D'abord l'homme libre est supérieur à l'homme lié. Or, l'homme qui est venu est libre, il peut aller où il lui plaît ; il n'y a que l'entrée de la Loi qui lui soit défendue, et encore par une seule personne, celle du gardien. S'il s'assied à côté de la porte et passe sa vie à cet endroit, il le fait volontairement ; l'histoire ne mentionne pas qu'il y ait jamais été contraint. Le gardien, par contre, est lié à son poste par son devoir ; il n'a pas le droit de s'éloigner à l'extérieur, ni non plus, selon toute apparence, de pénétrer à l'intérieur, même s'il le veut. De plus, s'il est au service de la Loi, il ne la sert qu'en ce qui concerne cette entrée ; il ne sert donc effectivement que pour cet homme auquel l'entrée est destinée, et c'est encore une raison de voir en lui son subalterne.