Je ne prie pas, je n'ai pas envie de demander quelque faveur que ce soit, ou, si je prie, ce n'est pas pour moi, mais pour les gens que j'aime, ce qui, je dois bien l'avouer, me prend de moins en moins de temps, vu la longueur de la liste, non celle de mes envies, mais celle des gens que j'aime.
Elle s'étiole à la vitesse du son. Alors je prie pour les autres, ceux que je ne connais pas, ceux qui ne m'encombrent pas avec leurs problèmes et leurs souffrances, mais qui endurent en silence à travers le monde au même instant.
Mon «bobo» me semble alors bien désuet, voire dérisoire.