AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de G. Lenotre (109)


Combien peu d'étrangers, combien peu de parisiens même, connaissent le splendide escalier du Palais-Royal, l'un des spécimens les plus parfaits de notre art décoratif ?
Combien savent que la Banque de France possède une galerie de fêtes qui rivalise de splendeurs avec la galerie des Glaces de Versailles ou la galerie d'Apollon du Louvre ?
Sont-ils nombreux ceux qui ont vu certain salon de Psyché qui se trouve aux Archives Nationales et qui n'a peut-être point d'égal en France ?
Et l'on peut-être assuré que, dans la foule des plaideurs, d'avocats et de magistrats qui chaque jour emplit les galeries du Palais de Justice, beaucoup ne se doutent point que le sous-sol de ce même palais compose le plus important et le plus noble ensemble d'architecture gothique qui soit au monde.
Ces choses ne sont pas interdites au public.
On les visite à certaines époques, moyennant certaines autorisations et les fonctionnaires qui en ont la garde apportent à en faire les honneurs le plus affable empressement....
Commenter  J’apprécie          280
Un fouillis de toits d'ardoises, de cheminées fumantes, de jardinets, et, tout en haut, la robuste tour du vieux château, coiffée d'un comble pointu... voilà Guise.
Commenter  J’apprécie          270
Même il est déconcertant de constater combien la postérité de Henri IV diffère de lui : aucun de ses descendants ne lui ressemble ; ni le timide Louis XIII, ce fils du Vert-Galant qu'il faut porter presque de force dans le lit de sa femme ; ni le pompeux Louis XIV, qui s'astreindra à jouer l'idole et à vivre en une représentation perpétuelle ; ni l'indolent Louis XV, prisonnier de son insouciance et de sa lubricité ; moins encore le pauvre Louis XVI qu'une seule des qualités de son ancêtre eût peut-être sauvé de l'échafaud ...
Commenter  J’apprécie          254
Quant à La Popelinère, l'historien-géographe cause première de cette héroïque et piteuse escapade, il mourut à Paris en 1608, "d'un mal, dit judicieusement l'Estoile, assez ordinaire aux hommes de lettres vertueux, à savoir de misère et de nécessité" ...
Commenter  J’apprécie          241
" Je suis l'homme de France le plus souvent mis à la porte"... écrit-il.
Par cette boutade il revendique son appartenance à la catégorie des historiens qui ne peuvent raconter un événement fameux sans s'être auparavant rendu à l'endroit où il se déroula ...
Commenter  J’apprécie          230
Taine regrettait que l'Histoire fréquentât trop les salons et ne pénétrât jamais dans les cuisines ...
Commenter  J’apprécie          231
On possède de ces audiences plusieurs comptes-rendus ; les uns furent répandus par la famille de Champignelles, soucieuse de capter l'opinion ; les autres ont été publiés par les avocats de la demanderesse ; pour ceux-ci l'identité de leur cliente avec la marquise de Douhault est d'une évidence éclatante que la mauvaise foi seule peut contester : pour les premiers, au contraire, l'aventure n'est qu'une basse intrigue, une imposture flagrante dont la méprisable héroïne ne peut illusionner personne ...
Commenter  J’apprécie          211
Comme le vent sifflait sous les portes mal jointes et que l'un de nous, ayant soulevé le rideau de la fenêtre, avait constaté que la neige tombait, on se rapprocha du feu et l'on poursuivit la causerie ...
Commenter  J’apprécie          211
En ce temps-là, les galeries du Palais-Royal concentraient toute la vie joyeuse de Paris.
Sous les péristyles, le long des interminables portiques de pierre, dans les taudis de planches boueuses encombrés de brocanteurs et qu'on appelait le Camp des Tartares, c'est, dès l'après-midi, quotidiennement, une déambulation permanente : les femmes parées, les nouvellistes, les étrangers, les oisifs, les auteurs en vogue, et aussi ces milliers de gens qui, à toute époque, vivent des miettes de Paris, tous, formant foule compacte et flâneuse, circulent, à petits pas, pour voir et pour être vus ...
Commenter  J’apprécie          210
Pour vous, mes chères petites, ont été écrits ces contes - qui ne sont que des contes.
Si parfois les éclaire quelque reflet de l'épopée française, je l'ai voulu ainsi dans l'espoir que la lecture de ces anecdotes vous donnerait, à l'âge où l'on ne s'amuse encore que des fables, la curiosité et le goût de notre Histoire, plus belle que toutes les légendes et plus miraculeuse que toutes les fictions ...


Commenter  J’apprécie          210
Mais j'en tiens pour ce que j'ai dit déjà : l'étude de l'Histoire est réconfortante.
D'abord elle nous distrait des catastrophes variées dont trop de gens s'évertuent à nous démontrer l'imminence ; et puis elle nous enseigne que, chez nous, souci d'argent n'est jamais mortel ...
Commenter  J’apprécie          210
Ces deux histoires, si dissemblables, ont cette commune moralité : l'ironique impassibilité du sort, et l'inanité des efforts tentés pour le modifier ou le fléchir ...
Commenter  J’apprécie          201
Pourra-t-on jamais dire la part de responsabilité qui, dans la psychologie des hommes de la Révolution, revient à cette admiration inconsidérée de l'antiquité ? ...
Commenter  J’apprécie          190
Je m'attarde à ces vieilleries.
Mais dès qu'on aborde l'admirable histoire de l'ingéniosité et de l'activité parisiennes, on est pris du désir de tout connaître ...
Commenter  J’apprécie          190
On discute âprement sur les manuels d'Histoire destinés aux écoles primaires.
Le voilà le livre parfait : c'est le recueil de lettres de Joliclerc ; il enseigne à la fois l'amour de la patrie, la tolérance, le respect du passé, la foi dans l'avenir, le désintéressement, la résignation, le mépris du danger, de la réputation, de l'argent, de la mort ...
Et cela fut écrit par un paysan de France qui ne se doutait pas bien certainement que son nom obscur serait un jour imprimé ...
Commenter  J’apprécie          180
On devrait tout lire.
Il est rare qu'un livre ne contienne pas quelques pages, ou tout au moins quelques lignes, dont on puisse tirer profit.
J'ai fait une trouvaille dans un ouvrage rencontré chez un bouquiniste et acheté de confiance sur la foi de son titre : Souvenirs d'un parisien pendant la seconde République ...
Commenter  J’apprécie          170
Tous les chroniqueurs, qui ont dû citer ce nom de Montgaillard, l'ont unanimement accolé aux qualificatifs généralement réservés à Satan, l'infernal tentateur ; et si l'Histoire devait un jour s'avouer déconcertée, ce serait en présence de cette effrayante figure d'espion Protée qui surgit, s'évapore, reparaît, tantôt enjôleur et séduisant, tantôt cynique et implacable, vendant ceux qui l'achètent ...
Commenter  J’apprécie          170
Vienne un écrivain qui, non point par goût de la fantaisie, mais bien au contraire par curiosité, par souci du vrai, recherche patiemment, au prix d'un long travail, - qu'on veuille le croire - et d'une lente documentation, toutes les circonstances accessoires qui donnent aux faits leur véritable physionomie ; qu'il décrive, après les avoir visités, les paysages dans lesquels ses héros ont vécu, les maisons qu'ils ont habitées, qu'il s'ingénie à retrouver dans les paperasses notariées ou les correspondances de famille ce que furent leur entourage et leur intimité ; qu'il s'applique même à plus de minutie et qu'il s'attarde à la couleur d'un manteau, à la disposition d'un mobilier ; doit-on parce que les historiens ont, jusqu'à présent, pour la plupart, négligé ces détails, les tenir pour faux et ranger parmi les oeuvres d'imagination le récit qui les recueille ? ...
Commenter  J’apprécie          160
Aussi était-il adoré des "Sans-Culottes", et c'est ici l'occasion de remarquer qu'on se trompe étrangement sur l'origine de cette démocratique dénomination : un "Sans-Culottes" n'était pas, comme on peut le croire, un homme indécemment vêtu : ce mot désignait, par opposition aux élégants dont la jambe se moulait dans un bas bien tiré, les ouvriers portant des pantalons de toile ou de futaine tombant jusqu'à la cheville et recouvrant le soulier.
Avant 1792, le pantalon faisait horreur : c'était l'emblème de la rudesse, du bas-labeur et du sans-façon ...
Commenter  J’apprécie          160
- J'en sais une, moi, mais terrible.
- Contez-la.
- Par malheur elle est longue.
- Bravo !
- Elle vous fera peur.
- Tant mieux !
- Elle vous empêchera de dormir.
- Ne l'espérez pas !
- Et puis ce n'est pas, à proprement parler, une histoire de revenants. C'est bien pis ...
Commenter  J’apprécie          161



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de G. Lenotre (167)Voir plus

Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3190 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}