Les gens me semblent tellement futiles. Pour beaucoup, ils n’ont pas la moindre idée de ce que j’ai vécu. Ils me disent : « Eh bien, ça a dû être terrible, tu as dû avoir faim... » Avant d’ajouter illico : « Tu sais, nous aussi nous avons eu faim, nous avons été obligés de manger des pommes de terre ! » Je n’ose même pas leur répondre.