– Voilà, Mario. Le prends pas mal, mais il faut avoir des papiers pour acheter des armes aux États-Unis. »
Des papiers… Il avait vu ma couleur de peau, et il était parti du principe que j’étais un immigré clandestin. Je me retins de lui loger une balle dans la tête.
« Je suis citoyen américain, répliquai-je.
– Tant mieux pour toi ! fit Stevie. N’empêche que t’es hispanique… ou latino, je sais pas comment on dit. Vous changez tout le temps de mot, on a du mal à suivre. Non pas que j’en aie quelque chose à foutre, d’ailleurs. Bref, les armuriers avec qui on bosse partiraient du principe que t’es de mèche avec les cartels.