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Critiques de Fred Griot (6)
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Cabane d'hiver

Une belle édition, avec des photos de l'auteur pour introduire chaque étape du texte.

Le journal de Fred Griot pendant son séjour d'un mois dans une yourte des Causses.

Le plaisir d'être là, le projet

"vivre un mois là

se concentrer sur écrire, méditer, marcher, sur vivre

sortir les manuscrits, que j'ai imprimé avant mon départ"

et puis ce qui sera, puisque les manuscrits seront relus, lentement, mais qu'il s'avérera que la yourte n'est pas l'endroit où les reprendre, continuer.

et c'est le journal, la beauté rude du paysage, le travail pour rendre la yourte habitable, l'acclimatation au froid et à la solitude, le plaisir, une écriture simple et précise, la méditation qui se mêle au détail de l'aménagement, du bois coupé, des rencontres, l'ennui qui vient, qui est accepté, le doute passager sur l'intérêt de ce journal, sur sa réception (une mauvaise réaction semble-t-il, puisque le journal était mis en ligne), et cette constatation, de cette vie on ne peut que dire c'est, et c'est suffisant.

Des phrases simples - un lyrisme contenu - une description au ras des actes - une recherche.
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Cabane d'hiver

Un mois de janvier sous une yourte au Larzac.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/08/note-de-lecture-cabane-dhiver-fred-griot/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Cabane d'hiver

Peut-être parce que les éditions publie.net en proposent aussi une version numérique, voici un tirage papier soigné qui se justifie par la place qu’il tient dans la main et le surprenant velouté de sa matière. Ce n’est pas un gadget. Une délicatesse.

Fred Griot se retire dans une yourte fatiguée en Lozère. Il quitte Paris non pas les mains dans les poches mais lesté d’un ordinateur rempli de musiques, de films. Il projette de consacrer ce mois de solitude à la relecture de manuscrits inaboutis. Mais il faut aussi couper du bois, rafistoler la yourte, se ravitailler, résister au froid.

« Cabane d’hiver » peut donner le sentiment d’une mise en scène parce qu’il s’inscrit dans la lignée de ces textes d’ermites improvisés, temporaires, voire opportuns. La cabane comme un filon éditorial, dans la lignée de Thoreau, Kerouac, Candau, et plus récemment Tesson puis Garance. Mais ici le dépouillement, les grands espaces, la fusion avec le Grand Dehors… sont insignifiants. Une autre quête se joue, qui s’ignore encore au moment d’en faire le récit quotidien. C’est donc le journal rustique et basique d’un homme de 43 ans en 2013 qui ne sait pas encore ce à quoi cette expérience le conduira. « ça doit faire sens, comme l’on dit. mais ça n’est pas pour autant que ça fait signe. » Idem pour le lecteur pour qui il peut être aussi « temps de rentrer dans le plus grand calme, de se centrer plus, s’ouvrir » (…) « parvenir à la fermer un peu en dedans. » (…) « faire taire en soi. oui. essayer. écouter. » Essayer d’écouter le récit d’une autre expérience de la cabane, qui en connait les poncifs et s’en affranchit avec cette question abyssale : « qu'est-ce qui est vrai là-dedans ? et si j'avais tout inventé ? que tout n'était qu'illusion ? que tout n'était qu'un invention de vieux beatnik ? hein ? » Un doute tranché par la citation finale de Ryokan : « Une lampe à la main, nuit de neige en montagne / Dans le silence nocturne les flocons s'envolent librement / Le vrai, le faux, quelle importance ? »

Une expérience d’écriture et de pleine conscience du fantasme de cabane et plus largement de ce que signifie tenter de revenir à soi.

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Cargaison

En 4ème de couverture : «juste ça, ce rebond, échange, écoute des rythmes, des appuis, des socles de parole de l'autre... et où ça faisait une correspondance instinctive, où ça faisait écho, dans l'allant, intimement.»

Voyage dans langues qui avancent, rebondissent l'une sur l'autre, dans la rencontre entre Claude Favre et Fred Griot, pour le premier texte : « cargaison » - morceaux de textes écrits en rebonds l'un sur l'autre, langue rapide, sons qui se contaminent, peut être plus chez Claude Favre mais avec une incorporation des sons de Fred Griot avant de donner sa partie. Echange dont peu à peu est sortie une histoire de mer, « de marins, de tempête, de naufrage …. et d'espoirs maniaques ».

Et puis, quand la reconnaissance a eu lieu entre les deux poètes, le voyage sans fin dans les deux textes qui, indépendants, se répondent

les mots, litanies dévalantes, en rudesse tendre, de Fred Griot dans «tout leur noir», les hommes qui marchent, à côté de nous, suivis, vécus, jusqu'à être le poème, leur voix, jusqu'à «vieux blues sue coule afflue s'écoule...»

les strophes de Claude Favre dans «brûleurs» qui viennent, chacune au bas d'une page, qui disent la douleur, la frontière, la marche, le bateau, le rêve, le désir d'autre vie, les doigts déguisés.

Une toute fine plaquette de forces.
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Du seul s'enfoncer

trois textes, étapes dans le travail de Fred Griot.

Toujours passionnant - et le plaisir de l'écriture
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Visions

réveils matinaux, visions qui mettent en jeu tout le corps, un voyage immobile pour casanière pleutre

son texte le plus aisé à aborder, celui en tout cas où je me promène pour faire éclater mes stupides lassitudes, même quand ce qui s'exprime est une tristesse profonde
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