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Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Hordou aujourd'hui Coșbuc, Bistrița-Năsăud , le 20/09/1866
Mort(e) à : Bucarest , le 09/05/1918
Biographie :

George Coșbuc fut rédacteur de la revue Tribuna, porte-parole des aspirations à l'unification nationale commune à tous les Roumains de Transylvanie.
Poète avec une vision dynamisante de l'existence campagnarde, George Coșbuc est fortement attaché à la terre, au rythme des travaux agricoles. Il a beaucoup écrit dans le style énergique qui lui est propre. À noter la fraîcheur de son écriture en quelque sorte folklorique. Il fut en outre le traducteur de l'Enéide ainsi que de la Divine Comédie en roumain et membre de l'Académie roumaine.

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Bibliographie de George Coșbuc   (1)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
George Coșbuc
Pastel

Par les buis du verger, la brise
Cherchant repos à peine elle bat
Des ailes, puis vite elle s’apaise,
Et le coquelicot ferme sa fleur,
La chicorée clignote bonheur
Ensuite s’assoupit là.

Je pense que cette orée est lasse
Car elle chanta le jour entier
Et silencieuse elle pense fugace.
Sous les collines l’aube s’obscurcit,
Dans les vallons tout est noirci
De l’ombre sur le sentier.

Aux cimes posément le soir meurt digne
Sa face tournée vers la lueur
A la nuit des dolines fait signe.
Il met ses vêtements tout sombres
Et lentement vole dans les ombres
Flottant vers les hauteurs.

Le foyer répand sa lumière ;
En route – de passants démunie -
Tu vois une seule voisine qui erre
Pour demander un peu de braises ;
Hâtive, tournoie seule et à l’aise,
La muette chauve-souris

La nuit devient encore plus pleine,
Forêts et eaux chantent la berceuse ;
Du ciel descend la paix sereine.
Ici-là un verrou résonne -
Un quart de lune ressort tout jaune
La route est silencieuse.

Les enfants dorment, rêvant leurs jeux.
La mère reste juste un peu filer,
Dans le foyer elle couvre le feu,
Verrouille les portes de la masure,
Dort. Seule la vrillette en toiture
Qu’on entend grignoter.

(traduit du roumain par Cindrel Lupe)
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George Coșbuc
La Cité du Neamţ

Elles sont entachées de graisse
Toutes les pages de mon grimoire,
Mais les lire, c’est mon vouloir.
On y parle d’une forteresse
Du « Neamţ » tel la nomme l’histoire
Érigée, dit la chronique,
Par des « Nemți” ou teutoniques.

De nos jours elle est en ruines.
On la connaît ? Elle est où ?
Vous m’prenez pour un sage, ou
Pensez que je baratine ?
Qui saura, aura un sou.
A l’école tu l’aurais su ?
Bah ! Tu serais toujours cocu !

Donc, à l’heure du petit jour
Quand, qui peut, petit-déjeune,
Se trouvaient en p’tite douzaine
Prés du cuistot – à la bourre –
Tous les gardes de semaine,
Jacassant à qui mieux-mieux,
Attendant leur pot-au-feu.

Mais, lorsque le chef leur donne
La polenta du chaudron
Du haut du clocher, Paon
Une alerte leur claironne.
L’un lui crie : Ne sois pas con !
L’autre : Laisse-le, p’tite nature,
Il se languit de garbure !

Ils se haussent sur la muraille ;
Dans la plaine voient une nuée
De soldats. Tu les connais ?
Des Turcs ? C’est toute une racaille
De Polacks ! Ils sont cinglés ?
Ils vadrouillent, au petit matin,
Pour nous gâcher le festin.

Des Polacks, avec leur prince.
Ils erraient ces pauvres hères,
Car la mode voulait qu’on vinsse
En été, quittant leurs terres
Pour les rois férus de guerres
De venir passer leur vie
Quelque temps en Moldavie.

Ils partaient sans pain ni lard
Car ils se faisaient une fête
De manger en pique-assiette,
Ce qu’ils trouvaient au hasard.
Mais ce fameux roi, honnête
Son piquenique il l’avait pris.
Mais l’avait perdu, pardi !

Donc, armé, le fameux prince,
Déambulait affamé
Et perçut, de la vallée
Un arome que le nez pince
Je ne saurai sa pensée,
Car il stoppa son avance
Reniflant l’air de bombance.

C’est la ripaille dans le fort.
Stefan roi… m’en offrirait !
Je ne pense, Votre Bonté
Il ne partagerait, ni mort,
Il est pingre, on le connaît.
Pas à moi ? La rage me tienne !
Qui, des deux, soumit Vienne ?

Prince tel moi de son vivant
N’en a cure d’être affamé.
Là, un général niais
En latin lui répondant
Lui dit : Angemacht per te !
Son armée cernant les tours,
L’angemacht était en cours.

V’la le canon qui crépite,
Les Polacks, ils remettent ça !
A découvert reste pas,
Fiston ! Et pousse la marmite
A l’abri juste un chouïa,
Pour qu’un éclat ne la casse.
Basile, arrête la jacasse !

Mais les archers du couvent
En avaient du répondant :
Et surtout, leur commandant
Avec les cheveux au vent,
Ceint de chanvre par devant,
Herses et portes vérifiant,
Luttait en fier combattant.

Les Polaks une semaine cognent
Dans le mur ; mais, bien bâti
Le mur ne bougea d’un pli.
Le prince même, tenant en pogne
Un flingue, depuis son abri,
Envoyait Stefan au diable
Et fusillait les érables.

Donc, voyant qu’il n’a pas chance
S’en aller en son parti,
Et pas question qu’on le prie
De rejoindre la bouffetance,
Mort de faim, qu’est que j’en dis
Prit l’option plus artistique,
Par lettre diplomatique.

Ouvrez-nous la porte, purée !
Et de bons copains serons,
En plus, nous vous chanterons
Une marche française, réputée.
Pas d’regrets si nous mourrons ?
Si l’orage tomberait, liquide ?
On ne peut partir, sans guide…

Après avoir lu l’épître,
Le chef sortit pour leur dire :
Les Polacks, je vais ouvrir,
Mais ne faites pas les pitres
Vous mentez, j’vais vous occire !
Quant aux marches, ça donne la gerbe,
Mieux vaudrait une polka serbe !

Les portails s’ouvrent enfin.
Les Polacks, un peu honteux,
Se signent, ne croient pas leurs yeux.
Qu’est ce qu’ils voient ? Hors du fortin
Deux par deux, quelques boiteux.
Leur commandant hausse le ton :
Gauche, droite, gauch’ ! Halte, le peloton !

Fronçant les sourcils de haine,
Le prince hurle : Au rapport !
Qui vous êtes, coquin de sort ?
Nous ? Les archers de semaine.
Nous étions dix, deux sont morts.
Le prince fit une gueule morne,
On le dirait une licorne.

Rien que pour vous, le scandale ?
Mais, les boyards ? Nous on pense
Qu’ils sont tous partis en France.
Votre Roi ? En capitale.
Et le peuple ? En vacances.
Diable, quelle histoire ! Au faites,
Vous cachez quelques coquettes ?

Vous nous croyez abrutis ?
Nous sommes tous des chrétiens vrais :
Ceux-là, ne sont pas mariés,
Ma vieille dort au Paradis,
C’est des femmes que vous cherchez ?
Lui il en a une, peuchère
Une laidon et une mégère !

Mais tous les trésors cachés
Dans des pots ? Des pots, Hé, bé,
On les range au poulailler.
L’un est vide, l’autre ébréché
Y’a pas de quoi pavoiser.
Si t’en veux, sans coup férir
On te les offre en souvenir !

Le Prince : J’en fais qu’une bouchée !
Mais il montra un poing mou
S’en rappelant : après tout
Son fourreau manquait d’épée,
Car il l’avait mise au clou
Son épée au tranchant double
Pour un zloty et deux roubles.

Le geste de celui qui chasse
Mauvais rêves : Je suis serein.
Je tiens un propos malin,
Capitaine, de ta besace,
Donne-moi du tabac, un brin.
Ch’uis en manque depuis une semaine,
Donne m’en, c’est une vraie aubaine.

En tirant de sa bouffarde
Il admirait la fumée.
Capitaine, si tu m’disais,
De savoir ça, il me tarde,
Comment tu m’as affronté ?
Sachant toute ma renommée
Ça t’embrouillait les idées ?

Mais je blague ! Et ça me gêne
T’es un brave, et puis c’est tout
Même si tu portes à ton cou
Une musette… tiens, elle est pleine ?
Je l’ai vue du premier coup
Y’a dedans des balles, des mèches…
Du fromage… une baguette sèche ?

Fromage, non, mais une fougasse
Et de l’ail, Votre Honneur !
De l’ail ? Ça s’mange, cette horreur ?
Mais, bon-bah, si le goût passe…
Mon Dieu ! Une petite faveur :
Pour qu’en nous la paix chantonne :
Fais voir, la fougasse est bonne ?

Arrachant aux mains pressées,
La mangeaille, sans lâcher prise,
Bâfrent tous, sans peur de mise.
Capitaine, mon bien aimé,
Viens, que je te fasse la bise !
Et le bon roi l’embrassait,
De fougasse il se gavait.

Pour la suite on ne sait rien.
Les Polacks chez eux partis,
Les Moldaves se sont hardis
Chez Neculcea l’historien,
Qui en chroniques les a mis.
Et de Grèce jusqu’au Tartares
Tout le monde lit cette histoire.
*
Traduit du roumain par Cindrel Lupe
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George Coșbuc
Cette vie est un bien perdu
si tes désirs sont défendus !
Et maintenant un clan bourreau
voudrait sur toi crier haro :
être né c’est déjà une peine
en voulons-nous une deuxième ?

Si des dieux nous vient le sort
nous avons tous la dette d’une mort.
C’est la même chose de s’en aller
jeune homme ou vieux bien rouillé ;
mais pas de mourir comme un lion
ou comme un chien en reddition.

(début du poème Decebal către popor, traduit du roumain par Radu Bata)
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George Coșbuc
Le combat de la vie

Les enfants ignorent ce qu’ils veulent :
Toute leur sagesse est de pleurer…

Mais, les lamentations d’un homme,
Il n’est pas plus grande lâcheté.

Rien de plus risible que les larmes
Pour celui qui se doit de lutter.

La vie est un combat. Mène-le
Avec amour et lucidité.

Pour quoi ? Pour quoi ? Misérable es-tu
Si tu n’as aucun but arrêté.

Lutte pour les tiens ! N’as-tu personne ?
Alors, lutte pour l’humanité.

C’est une si belle tragédie
Que la mort des soldats écrasés ;

Sont-ils vainqueurs ? Chacun a sa place
Parmi les héros de l’épopée.

Celui qui pleure est un comédien
Et non un homme : il a déserté.

Quelle que soit l’issue du combat ,
Lutte ! Ton devoir, c’est de lutter !

Seuls vivent ceux qui veulent combattre ;
Pleureurs et peureux sont condamnés.

Si tu les vois mourir, laisse-les :
Mourir est leur juste destinée.

(Adaptation de Jean Rousselot)
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Elle seule !

Ses longs cheveux flottent au vent,
Et souple elle est, épi charmant,
Tablier noir sur le devant,
Je l'aime, ô oui, à en mourir,
Quand je la vois je deviens pâle,
Sinon je me sens au plus mal
Et quand d'autres l'emmènent au bal
Les popes doivent me guérir.

Trois heures passent en bavardant
Elle s'en va, je fais semblant,
Mais reste là, la regardant
Se perdre au loin, à l'horizon.
Elle est pauvre, sans picaillons,
Et j'en veux faire mon épouse
Mais le monde méchant me jalouse
Et me harcèle et me dit : non !

Qu'est-ce que je n’entends pas dire !
Mes frères sont là à médire
Et mon père est tout feu et ire,
Et mère est là, qui jeûne et prie,
Et se prosterne et me maudit :
–« Ah ! Malheureux ! Une amourette ?
Tu es idiot ! Tu es bien bête
D'en faire qu'à ta tête, mon petit ! »

J'en fais à ma tête ? Tant pis !
Pourquoi me faire du souci ?
Je vivrai pauvre, moi aussi,
À trimer dur et ahanant !
Je n'irai pas prier mes frères,
J'ai ma fierté, que je préfère,
Ce que je veux, j'entends le faire
Sans pour ça me rongeait les sangs !

Mes frères veulent me mettre en terre !
Que me chaut, si l'autre m'est chère,
Un laideron, une mégère ?
Puis-je faire ce qu'on ne peut ?
J'aurais d'la terre ? Mais à quoi bon ?
Que t'importe veaux et moutons !
Si ta femme est une guenon,
T'envoie tout promener, tudieu !

Y a-t-il homme qui malgré moi,
Puisse me faire aimer, ma foi,
Ce qui lui plaît ? Non, dit le roi,
Ni l'archevêque, haut personnage !
Qu'on me dise ce qu'on voudra,
J'aime une fille, elle est à moi :
Plutôt que de la perdre, oui–da
J'embrasserai tout le village !

(Traduction d'Aurel George Boeșteanu)
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Nuit d'été

Le soleil sur le ciel immense
Jette ses rayons de guingois.
Les merles volent dans les bois,
Et des forêts la nuit s'avance
En tapinois.

La charrette revient chargée
De la lourde moisson des champs.
Les troupeaux marchent mugissants
Et les gars viennent par l'orée
Avec des chants.

Sur la tête portant leur cruche,
Les femmes retournent du gué.
Et leur tablier relevé,
Les filles en joyeuse ruche
Viennent du blé.

Comme une troupe de cigales
La bande des enfants bruit.
Le village est tout plein de bruit.
La blanche fumée en spirales
Lentement fuit.

Tout le tumulte du village,
De plus en plus, baisse et se tait.
Le calme est maintenant parfait :
Rien ne trouble de son tapage
L'obscurité.

Dans l'âtre un seul tison rougeoie :
On a soufflé le lumignon.
Tous dorment dans chaque maison.
Dans son sommeil un chien aboie
D'un air grognon.

Vers les mots la lune muette
Et ronde surgit sur le pin
Dans l'air elle s'élève enfin,
Pensive autant qu'un grand poète
Au front serein.

Avec un tintement de cloches,
Le bois de pins est balancé
Et le ruisseau d'un bruit rythmé
Pousse, en mesure sur les roches,
L'eau dans le gué.

Un moment le vent peut se taire.
Le village est silencieux.
Tout est émoi délicieux :
Paix et tendresse sur la terre
Et dans les cieux.

Le désir d'amour se promène
Au hasard, jeune et vagabonds.
Sur le seuil, dans le soir profond,
Il en trouve un autre et l'entraîne
À l'unisson.
(Traduction de Nicolae Iorga et Septime Gorceix)
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Je suis restée près de la roue du moulin
Sa roue tourne tout plein
Et la roue du moulin chante
Que de paroles sensées !
Elle ne cesse de chanter
Comme elle je chante aussi
Et le meunier fait le signe de la croix
En regardant derrière moi.

[Am stat la roata morii
Și roata umblă des,
Și roata morii cîntă
Cuvinte cu-nțeles.
Ea cîntă înainte;
Cînt și eu după ea –
Moraru-și face cruce
Privind în urma mea.]

Extrait de "Cântecul fusului" (Le Chant du fuseau)
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George Coșbuc
Le poète

Âme je suis dans l’âme de mon peuple.
Je chante sa joie, chante sa douleur –
C’est moi qui souffre au profond de tes plaies,
C’est moi qui bois avec toi le poison
Lorsque le sort t’en présente la coupe,
Et quel que soit le chemin que tu prennes
Nous aurons le clou sur la même croix,
Mêmes étendards et mêmes dieux lares.
Où tu porteras l’autel de l’espoir,
Là je porterai mon autel aussi.
Je suis un cœur dans le cœur de mon peuple,
Son amour je chante et chante sa haine
Tu es le feu, moi le vent qui l’attise :
Une volonté, nous avons la même,
Mesure toujours ce qui nous concerne.
Tu es la source et le but de mon chant,
Et si jamais je prononçais un mot
Tant soit peu contraire à ton évangile,
Toi, grand et saint, la foudre est dans ton ciel
Et de ta foudre tu me frapperais !
Ce qui pour les uns prime sur le reste
N’est rien pour les autres que vanité,
Mais il sait, celui qui suit son compas
Aux confins du monde, entre vie et fin,
Si ce qu’il donne est le blanc ou le noir !
Or, toi, mon âme, en ton âme je suis :
Que les siècles ouvrent ou qu’ils referment
Le livre éternel de la destinée,
Ô peuple mien, je serais ton âme,
À tout jamais partie de toi.

(Adaptation de Guillevic)
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Donne-moi la main à présent !
Le clairon sonne le départ
Fais un doux baiser
À l'Olt de ma part,
Et, une fois au pays, je t'en supplie,
Ma dernière volonté accomplis :
La terre de ma patrie
Embrasse-la pour moi aussi !

[Și-acum dă-mi mâna! A sunat
Cornistul de plecare,
Du Oltului din partea mea
O caldă salutare,
Și-ajuns în țară, eu te rog,
Fă-mi cel din urmă bine:
Pământul țării să-l săruți
Și pentru mine!]

(Rugămintea din urmă)
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L'été

Vers le haut mon regard errait
Dans une sauvage splendeur
Le Ceahlău qui à l'ouest s'élevait,
Loin, dans le bleu horizon perdu
Tel un géant, le front en plein soleil
Des frontières du pays la garnison je le voyais
Et comme un secret voyageur
Une nuée, voisine de la montagne,
Flottait dans l'immense état serein
Et n'avait plus d'ailes pour voler !
Et l'atmosphère était toute pleine
De chants et de gazouillements.

Alors, mais regards ivres
Je les ai tournés vers la terre
Et les épis jouaient dans le vent,
Comme dans la ronde, après un chant,
Les filles longs cheveux blonds
Faisant sauter leurs large vêtement.
Dans les champs garçons et filles
chantaient une complainte en chœur.
La vie dansait dans leurs yeux,
Le vent dansait dans leurs cheveux.
De blanches agneaux couraient à l'eau
De sombres étourneaux volaient par bande.

Comme tu t'es joliment paré,
Toi, nature ! Comme une vierge
À chère allure, visage aimé !
Je pleurerais de bonheur,
Tout en sentant ton souffle divin,
Tout en voyant ce que tu as créé !
Mon cœur est tout plein de larmes,
C'est là que les miens sont enterrés
Toujours, et je vais m'y enterrer également !
Car c'est une mer, mais une mer calme
Nature, toi, dans mon tombeau
Il fait très chaud, tout est clarté.

(Traduction de Gabrielle Danoux)
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