Le Parlement Européen a adopté, en février 2024, la proposition d'assouplissement des règles relatives aux productions issues de nouvelles techniques de modifications génomiques.
La manipulation génétique pourra-t-elle nous sauver et nous permettre de dépasser les menaces liées aux défis écologiques ?
En quoi l'éradication ou la modification d'espèces peuvent-elles entraîner des bouleversements écosystémiques majeurs ?
Que penser également des projets vertigineux de désextinction avec la réintroduction du mammouth laineux en Sibérie annoncé pour 2028 ?
Comment éviter une possible fuite en avant technologique ?
Beaucoup de questions auxquelles tenteront de répondre les invités de François Saltiel :
Tatiana Giraud, directrice de recherche CNRS, directrice adjointe de l'UMR Ecologie, Systématique et Evolution
Philippe Huneman, philosophe des sciences
Blaise Mao, rédacteur en chef du magazine "Usbek & Rica"
#génétique #biologie #technology
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Sur son lit de mort, personne ne se dit : « J’aurais aimé passer plus de temps sur Facebook . »
(James Williams - ancien stratège de Google).
Tant qu’il y aura des bars et des restaurants, il y aura de la vie !
Le bottonless bowling, le "bol sans fond" a été conceptualisé par B.J.Fogg, directeur du Stanford Behavior Design de l'université du même nom. Il propose à l'utilisateur des fils d'actualité qui sont sans fin, ou plutôt dénués de tout signal d'arrêt, comme le sont par exemple les génériques de fin des films à la télévision ou une signature dans un article de presse. Le cerveau humain est donc constamment à la recherche d'une fin, qui ne viendra jamais. La lecture automatique des vidéos sur YouTube ou Netflix participe de la même stratégie : tout est fait pour optimiser notre temps d'attention.
La conférence TED du militant internet américain Eli Pariser met en lumière en 2011 le rôle des "bulles de filtres" qui brisent la neutralité affichée par Google ou Facebook. Ces bulles filtrent les contenus à l'insu des utilisateurs. Elles leur proposent sur le fil d'actualité des informations sur mesure, ajustées en fonction de leur perception et de leur propre croyance. Pour faire simple, celui qui milite pour le port d'armes recevra des informations plutôt susceptibles de le conforter dans ses convictions.
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Je tente ici d'esquisser les contours de la « société du sans-contact », une société où les humains ont tendance à moins se regarder, se toucher et s'embrasser. Une société où l'hyperconnexion suscite paradoxalement un sentiment de solitude, où la relation physique, charnelle, est remplacée par le mirage du virtuel.
Vous le savez sans doute, à l'inverse de la majorité des Américains qui l'ignorent, que la messagerie WhatsApp et le réseau Instagram appartiennent à Facebook et donc à Mark Zuckerberg, qui règne sans partage sur son entreprise en concentrant l'ensemble des pouvoirs de décision ( il détient 60% des droits de vote).
La pratique selfique est le fruit d'une pulsion humaine, présente dès l'enfance : vouloir être regardé, admiré et aimé. Lorsqu'on s'offre ainsi en partage, on guette la moindre réaction, même ironique ou négative, en redoutant ce qui peut arriver de pire : l'indifférence.
C'est encore Bruno Patino qui parle le mieux de ces alertes incessantes dans sa Civilisation du poisson rouge : "Dans la pénombre, les alertes, importantes ou insignifiantes tel un goutte-à-goutte hospitalier, nourrissent la solitude de nos existences connectées."
Il est aujourd'hui de notoriété publique que des manœuvres russes ont interféré dans l'élection américaine de 2016. Facebook a fini par reconnaître que les Russes avaient dépensé entre juin 2015 et mai 2017 environ 100 000 dollars pour diffuser 3000 annonces. Ces publicités étaient reliées à plus de 400 comptes fallacieux. Les Russes se sont livrés à un dénigrement constant d'Hillary Clinton tout en favorisant le candidat Trump. Ils ont également créé une multitude de groupes Facebook sur des sujets clivages (immigration, violences policières, religion..) afin de susciter colère et peur. Des groupes Facebook alimentés par des trolls dont la mission était de radicaliser toujours davantage ses membres.
Les likes deviennent le compteur de la popularité par excellence et donc du pouvoir de séduction. Dès notre tendre enfance, nous sommes soumis au régime de la notation que les réseaux sociaux ravivent en dehors de la salle de classe et bien après sa sortie.