AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : PARIS , le 12/06/1856
Mort(e) à : PARIS , le 25/05/1953
Biographie :

Auteur de romans populaires policiers, d'aventures et de capes et d'épée, Le Faure a notamment contribué à l'écriture de pièces de théâtre et de spectacles :
Jean la cocarde, L'épave, Coeur de soldat, Cinq mois au Soudan (pantomime militaire).
Ses romans les plus connus sont :
La main noire ; Les Voleurs d'or, 1899 ; Le Chevalier de Latude, 1902-1904 ; Kadidjar la rouge, 1910 Illustré par Gaston de Fonseca ; La Course au milliard, 1925 ; Un descendant de Robinson, Livre national-Aventures et Voyages no 24 ; Le Carré diabolique, Livre national-Aventures et Voyages no 86, 1926 La Brigande, 1936 ; La voix d'en face - Collection La Belle aventure no 7, 1937.
Ses oeuvres sont pour la plupart disponible en version numérique téléchargeables.

Source : BNF ; WIKIPEDIA
Ajouter des informations
Bibliographie de Georges Le Faure   (8)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le corregidor se redressa, portant sur son visage les traces d’une stupéfaction profonde. Il y avait, dans l’inscription qu’il venait de lire, quelque chose d’incompréhensible : Rodriguez un traître !… Mais, pour être traité de tel, il fallait donc qu’il fît partie de la bande de la Main noire ! Supposition invraisemblable ! C’était le meilleur soldat de la brigade. Depuis vingt ans au
service militaire, il avait toujours été estimé de ses chefs, et ce grade de brigadier lui avait été accordé à la suite de plusieurs actions d’éclat.
Et ce soldat valeureux et honnête avait joué un double jeu ! Garde civil, il aurait trahi ses frères d’armes au profit de cette bande de voleurs et d’assassins !
Membre de la Main noire, il aurait trahi ses compagnons de crimes au bénéfice des représentants de l’autorité ! C’était à n’y rien comprendre !
Quelques instants plus tard, le lugubre cortège reprenait le chemin d’Arcos.
Les gardes civils avaient formé de leurs carabines une sorte de civière, sur laquelle on avait étendu le corps sanglant du brigadier.
Commenter  J’apprécie          90
Depuis une dizaine d’années, le vieux Burgher avait fondé, sur la frontière du Béchuanaland, une ferme à laquelle il avait donné le nom de sa défunte femme, et il y vivait entre sa dernière petite-fille, une enfant de dix-sept ans, née de son fils cadet, qui tenait son ménage, et Guillaume, le fils de son fils aîné, tué, lors des événements de 1885, avec ses quatre frères. Et c’était la première fois que le jeune homme voyait une femme autrement vêtue que ne l’était sa cousine, les servantes de la ferme Élisabeth et les femmes, les filles ou sœurs des
fermiers voisins avec lesquelles il se rencontrait, quatre fois par an, au moment de la grande foire. C’était la première fois qu’une femme lui apparaissait, non
seulement avec cette élégance simple dans la mise et cette modestie dans l’attitude, mais encore avec ce charme attirant dans le regard et cette musique dans la voix. Aussi était-il tout surpris, même tout attendri par la vue de cette délicate créature, brisée par les cahots de la voiture, par la longueur du voyage, et éprouvait-il un sentiment tout singulier à se dire que c’était grâce à sa peau de mouton qu’elle se préservait du froid, qu’il était pour quelque chose dans le bien- être relatif dont elle jouissait.
Commenter  J’apprécie          70
Soudain, la sentinelle tressaillit et se redressa :
– Qui va là ? bégaya-t-elle d’une voix enrouée.
– Eh ben ! quoi, père Boucard… plaisanta le gamin en
s’approchant vivement, vous ne me reconnaissez pas ?… Nicolas
Chardonnet, l’officieux du citoyen Floridor.
L’autre écarquillait les yeux, tout pleins de sommeil.
– Nicolas Chardonnet… balbutia-t-il, c’est ma foi vrai, c’est
toi.
« Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
– J’étais entré avec la foule pour entendre le citoyen Tallien.
Puis, voilà-t-il pas que s’produit un tumulte, que les gens
sortent en courant, qu’on ferme les portes… et que je reste
comme une souris dans une souricière…
– Fallait te faire ouvrir !
– On m’aurait peut-être pris pour un aristocrate, observa le
gamin.
– Alors, qu’est-ce que tu veux ? demanda l’épicier.
– … Que vous me laissiez passer. Vous me connaissez, vous
savez que je ne suis pas un ami du château, moi, que je crie avec
les patriotes : « Vive la Nation ! »
Tout en parlant, le gamin attirait l’attention de la sentinelle,
faisait des mines drôles et des grimaces, pour l’empêcher
de regarder du côté du prisonnier.
Commenter  J’apprécie          40
Au milieu du groupe formé par le noyau même de la caravane, une femme cheminait lentement, montée sur une mule. Elle était vêtue d’étoffes du pays, mais coupées à l’européenne, ou peu s’en fallait. La robe courte, en soie multicolore, laissait voir l’extrémité de bottes en cuir rouge, et le corsage en lainage blanc, serré à la taille par une ceinture de pourpre à boucle d’or et de turquoises, faisait valoir l’élégance de sa personne ; un caftan écarlate
l’enveloppait ainsi qu’un peignoir, protégeant sa tête contre le vent chargé de poussière, grâce au capuchon serré sous son menton par une agrafe de pierreries.
Ainsi encadré, le visage, d’un ovale à tenter un statuaire, paraissait plus affiné, plus délicat, plus attirant. Sous l’arc double des sourcils qu’on eût dits allongés d’un trait de pinceau jusqu’aux tempes, les yeux s’ouvraient à fleur de
tête, lumineux. Le nez droit, mignon, d’une ligne autoritaire cependant ;
les lèvres fines et colorées étaient charmantes de dessin, quoique présentant, au point de vue du caractère, les mêmes indices d’énergie que la mobilité des narines et la carrure du menton.
Détail caractéristique et qui frappait au premier abord, en raison de la coupe des vêtements, mais qui s’harmonisait à merveille avec les étoffes dans lesquelles ils étaient taillés, le teint de cette femme était couleur safran… rappelant, par plus d’un point, celui des castes élevées de la race indienne.
De chaque côté de la mule qu’elle montait, un indigène marchait, tenant l’animal par le mors, pour prévenir un faux pas. Une chute se produisant dans les conditions où l’on cheminait eût pu entraîner la mort.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Georges Le Faure (11)Voir plus

¤¤

{* *}