En dehors de toutes considérations politiques, il y a une énergie que l’on met au service de son client qui n’est pas la même selon que l’on ressent ou pas de l’empathie pour lui. Il faut pouvoir se mettre à la place de celui que l’on défend, sans forcément l’approuver, mais au moins essayer de comprendre comment il est en venu à faire ce qu’il a fait, comment il a été dominé par son geste, comment il a pu le préméditer, tout ce qui restitue le cheminement d’un homme et qui ne peut pas être réduit à l’acte pour lequel on le poursuit. Il s’agit d’être dans un état d’esprit où, sans se confondre avec la personne que l’on défend, on peut appréhender la démarche qui l’a conduite à l’acte.