George Weigel: 2013 National Book Festival
Ce que Wojtyla avait l'habitude de décrire à ses classes d'éthique sociale comme un "utilitarisme" faisant de "ce qui m'est utile" le seul critère des relations humaines constituait une autre grave menace pour l'avenir de l'humanité. C'était une menace sans armes nucléaires, sans police secrète ni archipel du Goulag, d'autant plus dangereuse qu'elle était moins visible.
Dénoncer tout ce qui "pulvérise" le caractère unique de la personne humaine, tel est le leitmotiv qui traverse le pontificat de Jean Paul II et lui donne une cohérence particulière. Sa papauté a été un drame en un acte, même si divers adversaires ont occupé le devant de la scène à différents moments de l'action. Du début à la fin, la tension reste la même : une tension entre de faux humanismes dégradant l'humanité qu'ils prétendent défendre et exalter, et le véritable humanisme pour lequel la vision biblique de la personne humaine est un témoignage puissant.
Par conviction, et pas simplement par opportunisme, ils accompliraient une révolution pacifique et disciplinée, apportant ainsi la preuve que Robespierre, Lénine et les autres héros sanguinaires du panthéon révolutionnaire moderne s'étaient trompés.
( cf Solidarnosc)
En Chine, la religion était depuis toujours une affaire d'Etat. Quand Matteo Ricci, le grand missionnaire jésuite, était arrivé en 1583, les mandarins lui avaient demandé, comment lui, un homme simple, pouvait approcher Dieu, alors qu'en Chine, seul l'empereur en était capable. Après 1949, continuait l'analyse du Vatican, le parti communiste était devenu le nouvel empereur et avait donc aisément endossé le rôle qui lui était dévolu de diriger toutes les activités religieuses chinoises.