Depuis l'appel du 18 juin, les familles des prisonniers mettaient tous leurs espoirs dans l'action du général de Gaulle, dont on causait de plus en plus. Les autres maisonnées, peut-être moins concernées dans l'immédiat, pensaient plutôt que l'Allemagne gagnerait la guerre face à une Angleterre isolée. Encore deux semaines et tout sera dit, entendait-on fréquemment. On ne s'en réjouissait pas, non, mais on répétait ça sans détresse, comme un dénouement logique. Il faut avouer que les Anglais ne faisaient plus l'unanimité depuis leur lamentable rembarquement de Dunkerque.