François Degryse

« Alice reprit le jeu un peu déconcentrée aux blindes 600/1 200, se repassant le film de sa conversation avec Pierre, de cet échange qui l’avait tellement troublée. Elle voulait faire confiance à son ressenti mais ne voulait pas s’enflammer, après tout ils ne s’étaient parlé que dix minutes, elle devait faire preuve de lucidité, elle n'était plus une adolescente... »

« Alice se faufila entre les tables pour rejoindre la table n° 17 et s’installer au siège n° 1 qui lui avait été attribué, celui situé directement à la gauche du croupier. Le premier niveau avait déjà commencé depuis un quart d’heure quand elle s’assit et reçut sa première main. »

Tu sais, il peut arriver qu'un jour, on n'aime plus, c'est comme ça, il y a rarement une explication rationnelle. On peut aimer quelqu'un malgré ses défauts, parfois les pires défauts qui soient, et on peut ne plus aimer quelqu'un malgré ses qualités, parfois les plus belles qui soient.

"Ils n'étaient pas nombreux sur la plage en ce jour glacé de février. La belle affaire, elle n'avait pas envie de se mélanger à la foule. Rien pour la distraire, c'était elle et la mer, elle et le vent, elle et les embruns, elle et sa respiration."

« Désormais, on ne lui imposerait plus des choix qui ne seraient pas les siens. Elle prenait sa vie en main. Un nouveau chemin l’attendait, un seul, celui qu’elle choisirait. »

Elle aime beaucoup cette idée qu'il n'y avait pas d'endroit pour les émotions, qu'elles pouvait se présenter et se vivre n'importe où comme l'amour.

Il avait intégré l'idée qu'il n'était pas parfait. Il n'était pas faible, il était faillible.

Désormais, on ne lui imposerait plus des choix qui ne seraient pas les siens. Elle prenait sa vie en main. Un nouveau chemin l'attendait, un seul, celui qu'elle choisirait.

Elle souriait pour survivre, c'était son arme absolue, son arme pour combattre la solitude, pour ne pas s'isoler.