Les contributions rassemblées dans cette livraison laissent entendre l’existence d’une tension forte entre insertion dans les chaînes de valeur internationales et volonté de préservation d’un haut niveau de souveraineté économique. Une souveraineté que certains auteurs s’emploient à problématiser, les usages locaux et populaires des ressources naturelles s’opposant régulièrement à leur exploitation dans le cadre des politiques de « développement national » », de « mal organisation du monde
Les contributions rassemblées dans cet Alternatives Sud pointent l’existence de stratégies nationales progressistes face au marché mondial, qu’il s’agisse de mieux s’y insérer, de s’en décentrer ou de s’en protéger. À leur manière, elles prolongent et renouvellent la question postcoloniale non résolue de la participation souveraine, c’est-à-dire guidée par des priorités démocratiques internes, au sein du système mondial
La souveraineté alimentaire se différencie des concepts de droit à l’alimentation et de sécurité alimentaire en ce qu’elle conteste la mainmise de l’agrobusiness sur l’alimentation. L’idée de souveraineté se prête néanmoins à des interprétations divergentes, opposant le « peuple » à l’« Etat »
le droit à l’alimentation, la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire sont trois paradigmes portant sur l’aspect alimentaire des moyens de subsistance des êtres humains
Ce à quoi renvoie la « souveraineté » de la souveraineté alimentaire fait débat
qui est le peuple souverain de la souveraineté alimentaire ?