Ce jour-là, je marche plus longtemps que les autres jours. Quand je me retourne, je distingue à peine le haut du clocher du village. Devant moi du sable à perte de vue. Je me dirige vers la longue dune qui sépare la plage de la forêt. Mes pieds s'enfoncent. C'est doux et chaud. Poussent quelques plantes isolées et maigrichonnes comme les pourpiers et le liseron. Un peu plus haut, des immortelles ondulent sous le vent et dispersent un subtil arôme de curry. Au sommet de la dune, tranchent les roseaux des sables.