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Invitée : Agnès Chauveau - Directrice générale déléguée de l'INA
Georges Kiejman : avocat, ministre, fils de déporté
Georges Kiejman : la culpabilité du survivant
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En dehors de toutes considérations politiques, il y a une énergie que l’on met au service de son client qui n’est pas la même selon que l’on ressent ou pas de l’empathie pour lui. Il faut pouvoir se mettre à la place de celui que l’on défend, sans forcément l’approuver, mais au moins essayer de comprendre comment il est en venu à faire ce qu’il a fait, comment il a été dominé par son geste, comment il a pu le préméditer, tout ce qui restitue le cheminement d’un homme et qui ne peut pas être réduit à l’acte pour lequel on le poursuit. Il s’agit d’être dans un état d’esprit où, sans se confondre avec la personne que l’on défend, on peut appréhender la démarche qui l’a conduite à l’acte.
Qu’est-ce qu’un bon avocat ? Plus de soixante ans après avoir commencé à exercer cette profession, je m’interroge encore tant la réponse est complexe, floue, multiple et incertaine. Peut-être pourrait-on commencer par tenter de définir ce que serait un mauvais avocat. Selon moi, quiconque se dirait « j’ai appris le droit, je vais l’utiliser pour me mettre au service des gens qui ne le connaissent pas, que ce soit dans des affaires civiles, commerciales ou pénales, et cela va me rapporter de l’argent », se trompe. Il connaîtra peut-être des succès, mais il ne sera jamais un grand avocat. Un « Grand avocat », à supposer que ce statut existe, est quelqu’un qui, au-delà des personnes physiques dont il s’occupe, a le sentiment de servir une cause que l’on pourrait appeler la démocratie.
Il n’en reste pas moins qu’être avocat et de gauche est une contradiction permanente.
Etre de gauche, c’est accepter que l’Etat joue un rôle fondamental dans la défense de l’intérêt général. Or être avocat, c’est être convaincu de la nécessité de défendre les individus face à la toute puissance de l’Etat. Les avocats de gauche doivent s’accommoder de cette difficulté qui consiste à défendre un individu face à un Etat dont ils ne contestent pas la légitimité.
Avec Albina, cela n’a pas duré. Elle avait loué pour moi un appartement dans l’immeuble où je vis encore aujourd’hui et me rejoignait une fois par semaine. Un jour, elle m’a envoyé un télégramme qui disait « je t’aime, attends-moi ». Huit jours plus tard, elle m’appelait, en pleine nuit, pour me quitter au prétexte qu’elle était tombée amoureuses d’un étudiant. J’en ai été très triste, du moins j’ai cru l’être. Un an après, en 1965, alors que je me trouvais dans un séminaire à Stockholm, je me suis envoyé une carte postale qui disait : « Cesse de promener ton cœur malheureux) travers l’Europe, tu te rends ridicule aux yeux de tous tes amis. » A mon tour à Paris, j’ai trouvé la carte dans ma boîte aux lettres et je me suis dit : « Il a raison, ce type ! ». J’étais guéri de mon chagrin.
La guerre bouleverse tout, les vies, les destins, les trajectoires, la géographie. Elle brise les famille, tord le temps, transforme les individus, fragmente les sociétés et façonne les âmes à jamais.
Mais, tout à leur indéniable courage, Richard Malka et Georges Kiejman eux-même peuvent-ils soupçonner, tandis qu’ils plaident dans le prétoire, que, moins de dix ans plus tard, des coups de feu viendront gommer des coups de crayon, créant ainsi une folle égalité, meurtrière et terroriste, entre des balles et des caricatures ?
La séduction avec une femme, l'impression d'avoir percé un peu son mystère, l'idée folle qu'elle a besoin de vous, il n'y a rien de plus fort. Leur présence est comme un alcool chaud. Elles me mettent à l'aise. Je ne me suis jamais ennuyé avec une femme. Je ne peux pas le dire des hommes que j'ai rencontrés (Les femmes - page 245).
Ce que j'aime dans la littérature, ce sont évidemment les relations entre les hommes et les femmes : Frédéric Moreau et ses amours qui n'aboutissent jamais avec Mme Arnoux, Julien Sorel qui s'aperçoit que le grand amour de sa vie était Mme de Rênal et pas du tout la jeune aristocrate Mathilde de La Môle. J'aime le rôle que jouent les femmes dans Balzac, d'abord parce qu'elles aiment profondément les hommes et ensuite parce qu'elles les attirent auprès d'elles grâce à leur art de la conversation. Déjeuner avec l'une d'elles n'est jamais une perte de temps. Ce sont elles qui mènent la danse et c'est par rapport à elles que l'on se situe dans la société (Les livres - page 68).
Vous ne devez pas renoncer à la libre critique. Si vous cédez, ce sera fini.
D’abord, il faut savoir que ma mère est quand même la seule mère qui demandait à son fils d’imiter une signature imaginaire pour signer son carnet de notes.