Je l'aime, le patron, je l'aime d'amour. Et pas de blague, mon petit, pas d'erreur surtout. Je dis d'amour et il faut s'entendre sur les mots avec tous les petits dégoûtants qui naviguent par ci, par là. Je répète que je l'aime, cet homme, comme un chien peut aimer son maître. S'il me disait : « Mets-toi à plat ventre et je vais te marcher sur le dos », eh bien ! Je rouspéterais, pour la forme, sans aucun doute ; mais je me mettrais à plat ventre et je lui tendrais mon dos, et même cela me ferait plaisir. Il me fichera peut-être à la porte demain, s'il en a le courage. Je rentrerai par la fenêtre ; je ne peux pas vivre sans lui. Je le trouve intelligent, beau, spirituel, plus intelligent, plus beau, plus spirituel que tous les gaillards qui sont dans la salle en train de bâiller à nous montrer leur luette, leurs amygdales, leur oesophage et tout le bazar.