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Citation de gloubik


Il s’appelait Joe Bailey. Tout commença pour lui en 1929, au cœur d’une belle nuit d’été, quand il fut expulsé tant bien que mal du nid douillet, chaud et moite, où il se trouvait fort bien. Comprenez-moi, il ne tenait pas du tout à quitter ce refuge paradisiaque. D’ailleurs on ne lui avait pas demandé son avis et rien de tout cela ne se serait passé si, un soir d’octobre de l’année passée, Alvin et Florence Bailey, au sortir d’une légère cuite, n’avaient totalement oublié les précautions les plus élémentaires.

Non, vraiment, Joe Bailey ne peut être tenu pour responsable de ces événements, pas plus de sa naissance que de cette soirée, neuf mois auparavant, où la semence fut enfouie avec une telle désinvolture.

Il avait six ans quand Al Bailey fut tué au cours d’un hold-up dans un cinéma ; un an plus tard, sa mère l’emmenait à Milwaukee (Wisconsin) où elle trouva un emploi de serveuse.

Il commençait sa quatrième année d’enseignement secondaire et était âgé de dix-huit ans quand elle mourut à son tour. Il quitta l’école pour travailler à plein temps avec un nommé Mitch qui l’avait déjà aidé dans ses moments de liberté. Il s’en tira bien jusqu’à l’arrivée de la canicule.

Telle fut, en gros, l’existence de Joe Bailey jusqu’au 26 août 1948. Pourquoi ne pas commencer le récit de ses aventures ce jour-là où il rencontra, pour la première fois, la fille qu’il allait tuer ? »
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