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EAN : 9786065880450
443 pages
Jurnalul National (31/12/2010)
5/5   1 notes
Résumé :
4ème de couverture :
La majeure partie de l’œuvre de Coşbuc est consacrée à l’érotisme rural. Assujetti à ce déterminisme qui scelle le destin sous tous les angles, l'amour que le poète décèle dans l'âme des jeunes (des jeunes filles en particulier) qui peuplent l'univers des Balades et idylles ou des Bribes de gâteau s'avère particulièrement intense et frais. Coşbuc révèle l’éros rural à chacune de ses étapes, à commencer par la phase d'éclosion se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En 2018, en plus du centenaire de la Roumanie, c'est aussi le centenaire du décès de ce poète et traducteur très connu en Roumanie, surtout pour sa veine lyrique et patriotique, mais pas uniquement. Admis à l'Académie roumaine par un comité présidé par Barbu Delavrancea. Aussi, puisse Laure Hinckel, marraine du FILIT, nous lire et soutenir un projet de traduction. En effet, présent dans plusieurs anthologies (très difficiles à se procurer) George Coșbuc n'a pas été traduit fidèlement. En attendant, on en trouve trace chez Gorceix dans Anthologie de la littérature roumaine des origines au XXe siècle. Traduction et extraits des principaux poètes et prosateurs. Introduction historique et notices, par N. Jorga et Septime Gorceix  et dans une Anthologie de la poésie roumaine publiée chez Nagel il y a bien longtemps.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle seule !

Ses longs cheveux flottent au vent,
Et souple elle est, épi charmant,
Tablier noir sur le devant,
Je l'aime, ô oui, à en mourir,
Quand je la vois je deviens pâle,
Sinon je me sens au plus mal
Et quand d'autres l'emmènent au bal
Les popes doivent me guérir.

Trois heures passent en bavardant
Elle s'en va, je fais semblant,
Mais reste là, la regardant
Se perdre au loin, à l'horizon.
Elle est pauvre, sans picaillons,
Et j'en veux faire mon épouse
Mais le monde méchant me jalouse
Et me harcèle et me dit : non !

Qu'est-ce que je n’entends pas dire !
Mes frères sont là à médire
Et mon père est tout feu et ire,
Et mère est là, qui jeûne et prie,
Et se prosterne et me maudit :
–« Ah ! Malheureux ! Une amourette ?
Tu es idiot ! Tu es bien bête
D'en faire qu'à ta tête, mon petit ! »

J'en fais à ma tête ? Tant pis !
Pourquoi me faire du souci ?
Je vivrai pauvre, moi aussi,
À trimer dur et ahanant !
Je n'irai pas prier mes frères,
J'ai ma fierté, que je préfère,
Ce que je veux, j'entends le faire
Sans pour ça me rongeait les sangs !

Mes frères veulent me mettre en terre !
Que me chaut, si l'autre m'est chère,
Un laideron, une mégère ?
Puis-je faire ce qu'on ne peut ?
J'aurais d'la terre ? Mais à quoi bon ?
Que t'importe veaux et moutons !
Si ta femme est une guenon,
T'envoie tout promener, tudieu !

Y a-t-il homme qui malgré moi,
Puisse me faire aimer, ma foi,
Ce qui lui plaît ? Non, dit le roi,
Ni l'archevêque, haut personnage !
Qu'on me dise ce qu'on voudra,
J'aime une fille, elle est à moi :
Plutôt que de la perdre, oui–da
J'embrasserai tout le village !

(Traduction d'Aurel George Boeșteanu)
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Nuit d'été

Le soleil sur le ciel immense
Jette ses rayons de guingois.
Les merles volent dans les bois,
Et des forêts la nuit s'avance
En tapinois.

La charrette revient chargée
De la lourde moisson des champs.
Les troupeaux marchent mugissants
Et les gars viennent par l'orée
Avec des chants.

Sur la tête portant leur cruche,
Les femmes retournent du gué.
Et leur tablier relevé,
Les filles en joyeuse ruche
Viennent du blé.

Comme une troupe de cigales
La bande des enfants bruit.
Le village est tout plein de bruit.
La blanche fumée en spirales
Lentement fuit.

Tout le tumulte du village,
De plus en plus, baisse et se tait.
Le calme est maintenant parfait :
Rien ne trouble de son tapage
L'obscurité.

Dans l'âtre un seul tison rougeoie :
On a soufflé le lumignon.
Tous dorment dans chaque maison.
Dans son sommeil un chien aboie
D'un air grognon.

Vers les mots la lune muette
Et ronde surgit sur le pin
Dans l'air elle s'élève enfin,
Pensive autant qu'un grand poète
Au front serein.

Avec un tintement de cloches,
Le bois de pins est balancé
Et le ruisseau d'un bruit rythmé
Pousse, en mesure sur les roches,
L'eau dans le gué.

Un moment le vent peut se taire.
Le village est silencieux.
Tout est émoi délicieux :
Paix et tendresse sur la terre
Et dans les cieux.

Le désir d'amour se promène
Au hasard, jeune et vagabonds.
Sur le seuil, dans le soir profond,
Il en trouve un autre et l'entraîne
À l'unisson.
(Traduction de Nicolae Iorga et Septime Gorceix)
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L'été

Vers le haut mon regard errait
Dans une sauvage splendeur
Le Ceahlău qui à l'ouest s'élevait,
Loin, dans le bleu horizon perdu
Tel un géant, le front en plein soleil
Des frontières du pays la garnison je le voyais
Et comme un secret voyageur
Une nuée, voisine de la montagne,
Flottait dans l'immense état serein
Et n'avait plus d'ailes pour voler !
Et l'atmosphère était toute pleine
De chants et de gazouillements.

Alors, mais regards ivres
Je les ai tournés vers la terre
Et les épis jouaient dans le vent,
Comme dans la ronde, après un chant,
Les filles longs cheveux blonds
Faisant sauter leurs large vêtement.
Dans les champs garçons et filles
chantaient une complainte en chœur.
La vie dansait dans leurs yeux,
Le vent dansait dans leurs cheveux.
De blanches agneaux couraient à l'eau
De sombres étourneaux volaient par bande.

Comme tu t'es joliment paré,
Toi, nature ! Comme une vierge
À chère allure, visage aimé !
Je pleurerais de bonheur,
Tout en sentant ton souffle divin,
Tout en voyant ce que tu as créé !
Mon cœur est tout plein de larmes,
C'est là que les miens sont enterrés
Toujours, et je vais m'y enterrer également !
Car c'est une mer, mais une mer calme
Nature, toi, dans mon tombeau
Il fait très chaud, tout est clarté.

(Traduction de Gabrielle Danoux)
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Je suis restée près de la roue du moulin
Sa roue tourne tout plein
Et la roue du moulin chante
Que de paroles sensées !
Elle ne cesse de chanter
Comme elle je chante aussi
Et le meunier fait le signe de la croix
En regardant derrière moi.

[Am stat la roata morii
Și roata umblă des,
Și roata morii cîntă
Cuvinte cu-nțeles.
Ea cîntă înainte;
Cînt și eu după ea –
Moraru-și face cruce
Privind în urma mea.]

Extrait de "Cântecul fusului" (Le Chant du fuseau)
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Donne-moi la main à présent !
Le clairon sonne le départ
Fais un doux baiser
À l'Olt de ma part,
Et, une fois au pays, je t'en supplie,
Ma dernière volonté accomplis :
La terre de ma patrie
Embrasse-la pour moi aussi !

[Și-acum dă-mi mâna! A sunat
Cornistul de plecare,
Du Oltului din partea mea
O caldă salutare,
Și-ajuns în țară, eu te rog,
Fă-mi cel din urmă bine:
Pământul țării să-l săruți
Și pentru mine!]

(Rugămintea din urmă)
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