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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1960
Biographie :

Frédérique Laurent est traductrice, auteure et enseignante.

De formation littéraire avec une licence en lettres modernes et un magistère d'allemand, elle fera de ce double apprentissage un atout professionnel pour évoluer d'abord en Rhénanie-du-Nord-Westphalie où elle a enseigné la langue et la littérature françaises, puis en France.

Sa double origine – Italie et Pologne – l'incite à reprendre des études de polonais. A son actif, elle traduira l'allemand, le polonais, l'italien et l'alsacien, qui sont ses langues familiales.

A son retour en France, elle enseignera l'allemand et le français langue étrangère (FLE) pour la formation professionnelle des adultes et interviendra dans le domaine de la traduction, notamment dans le cadre de l'institut des traducteurs et interprètes de Strasbourg.

Elle a été attachée de presse dans un théâtre, en région parisienne. Elle ne délaissera pas pour autant sa passion pour l'écrit.

Elle publie ses nouvelles et récits (illustrés par des dessins de Marianne K. Leroux) à L’Atelier du Grand Tétras, et en Allemagne chez Drey-Verlag.

Spécialiste des pays germanophones et de la littérature polonaise, elle anime des ateliers de traduction et donne des conférences, notamment à l’Université de Strasbourg (ITI-RI) et à l’ETL-CNL (Paris).


Elle a traduit des romans de l’allemand, ("Un hasard nécessaire", Martin Mosebach Ed. Grasset), du polonais ("Le Pélican d’or", Stefan Chwin, Ed. Circé) et des anthologies de poésie ("Terra Nullius", Ed. Folle Avoine).

son site : http://frederique.laurent.pagesperso-orange.fr/

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Source : http://www.m-e-l.fr/,ec,1139
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Bibliographie de Frédérique Laurent   (8)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Sur la route de Pont-Aven


I
Extrait 2

Pies, merles, pinsons, bergeronnettes, grives transis de froid,
chapelles vides, villages, vents,
et ton visage à la fenêtre de la cuisine en guise d’adieux,
une semaine à peine avant ta mort.
Tu avais mis le chandail beige que je t’avais rapporté,
devant nous dans la pièce, tu te l’étais enroulé sur les épaules,
pendant que nous regardions ta série télévisée favorite,
où des médecins comme il faut exerçaient
dans un hôpital accueillant.
Mais quelques jours plus tard tu es morte, solitaire.
C’est allé si vite que j’en ai perdu la tête.
L’asphalte serpente en glissant vers l’océan.
Pont-Aven, petite ville soignée, petite ville touristique,
autrefois petit port de pêcheurs et de peintres maudits.
Au bord du canal, l’obélisque célèbre le poète Brizeux :
« Ne vous tournez pas vers la mer, restez chez vous
où votre mère est morte, amen. »
Nous y retournerons, plus loin il n’y a que la mort.
Combien de fois l’ai-je conjurée, injuriée !
Mais le temps est venu de se taire.

                    Moralia, 2002


//Kazimierz Brakoniecki (1952 -)
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Le pêcheur


J’ai dit,
Écoute, je connais le Dieu véritable,
il habite dans une grande ville
pleine de néons, de femmes, et d’autres merveilles.
Son sang bat dans les veines des rues
sur lesquelles il veille. Il a des horloges dans les yeux.
Et son souffle est la musique qui résonne,
puissante, dans les salles de concert,
parle à ma place, parce que je suis le fils de l’homme.
Viens avec moi chercher le royaume !
Mais il n’enleva pas les mains des filets,
il leva seulement les yeux bleus du ciel,
plus haut,
et regarda encore en silence
le vol clair de la mouette tournant dans l’espace
à sa portée.
Quand il chantait des psaumes,
avec les poissons moribonds dans les barques,
c’est lui qui m’a repêché.
Autrefois, dans la nuit, il vint vers moi par les vagues,
et ses pas découvraient dans l’abîme
les étoiles que je ne connaissais pas.

Borussia, 1995


/ Traduction du polonais par Frédérique Laurent
//Wojciech Marek Darski (1958 -)
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Lac gelé


Tu entends la glace qui cède
comme un grondement las
qui repose au fond des eaux.
Comme la mère d’Helmut
jusqu’au printemps dernier,
tombée d’un traîneau
qui rejoignait le rivage.
De son corps sortaient des anguilles.
Tu lèves les bras au ciel, dos au vent,
tu glisses sur l’onde noire, comme on parcourt l’éternité.
Te lances à la poursuite d’un trou laissé dans la glace,
glace où les pêcheurs d’Ortakow, par temps de gel,
retirent leurs filets argentés de gardons et de brèmes.

Sniardwy, 1993.


Zbiniew Chojnowski (1962 -)
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Sur la route de Pont-Aven


I
Extrait 1

Tu es morte, tes yeux sont dans ta tombe,
et moi je pars, avec des amis, pour la Bretagne.
J’ouvre les yeux sur le monde, je n’en crois pas mes yeux,
comme si ce monde était beau dans la fraîcheur de décembre,
quand le soleil chemine sous les arbres,
bottines aux pieds, couvertes de givre,
sur les talus au bord d’un ravin au bord de la rivière Ellé,
où majestueusement une abbaye sommeille,
où les hêtres luisent d’un rouge sombre,
vaches blanches, mouettes blanches, corneilles noires,
sur le pâturage blanchi de givre, déchiré par la route
qui passe entre les rochers sombres et les lichens.
Czarne Gory, Montagnes Noires, torrents,
lierres verdoyants, saules aux petites feuilles,
bouleaux rapides, peupliers serrés, sapins et chênes,
oiseau bourdonnant, rapace dans les haies, dans les combes,
fermes, bocages, colline, couleurs, gelée,
ciels d’émeraude légers comme un cristal
brisé d’un coup de bec par une corneille inquiète.


                    Moralia, 2002


//Kazimierz Brakoniecki (1952 -)
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Nuage


Dis, toi, nuage sous le ciel de Bréhat,
d’où viens-tu ?
De ce côté-ci du silence,
où j’entends son mugissement désarticulé,
où j’effleure la terre assombrie
par l’orage qui viens d’éclater ?
Dis, nuage, te fallait-il parcourir
mille milles,
pour comprendre une fois de plus
que l’amour nous a quittés,
en même temps que la parole ?
Mais au-dessus des rochers
un grand oiseau crie,
un ton plus haut
que la corde vocale qui cède
dans la gorge de Dieu.

Nuage, j’apprends
à parler encore une fois
ta langue,
ta langue et sa langue à Lui.

   Jeziora wewnetrzne, 1994


//Alicja Bykowska-Salczynska (1953 -)
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Basia


Elle avait les cheveux noirs, les yeux cernés,
s’habillait en silence, attendait chaque matin l’autobus
sous un tilleul,
comme moi aujourd’hui.
Mais c’est elle qui n’est plus là.

Sniardwy, 1993


Zbiniew Chojnowski (1962 -)
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