M. Klein considère que dans l'activité ludique, l'enfant utilise les mêmes procédés que ceux auxquels l'adulte a recours dans l'élaboration du rêve. Elle remarque aussi qu'à partir de différents éléments du jeu, l'enfant peut produire des associations qui l'amènent vers ses fantasmes les plus refoulés.
[La psychologie clinique] est donc bien plus qu'une phénoménologie, bien plus qu'une simple description de l'action, des conduites et des comportements humains. Elle prétend donner sens à ce qu'elle observe pour l'organiser dans un ensemble cohérent où le sujet - notion difficile à appréhender - serait au centre de ce dispositif, avec son caractère unique, ce qui fait dire que la clinique est l'art du singulier et qu'elle procède au cas par cas. L'objectivité de la méthode clinique s'appuie essentiellement sur la subjectivité du clinicien, sur sa capacité à rendre compte de ce qu'il éprouve en situation clinique avec un patient.
C'est notre Infantile qui "donne le ton" à notre personnalité de sujet dans notre fonctionnement adulte habituel. Mais cet Infantile connaît aussi ses souffrances et ses troubles de fonctionnement. C'est lui qui est le lieu des "points de fixation" qui figent nos modes d'être et d'avoir dans une répétition stérile et qui favorisent, en cas de détresse psychique ou de nouveaux traumatismes, nos mouvements de régression à un fonctionnement plus ancien, y compris du point de vue de notre capacité de penser.
Le rêve est le gardien du sommeil, non son perturbateur.
Freud
Lorsque la satisfaction d'une pulsion est empêchée et que la voie de l'hallucination, du rêve ou de la rêverie est épuisée ou ne peut se mettre en œuvre, l'angoisse apparaît. Cette angoisse peut se maintenir telle quelle ou amener la constitution d'un symptôme qui vient remplacer la satisfaction espérée ; cette substitution diminue l'angoisse dans la mesure où elle apporte une forme de plaisir dégradé. Le plaisir substitutif apporté par le symptôme explique la ténacité de celui-ci, c'est-à-dire que le patient cherche à le conserver pour se préserver d'un retour de l'angoisse.
Si l'on veut spécifier l'instinct, il faut le définir comme biologique et inné, à l'inverse de la pulsion. La pulsion, c'est ce que le psychisme fait de l'instinct.
La défense est un mécanisme engendrant une série d'opérations qui d'une part participe à la constitution du moi, d'autre part, protège celui-ci des effets délétères de la pulsion ou de ses représentations. La défense contribue à maintenir un équilibre du niveau d'excitation interne qui permet la fonctionnalité de l'instance moïque.
Rien n'est dans la pensée qui ne fût d'abord dans les sens.
Le complexe d'Oedipe est un organisateur majeur de la vie psychique. Il n'est pas seulement une étape dans le développement de la libido de l'enfant, il serait plutôt l'avènement d'un mode de relation à soi et à l'autre qui va déterminer l'ensemble de la vie du sujet.
Il y a un instant de déclenchement dans la psychose. Il disparaît souvent de la mémoire des malades comme le souvenir d'une catastrophe qu'il faut à tout prix oublier. Ou encore il est transformé, déguisé comme l'est un rêve. Ce moment onirique, accompagné de ce que Freud appelait un "sentiment de fin du monde", signe le début de l'application d'un contrat avec la folie. Contrat qui stipule toujours plus ou moins que l'on ne reviendra pas en arrière : c'est cette clause implicite qui rend le travail thérapeutique avec les psychotiques si difficile. En effet, ils sont devenus fous aussi pour n'avoir jamais à revivre cet instant apocalyptique.