Dès que je prends la plume, ce qui se lève tout de suite en moi, c’est mon enfance si ordinaire, qui ressemble à toutes les autres, et dont, pourtant, je tire tout ce que j’écris comme d’une source inépuisable de rêves. Les visages et les paysages de mon enfance, tous mêlés, confondus, brassés par cette espèce de mémoire inconsciente qui me fait ce que je suis, un romancier et, s’il plaît à Dieu, aussi, un poète, n’est-ce-pas ?