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Citation de VALENTYNE


Seuls jours de son enfance si pleinement vécus que ceux qu'il passait avec les chevaux! Il se souviendrait toujours de l'odeur montante, lourde, épicée des cuirs qui faisandent dans l'humidité ou qui font sécher leur sueur au soleil.
Tout petit déjà, sa grand mère le confiait aux chevaux qu'elle élevait, lorsqu'elle étendait le linge ou travaillait au jardin. Grésil, son compagnon de jeu entre tous, se penchait : Bélou prenait la tête de Grésil entre ses mains pour lui déposer un baiser sur le front, à l'image de sa grand-mère au moment de le mettre au lit. Puis il murmurait de douces paroles à l'oreille de son compagnon. Les autres chevaux, nez en l'air, membres raidis, s'empressaient autour de lui, impatients. Sur son visage se lisait l'avant-goût du bonheur et de la paix :
- Oh! Attendez mes amis,je cours chercher le ballon.
Assis sur un tas de foin, de crottes, d'épis de maïs rongés jusqu'à la racine, il faisait voler le ballon et les regardait, l'oeil malicieux. Ses amis poursuivaient maladroitement la balle qu'ils frappaient des membres antérieurs.
Les petits voyous s'en donnent à coeur-joie! leur lançait-il, répétant sans doute une phrase entendue dans la bouche de Mamama.
Quand il pleuvait et qu'ils devaient rester à l'écurie, Bélou inventait d'autres jeux. Il se coiffait d'un vieux chapeau de paille puis s'asseyait devant le boxe de Grésil, l'encourageant à saisir le couvre-chef avec ses dents. Il le grondait affectueusement,le traitant de voleur, avant de recommencer. Si par hasard, celle qu'il appelait Mamama l'entendait, elle lui faisait signe de se taire pour ne pas effrayer les chevaux.
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