Geneviève Casterman

C’est parti, on prend la route pour le Mois belge en prenant avec Geneviève Casterman la E 411, une autoroute qui relie Bruxelles au Luxembourg, une autoroute souvent bien chargée comme on peut le voir au fil des pages de ce livre-accordéon qui se déplient. Comme dans Costa Belgica, l’auteure a choisi le noir et blanc pour faire défiler voitures, camions, camping-cars, bus, motos, autant de véhicules pittoresques tous conduits et occupés par des personnages non moins typés. Geneviève Casterman observe et retranscrit des situations familières, des enfants en voyage scolaire, un papa qui donne à manger aux enfants dans la voiture pendant que maman pilote la voiture, un peu stressée, de joyeux camionneurs, un motard pressé…



Les textes défilent eux aussi au bas des pages, les verbes s’énumèrent, les jeux de sonorités vrombissent, complétés par de petits textes humoristiques et poétiques placés au-dessus des véhicules.



Bref, pour passer le temps dans les bouchons, on lit, on sourit et on arrive « côte à côte, coûte que coûte, vaille que vaille »… au bout de la route.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..

Je remercie Babélio et les Éditions esperluète pour la découverte de ce livre dans le cadre de la Masse critique consacrée aux livres pour enfants. Cette maison d’édition se singularise par la volonté de créer des livres liant des textes et des graphismes originaux.

Il s’agit du premier titre d’une série de « La bande à Lily » écrit et illustré par Geneviève Casterman.

Pour ce petit album à la couverture cartonnée et aux coins arrondis, les dessins sont exécutés au crayon de papier, ils occupent une place prépondérante. Les images regorgent de nombreux détails sur lesquels les jeunes lecteurs peuvent s’arrêter et trouver des éléments qui enrichissent le texte.

C’est l’histoire de trois amis, Lily, Claire et Basile qui ne savent pas quoi faire en ce début de grandes vacances dans leur village au milieu de la campagne. En se promenant, ils vont rencontrer un chien perdu qui va changer le cours de leur journée.

Le texte et les dessins sont intemporels. Le village est constitué uniquement de maisons entourées de jardins, les enfants jouent aux jeux de société. Il n’y a ni consoles de jeux, ni télévision.

L’histoire aborde les thèmes de l’amitié, de la relation à un animal, de l’arrivée d’un nouvel enfant dans le village.

Je pense que ce livre s’adresse aux enfants entre 6 et 9 ans. Il a un aspect un peu vintage qui peut dérouter certains enfants. Mais c’est le parti pris de cette maison d’édition qui veut se démarquer par une recherche littéraire et esthétique.

Documentaire explicite sur le thème de la peinture expliquée aux enfants: l'atelier, les expositions, les couleurs, les supports... , très illustré, qui fourmille d'idées et de conseils pratique toujours très ludique et intéressant comme toute la collection "copain..." qui date un peu mais qui est toujours très agréable à découvrir et à lire.

Quelle belle découverte ! La bande à Lily on rêve tous d'en faire partie! J’ai vu qu’il y en avait à ce jour, deux édités de cette collection, “Un nouvel ami" et celui-ci “Fait d’hiver” sorti le 20 janvier 2023.



Tout d’abord, j'ai beaucoup apprécié, le support très confidentiel. C'est un format "petit cahier" comme à l'école primaire. 



La couverture est pensée pour paraître simple...je pense. Comme si ce carnet appartenait à l'un des enfants. Le dessin des trois enfants sautillants, riants,dans la neige, insouciants, sans manteaux, ni gants, ni bonnets m'a presque assuré que j'allais adhérer à cette histoire. 



Ce que j'ai trouvé dans ce carnet, était juste, était beau. 



Laissez-moi donc vous parler des personnages.



Ils sont 5 enfants et un chien. Il y a évidemment Lily, puis Arthur, Basile, Diane ( peu présente dans Fait d'hiver ),Claire et Lasne le chien.



Un mercredi, les enfants sont chez Lily entrain d’y passer l’après-midi, les deux garçons semblent somnoler quand soudain, Lily qui regarde à la fenêtre, aperçoit, LA NEIGE !!! Je pense tout de suite à Uri Schulevitz. 



C’est la joie, il faut voir le dessin qui représente les enfants à travers la baie vitrée entrain de regarder les flocons tomber. Cette distance qu'ils vont braver, ce changement d'ambiance, cette vue du jardin. Le jardin de Lily que la neige tapisse, semble si vaste à présent, tout reste encore à explorer, et les enfants semblent minuscules avec les mains en l’air, pour d’autres, leurs paires de mains sont collées aux vitres, et les enfants sourient ou s'étonnent.



Alors ils ne vont pas perdre une minute de ce nouveau fragment de vie, ils vont chercher tout ce qu’il faut dans la maison pour faire face aux températures glaciales et Arthur rêve tout haut : “Il va tellement neigé que l’école sera fermée et on sera forcés de jouer dehors toute la journée.”



Les dessins au crayon, si précis, l'essentiel est là et chaque détail est présent, quel délice, je me crois revenue au pays de l'enfance. 



En noir et blanc les traits parfaits



Des enfants sur une double page qui descendent le sentier qui serpente, en luge. La joie domine tout, les mots, et les traits de crayon. 



Arthur, notre rêveur, veut faire un bonhomme de neige géant, encore une fois le dessin laisse rêveur.



Les enfants ne veulent plus sortir de cette journée enneigée et rester enfermé dedans, alors ils partent dans la cuisine de Lily faire des provisions, comme si ils allaient partir des semaines à l’aventure.



Alors ici, quand j'entends "Nounou tu peux nous relire l'histoire", je m'exécute et on rêve à 4.



Enfants et adultes nous nous sentons très bien dans ce livre.



Je ne vais pas vous dévoiler la fin, car le texte fait passer par un grand panel d'émotions.



J’ai adoré tout de cet album, la sensation que j’ai ressenti en voyant le dessin des enfants dans le salon, les détails sur l'étagère, les matriochkas, le globe terrestre, Arthur qui sert du chocolat chaud, le chat qui dort sur Lasne, la belle entente, les aventures, la manière dont l'éphémère est traitée. 



Cet album est un pur délice, et son prix est dérisoire pour la dose de bonheur qu’il procurera à vos enfants et à vous-même.



Je vais suivre de près cette maison d’édition Belge, les dessins et les textes sont de grande qualité !



Je remercie les éditions esperluète et Babelio de m’avoir envoyé ce livre dans le cadre de la masse critique jeunesse et jeune adulte de mai… j'ai vraiment de la chance. 

Quel joli album !

Les illustrations au crayon donnent une tonalité calme au texte, une atmosphère intime qui lie immédiatement le lecteur aux personnages. Beaucoup de détails sont présents, de quoi enrichir le vocabulaire d’un jeune lecteur.

Les enfants attendent la neige avec impatience. Ils forment des projets et des espoirs autour de ce phénomène empreint de magie. Des choses simples que les enfants vont intégrer naturellement dans leur environnement habituel. Le pouvoir d’identification de Lily et de ses amis est fort, parfait pour une immersion du jeune lecteur dans les aventures des personnages.

C’est un moment de partage très complice avec l’enfant.

En tant qu’adulte, j’ai également apprécié le jeu de mots du titre. Une belle trouvaille pour satisfaire un lectorat élargi.

Un 20 août, à 15h55, la vie de Lola a basculé. Du haut de ses mêmes pas 10 ans, elle a compris qu'il y aurait un avant et un après. Son papa est parti, a tout plaqué « pour une raison impérative ou pour deux cent mille raisons confuses » et ne reviendra pas.

La vie continue cependant, doit continuer même, avec sa maman, son frère, Mina aussi.

Une nouvelle organisation, une autre harmonie, il faut du temps à Lola pour accepter tout cela.



Et c'est là ce que nous propose Geneviève Casterman : ce temps de reconstruction, le retour à la couleur après les temps obscurs. Pour certains, cela s'exprimera par le dessin, l'écriture, la musique, le psy… Lola, ce sera par la course à pied, l'activité grâce à laquelle elle va surmonter son chagrin et retrouver force et confiance en elle.



Chacun sa résilience.

Un très joli message d'espoir que nous délivre là l'auteur, au travers d'une BD d'une grande sobriété, équilibrant adroitement le texte et le dessin, pour aborder un sujet grave tout en pudeur.



Merci beaucoup aux Éditions esperluète et à l'opération Masse critique de Babelio pour cette jolie lecture.

Voici un album que je comptais lire en lecture offerte à mes élèves, mais il est bien trop difficile. Non par le thème, car je leur ai déjà lu le très réussi Cimetière des mots doux abordant le décès d'un enfant.

Mais par la compréhension même de l'ouvrage.



C'est l'histoire d'une petite fille dont le papa décide de s'en aller de sa vie.

Elle ne va pas se laisser abattre et l'athlétisme sera sa canne, son exutoire. 



J'ai bien aimé le message de l'album transmettant de l'espoir aux enfants qui se retrouvent dans une pareille situation.

Le temps aide et se fixer un but également, mais sans l'étayage d'un adulte ayant compris ou vécu cette expérience, l'enfant passerait à côté du message.

Il est trop dilué.



Les illustrations au fusain changent de ce qu'on peut voir. J'aime bien pour ma part.

Toutefois, ayant déjà lu des albums au fusain, je sais que les élèves n'y sont pas habitués et n'apprécient pas toujours.

Tristes, sombres, on distingue mal... sont les remarques qui ressortent en général.



Pour résumer, un album à ne pas mettre entre les mains de n'importe qui, mais à offrir à un enfant qui se retrouve dans cette situation d'abandon.

La présence d'un adulte est cependant requise.

Un jour, un œuf éclot et donne vie à deux oisillons : Rose et Line. Les parents se rendent vite compte qu'élever deux jumelles n'est pas de tout repos ! Elles sont fusionnelles et font les mêmes choses en même temps... Mais plus elles grandissent, plus des différences apparaissent entre elles...



Cet album aborde le thème de la gémellité, en démontrant bien que chaque être est unique, même au sein d'une paire de jumeaux ! J'aime le coup de crayon - très délicat - de l'auteur-illustratrice, ainsi que les tons pastels qui nous invitent à la rêverie.

Ce petit livre fait partie de la collection Accordéons d’Esperluète. Rien que le bleu porcelaine de sa couverture, le croquis et le noeud de toile m’auraient fait craquer mais c’est sans compter le plaisir de déplier les pages qui forment un dessin complet, un peu comme si la digue et la plage s’étiraient devant moi, elles aussi dessinées au crayon gris. Au bas de chaque « page », se déroule un texte en caractères « normaux » tandis que les croquis sont accompagnés de textes plus petits, disposés comme de petits poèmes en vers libres. Les deux types de textes jouent sur les mots, sur les assonances et les allitérations : les bas de page comparent toutes les autres côtes à la côte belge (comme le premier extrait ci-dessous) et les autres évoquent les monuments, les chiens, les gens, le tram de a Côte, les activités propres à la mer du Nord, sur le mode des souvenirs d’enfance.



Je ne vous dis pas le plaisir de découvrir toutes ces évocations, tant écrites que dessinées, qui me rappellent tant de souvenirs liés aux « vacances à la mer ». Il semble que c’est surtout Ostende et peut-êtreLa Panne ou Coxyde qui a inspiré Geneviève Casterman, j’ai reconnu le Casino de Middelkerke, la « promenade d’Ostende », une boutique de location de cuistax, les cabines de plage, une villa perchée dans les dunes… « Parfois, un vent oblique entre toiles et K-way. Les yeux piquent, les pique-niques croquent et y a même pas une petite crique pour s’abriter… » J’ai envie d’y retourner, là, tout de suite !!



Et le dessin… à la fois naïf et très précis, plein de détails qui ajoutent justement à ce sentiment de re-connaissance, de nostalgie, ce sentiment d’être chez soi à la côte belge… La petite pirouette de fin est contredite par cette longue fresque si raffinée et ces perles de textes si évocateurs.



Encore un beau travail éditorial d’Esperluète, je suis totalement conquise !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..

L’album s’ouvre sur le plan d’un village entouré de champs. Ce village est celui où vivent Lily et ses amis : Diane, Marguerite, Claire et Basile. C’est l’été et le groupe n’est pas au complet car Diane et Marguerite sont parties pour les vacances. Ce jour-là, ils sont rassemblés chez Claire et ne savent pas vraiment comment s’occuper. Lorsque la maman de Claire les envoie jouer dehors, ils tombent sur un énorme chien sale, boiteux, plutôt affectueux et non identifié. Voilà de quoi occuper la journée. L’animal a besoin de soin et d’attention et les enfants savent aussi qu’il leur faudra trouver un endroit où quelqu’un pourra s’occuper de lui. Mais si ce chien n’était pas abandonné ?

Premier volume d’une série qui respire l’enfance, Un nouvel ami est un album qui met en avant l’amitié et l’entraide. Soucieux de bien faire, Lily et ses amis ne manquent pas de ressource pour venir en aide à cet animal esseulé. Ce qui s’apparente à un jeu pour cette petite bande de copain met par ailleurs l’accent sur un phénomène tristement répandu en période estivale : l’abandon des animaux. Si on découvre que ce n’est pas le cas ici, j’ai trouvé l’idée intéressante d’autant qu’ici il s’agit plutôt d’un chien fugueur et coquin qui va réunir la bande à Lily et un nouvel arrivant.

L’amitié est un thème universel qui ravira les jeunes lecteurs, d’autant plus qu’elle est mise en valeur par un énorme chien qui ne manque pas d’affect. Pour ma part j’ai été tout particulièrement séduite par les illustrations noires et blanches qui ajoutent un charme désuet de l’histoire. L’ambiance générale du récit joue sur la nostalgie d’une vie campagnarde dans laquelle les enfants sont plus libres d’aller jouer dehors. La simplicité du format de l’album accroît encore la nostalgie et ancre un peu plus le récit dans l’enfance de part le choix d’un papier proche du papier à dessin au touché doux, les pages sobrement cousues entre elles par un fil noir.

Je remercie Babelio et les Editions Esperluète pour cette bien jolie lecture.
Lien : https://sirthisandladythat.c..

Je remercie Babelio et masse critique pour l'envoi de cet ouvrage. Je ne m'attendais pas à ce format, je m'attendais plus à un livre de poche avec une histoire un peu plus approfondie.



Ma fille a 8 ans, je lui ai dit que je le lui donnerai quand j'aurais fini ma lecture. Mais je m'interroge sur la compréhension de ce texte de la part d'un enfant. Un adolescent peut être mais alors le format n'est pas le meilleur.



Les dessins ne m'ont pas beaucoup plus et l'histoire survole, comme Lola lorsqu'elle cours ai-je envi de dire.

"un nouvel ami" est un joli petit livre que j'ai eu me plaisir de découvrir lors de la dernière opération mass critique jeunesse.



C'est un album illustré, avec des dessins très détaillés tout en nuances de gris.



On y suis les aventures de "la bande à Lily, 3 enfants qui vivent à la campagne dans un petit village où l'on ne s'ennuie presque jamais.



Compatible avec la vision montessori, sans antropomorphisme, la vie quotidienne d'enfants, les jeux simple, le bon air de la campagne, tout y est!



Une très jolie découverte, à lire à partir de 3 ans je pense.

"Cyrus, le chien flottant".



Une aventure légère et un personnage qui guidera notre regard sur l'image et nous amusera, en haut ou en bas, comme une bulle de savon.



C'est un chien. Mais attention, un chien qui vole.







L'imaginaire d'autres auteurs, dont celui d'Helen Aberson, nous avaient gratifié d'un éléphant aux oreilles si longues qu'il pouvait planer.



L'imaginaire de Cyrus va le porter aussi vers le haut.







Il y a un jeu texte et image qui ménage des surprises rigolotes et farfelues en définitive, ceux qui voient l'image pourront avoir un élément de plus que ceux qui écoutent l'histoire, la marche d'avance pour gagner l'imaginaire de Genevieve Casterman, l'auteure de cette histoire, les détails nous permettent d"établir des hypothèses quant au carburant qui annule la gravité du canidé.







Cyrus est dans une école, avec des chiens.



Le corps en l'air, le nez plongé...



Son pouvoir d'évasion n'est pas toujours en adéquation avec les attentes ludiques de ses camarades tout-fous, cela le fait également échapper aux multiples bêtises récurrentes et quotidiennes des canins sur un dehors et un dedans.



La situation est presque déclinable avec des enfants et c'est bien vu, vous comprendrez.







Son pouvoir d'évasion le fait dépasser sa propre condition de corniaud solitaire, le menant sur des sentiers appelant à des questions plus importantes ou plus divertissantes.



"Comment attraper un rayon de soleil?



Que reste -t-il quand il n'y a plus rien?



A quoi pensent les hirondelles?



Jusqu'où va le ciel?"



Des pensées et des réponses qui le feront possiblement grandir.



Geneviève Casterman vous fera sourire, chers lecteurs, Cyrus va tellement s'élever de questions qu'il se retrouvera dans le réseau de l'azur avec d'autres petites bulles comme lui qui philosophent.



Cyrus s'est aussi redescendre et se rappeler les petits plaisirs du quotidien, gratter la terre.



Le sol sous nos pieds est un terrain garnis de trésors pour un chien.





C'est un album sur, on peut la dire, la différence par une singularité exceptionnelle.



Il y a un petit clin d'oeil au personnage du Comics américain Superman de Jerry Siegel et l'illustrateur Joe Shuster. Superman pourrait-il vivre loin de l'humanité, toujours dans les airs et les hommes pourraient-il se passer de son don particulier?





Avec finesse, l'auteure Geneviève Casterman ne porte pas Cyrus au dessus des autres, juste différent, prompt à se faire des amis plus terre-à terre, aussi à en vouloir et à se joindre aux jeux, quand il ne flotte pas, seul ou bien accompagné.



On est tous ce que l'on est, on le comprend avec cet album, quelque soit le niveau de lecture capté.







Intelligent et très frais.

Coup de coeur pour cet album vraiment magnifique.



En le voyant la première fois, je me suis dit : "Super une histoire de kangourou, c'est pas souvent !"

Et j'ai commencé à le lire à ma fille qui va bientôt avoir 6 ans sans l'avoir lu avant. Comme elle était très attentive je n'ai pas voulu m'arrêter.

Mais l'histoire n'est pas très facile, et je dois avouer que j'ai dû puiser en moi pour garder une voix joyeuse du début à la fin.



Nous avons pris le temps de regarder les dessins au crayon, à la fois doux et poétiques.

Des dessins qui nous plongent en enfance, en tendresse, en douceur...

Mais c'est pourtant bien une histoire "de grand" que Geneviève Casterman nous raconte, l'histoire d'un amour qui reste fort et brillant comme au premier jour malgré la maladie et les difficultés qu'elle engendre au quotidien.

Pendant toute la lecture je me disais que cette histoire était vraiment essentielle car elle parle de la vie, tout simplement.

On ne choisit pas quand, dans une famille, une mamie ou un papi "perd la tête" à cause de la maladie. Et c'est important de pouvoir se souvenir que ces personnes n'ont pas toujours été ainsi. Même si c'est avec le coeur serré que l'on repense à tout cet "avant", c'est aussi avec de la joie et du soulagement, car penser à ces moments c'est un peu les revivre.



Alors, j'ai continué, avec la voix légère, oui, car cela me semblait indispensable pour dire la déclaration d'amour de ce Kangourou à sa femme, partie petit à petit... Indispensable pour que cette histoire puisse être accessible à ma fille sans l'écraser. C'est le texte qui m'a portée. Il est à la fois intime et universel, tendre et déroutant...

Maturin, notre Kangourou amoureux, commence à se poser des questions sur sa femme quand elle lui prépare de la soupe aux roses !

Force de caractère, force d'amour et d'humanité, toujours auprès de celle qu'il aime, au nom de toutes ces années écoulées, Maturin nous prend par la main pour nous guider à travers le chemin tortueux, mais riche et intense, de la maladie de sa bien-aimée.

Alors, accrochée à ma voix, j'ai vu ma fille fascinée par les dessins, par l'histoire de Maturin, me dire en un soupir à la fin :

" Il est triste ce livre, maman, mais il est vraiment très beau."

Cyrus est un chien au nom de nuage… Il n’aboie pas, ne grogne pas, ne mord pas, ne se roule pas dans la boue, n’a pas de maître … par contre, il se pose des questions, sans arrêt, partout, toujours. Flottant dans sa bulle, il rencontre d’autres animaux comme lui, qui se posent des questions : « Qui sait quoi ? », « peut-on aimer tout le monde ? », « Pourquoi la vie est si courte ? » … Et puis, parfois, il retombe sur la terre ferme, voire dessous, et en goûte tous les plaisirs. Par une institutrice belge devenue auteur pour la jeunesse, un album poétique qui renvoie chacun, grand ou petit, à ses interrogations, lui propose de les partager, de les replacer dans le fil de la vie de tous les jours.

l'anniversairedecureuil



"Parfois on passe le jour de son anniversaire en solitaire. Et c'est tout aussi bien !"

Un livre pour apprendre à s'aimer, prendre soin de soi. Prendre conscience que chaque petit instant que la vie nous offre est précieux "



Un livre doux , à la couverture magnifique, aux traits de crayons tressautants appelant la bonne humeur, entouré de la nature acceuillante.

Le choix du noir et blanc donne le charme et la délicatesse de ce livre. Une ouverture au monde et des choses simples de la vie.

S'émerveiller du soleil

Des fleurs

De l'eau

De la nourriture

Du chant des oiseaux .

Aimes toi, observes cette fabuleuse terre qui t'entoure et tu ne seras jamais seule.

On le relira bientôt...pour tes 1 an.


Lien : https://evasionpolar.wordpre..

Fêter son anniversaire se résume ici à faire des choses toutes simples avec la présence d'esprit d'un enfant qui découvre le monde. Une jolie façon de rappeler que le bonheur est un état d'esprit à la portée de tous et de toutes.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...

Cours Lola, cours est un court album métaphorique.

Du jour au lendemain, la vie de Lola bascule. Ils étaient tous les 4 dans la voiture lorsque son papa a décidé de les quitter, de "quitter le bateau". Une vie à 3, une vie sans papa commence et Lola cherche dans la course à pied un moyen de s'évader, de prendre de la distance et son envol par rapport à sa vie de famille qui a volé en éclat. Sa vie est alors comme une course, elle dépasse les événements avec tantôt de la vitesse tantôt de la fatigue. La course est un peu son échappatoire, son moyen de ne pas tomber tout en développant son abnégation face à la vie mais c'est aussi une métaphore de la vie : avancer quoi qu'il arrive, se donner du mal même si parfois on s'essouffle ou que les choses ne se passent pas comme on le souhaite.

Les dessins rappellent un peu des estampes. Ils illustrent l'histoire d'une façon assez conceptuelle. Les dessins de chaussures reviennent souvent. Le gris- noir prédomine. On peut être surpris justement par l'ambiance des illustrations. Nous ne sommes pas dans un album de jeunesse coloré et lumineux mais plutôt sombre et réflexif sans tomber dans le pessimisme.

Je pense que c'est un album qui peut être exploité en CM2-6e mais avec un accompagnement à la compréhension. Il peut également être un point de départ à une réflexion existentielle, un atelier philo sur la vie avec des enfants plus grands.

Bref, c'est un album qui peut parler à des enfants et des adultes.

Merci aux éditions esperluète et à babelio de m'avoir fait bénéficier de cet ouvrage lors de la dernière masse critique. Il est toujours aussi agréable de découvrir de nouvelles histoires sous d'autres formes.

L'histoire est toute simple : Geneviève Casterman nous propose d'observer une multitude de jeunes et moins jeunes nageurs à la piscine. Il y a ceux qui ont un peu peur de l'eau et ceux qui se prennent au contraire pour de véritables poissons.



Le texte est particulièrement soigné, il est à la fois poétique et agréable à lire. Les illustrations sont reposantes pour les yeux mais également plus simples. La forme du livre est originale, il se déplie comme un leporello.



Que vous soyez amateur de natation ou non, ce livre vaut le coup d'oeil !

Un livre tout en délicatesse, sur l'attente et l'adoption. Les illustrations sont superbes : la maison avec le ponton, le même cadre répété pour évoquer la longue attente, et les personnages secondaires qui apportent leur amitié.