l'être. Il peut s'agir de "l'être en tant qu'être", ou de l'Etre premier "cause" des autres êtres. (...)
Mais il reste que la métaphysique ne peut être réduite à l'ontologie: elle doit également étudier ce qui est à la "racine" ou "au-delà" de l'Etre, l'Etre étant la première et la plus générale des déterminations.
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Chaque religion a certes tendance à se croire la seule vraie, ou tout au moins supérieure aux autres. Le Christianisme a particulièrement abondé dans ce sens, surtout au moment des Croisades et des guerres coloniales. On peut dire sans se tromper que si une seule des religions était purement divine, les autres n'étant que des contrefaçons ou des pièges démoniaques, cette religion aurait depuis longtemps balayé toutes les autres par sa seule force spirituelle, et nous savons que cela ne s'est pas produit. Les vieux manuels de théologie disaient que Dieu ne veut être honoré que d'une seule façon: à vrai dire leurs auteurs n'en savaient rien, ni nous non plus.
Ce qui précède n'est cependant pas de l'eau apportée au moulin de l'indifférence en matière de religion, ni aux thèses modernes qui voient dans les religions des névroses collectives ou des phénomènes purement sociaux.
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La philosophie, qui est seulement "servante de la théologie" (ancilla theologia), part généralement d'un doute ou d'une question qu'elle s'efforce de résoudre à l'aide du seul raisonnement, alors que la connaissance intellectuelle ou métaphysique part d'une évidence ou certitude qu'il s'agit de communiquer à ceux qui sont aptes à le recevoir, grâce à des moyens symboliques ou dialectiques capables d'actualiser chez eux une connaissance latente qu'ils portent en eux de toute éternité. (Il s'agit d'un passage de la puissance à l'acte ou d'une "réminiscence" au sens platonicien du mot).
Quant à la foi religieuse, souvent réduite à une simple croyance, elle est le salut de l'homme ordinaire sur la terre, in via; ses expressions symboliques et rituelles sont plus admises que comprises et font souvent largement appel à l'affectivité.
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Il est aisé de répondre qu'avant la découverte du Nouveau Monde et avant les conquêtes coloniales, l'humanité était en quelque sorte cloisonnée en quelques grands sous-ensembles qui ne communiquaient guère; c'est ainsi que le Christianisme est resté pendant longtemps coextensif à l'Empire romain.
Mais la multiplicité des religions s'explique aussi par une sorte de "condescendance" divine grâce à laquelle Dieu parle à chaque portion de l'humanité le langage qu'elle est capable de comprendre, la multiplicité des religions compensant en quelque sorte leurs inévitables limites. Toutefois l'unité transcendante des religions, nous le verrons plus loin montre que les diverses religions se rejoignent "par le haut" grâce au sens intérieur ou ésotérique des vérités dont elles sont porteuses (...).
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Ce "journal métaphysique" est aussi un livre de voyage; voyage à travers les époques et les mondes religieux, pour qui ne redoute pas les longues distances et les changements de décors. l'itinéraire n'est pas imposé, l'ordre de lecture peut-être celui de la curiosité, et le vagabondage n'est pas interdit. Gageons cependant que plus d'un lecteur qui s'y sera aventuré, aimera revenir sur ses pas et s'attarder aux paysages déjà reconnus. Mais l'allure quelque peu pérégrinante de la pensée chéniquienne ne doit pas nous surprendre: exprime-t-elle autre chose que la nature même de l'homme dans sa conduite terrestre,, celle que notre moyen-âge latin a si justement désignée en parlant d'homo viator? Apprenons donc à cheminer de la Sagesse chrétienne aux Mystiques orientales...
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Le chapitre II traite des limites de l'exotérisme, c'est-à-dire des formes religieuses au sens le plus courant de l'expression. Ces limites sont de deux sortes: d'une part, au cours des siècles, les grandes religions ont occupé des aires d'extension dont elles ne sont guère sorties, et d'autres parts leurs doctrines s'opposent et se contredisent sur des points importants et précis, la divinité du Christ par exemple; D'une façon plus simple et plus consicise, la question est la suivante: pourquoi la diversité des religions?
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Dans la préface, F.Schuon rappelle la distinction faite avant lui par René Guénon entre la philosophie et la métaphysique: la première procède de la raison, faculté tout individuelle, tandis que la seconde relève exclusivement de l'Intellect. (...), si l'intelligence est d'essence supra-individuelle, universelle ou divine, la connaissance intellectuelle va beaucoup plus loin que le raisonnement , plus loin que la simple foi, et elle dépasse même le point de vue religieux comme tel.
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