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2.93/5 (sur 7 notes)

Né(e) à : Nîmes , 1856
Mort(e) : 1931
Biographie :

Frédéric Paulhan est un philosophe français, né le 21 avril 1856 à Nîmes et mort le 14 mars 1931.
Né dans une famille de petits commerçants de tradition huguenote, Frédéric Paulhan fait de brillantes études au lycée de Nîmes, mais n'envisage pas d'études supérieures. Il vit quelques années sans profession reconnue, mais il lit, se cultive, écrit, s'oriente vers la philosophie et s'intéresse aux mouvements politiques républicains. Il collabore dès 1877 à la Revue philosophique de Théodule Ribot, tire un mauvais numéro au tirage au sort pour le service militaire, mais est exempté car il est bègue. Ce défaut lui barre la route de l'enseignement.

À la faveur d'un bouleversement dans l'administration municipale nîmoise qui privilégie les républicains, Frédéric Paulhan est nommé en 1881 sous-bibliothécaire, puis bibliothécaire en 1882. Pendant les seize ans que durera sa carrière, Frédéric Paulhan va bousculer les habitudes de l'institution, et y faire souffler un vent de modernisme éclairé, à travers les méthodes positivistes qui lui sont chères. En 1884, il épouse Jeanne Thérond avec qui il aura un fils, l'écrivain et éditeur Jean Paulhan, né la même année.

Vers la fin du siècle, l'instabilité politique de la municipalité rejaillit sur la carrière de Frédéric Paulhan. Il démissionne en décembre 1896, et s'installe à Paris, sans métier. Il continue d'écrire, en même temps qu'il fréquente assidûment les salles de vente et achète gravures, dessins, pastels et quelques peintures, avec un discernement certain. Sa collection sera dispersée en 1934.

En 1902, il est soutenu par Théodule Ribot pour entrer à l'Académie des sciences morales et politiques. Il obtient le prix Jean-Reynaud en juillet 1928. Ce philosophe libre-penseur, dreyfusard, sans doute franc-maçon, s'inscrit dans le courant de la psychologie française.

Il meurt le 14 mars 1931, laissant une œuvre importante. Il est enterré au cimetière de Bagneux sous un petit monument d'inspiration maçonne.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La constitution de l'intelligence, comme partie distincte de l'activité de l'esprit, nous donne notre première série de types psychiques. Il s'agit ici de l'intelligence non pas considérée dans ses éléments ou dans ses formes spéciales, mais prise comme un tout et envisagée dans ses rapports avec le reste de la vie mentale, et de la vie en général.
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L'affaiblissement de la religion indiquait une place à prendre, les philosophes essayèrent de s'en emparer. L'éclectisme, le spiritualisme de Victor Cousin fut une tentative pour remplacer le catholicisme dans une certaine mesure, et, tout en lui témoignant les plus grands égards, lui enlever la direction des intelligences et , en particulier, des intelligences les plus cultivées. La philosophie devenait en quelque sorte la religion des esprits d'élite, la religion restant la philosophie de ceux qui n'ont pas le temps ou les moyens d'en avoir une meilleure.
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On a dit que l'activité de l'homme pouvait se résumer par ces deux formules : chercher son intérêt, éviter ce qui y est contraire. Cela n'est pas absolument exact, mais une formule de ce genre serait beaucoup plus juste appliquée aux éléments qui composent l'esprit qu'appliquée à l'esprit lui-même.
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La volonté implique généralement à quelque degré la conscience et la réflexion. L’acte volontaire comprend trois phases : la délibération, la décision et l’exécution. Celle-ci est peut-être plutôt un signe et comme une preuve de l’acte volontaire qu’un de ses éléments constituants. Mais ce qui constitue le plus essentiellement la volonté, c’est le fait même de la décision.
C’est là une synthèse psychologique originale, dont les caractères sont assez nets, qui se distingue de l’activité automatique par sa nouveauté, et de l’activité suggérée par sa nature beaucoup plus personnelle, plus spéciale à l’agent.
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Tous les arts sont une sorte de geste compliqué qui crée en nous, ou qui suggère aux autres un monde fictif où nos besoins contrariés trouvent une satisfaction quelquefois très vive et généralement peu substancielle.
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Le paysage a toujours trouvé des incrédules. Michel-Ange lui fut très sévère jadis. Mais en somme il ne pouvait que juger sur des témoignages insuffisants un art qui n'était pas le sien. Si grand artiste qu'il fût par ailleurs, il est permis de ne pas être de son opinion sur ce point. De nos jours encore M. Péladan, esthéticien intéressant que je lis toujours avec plaisir et dont j'admire la foi artistique sans partager toujours son goût et ses opinions, persiste à tenir le paysage pour un genre inférieur et à se montrer fort hostile même aux premiers impressionnistes.
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La volonté qui se rattache à certains égards à l’automatisme et à l’imitation, se rattache aussi à l’invention. Elle est quelque chose comme une combinaison d’invention et d’automatisme. Elle se rapproche de l’invention, en ce qu’elle est, comme celle-ci, une synthèse nouvelle. Elle est une sorte d’invention pratique, d’invention appliquée, d’invention active. C’est une question de savoir s’il y a de la volonté dans toute invention, mais sûrement il y à toujours une part d'invention active, sinon toujours d’invention intellectuelle, dans chaque acte de volonté.
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Le rapport entre l'invention et l'excitation spéciale qui en est l'occasion peut rester beaucoup moins précis. En certains cas, la circonstance particulière qui détermine l'éclosion de la pensée originale ne fait qu'offrir à la tendance déjà formée une banal occasion d'entrer en jeu; elle ouvre une issue à un courant dont la pression était déjà parfois appréciable. Il semble qu'une excitation diffuse, même peu différencié, apporte un supplément de force utile ou nécessaire, elle est un coup de fouet qui fait partir l'esprit.
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Sans doute on peut aimer l'art du paysage sans tant de préparation. On l'aime autrement, avec, sur certains points, une moindre richesse d'impression et d'évocation qu'on peut compenser par ailleurs. Une oeuvre d'art suggère plus qu'elle ne reproduit, mais la suggestion ne dépend pas seulement de l'artiste qui incarna sa pensée dans l'oeuvre, elle ne dépend pas seulement de l'oeuvre elle-même, ni des deux réunis. Elle dépend aussi du spectateur.
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Les choses ne se présentent pas autrement dans le jeu des sentiments que dans le fonctionnement de l'intelligence. Et il faut bien admettre sans doute que les émotions déjà éprouvées ont une influence sur une émotion nouvelle qui se produit dans les mêmes conditions extérieures et à plus forte raison sur une émotion dont les conditions sont simplement évoquées par l'esprit.
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