Gérard Levoyer

Théâtre sur la séparation, décomposé en neuf saynètes.



On se dit je t’aime et c’est pour la vie, sauf que la vie est longue, que le temps passe et les gens changent. Alors, les serments d’hier ont parfois un goût amer… Il y a aussi les rencontres qui favorisent parfois les moments d’égarements, et donc l’adultère. Il arrive que ce soit une relation qui a juste vieilli, les rapports s’affadissent et on a envie de prendre l’air, d’aller voir ailleurs… Un jour, pour une raison ou une autre, l’un des deux veut partir, et l’autre le prend souvent assez mal !



Nous explorons ici plusieurs façons de se quitter et le plus drôle c’est qu’on a tous plus ou moins vécu ce genre de situation ; soit directement, soit parce que c’est arrivé à un tiers.



Une séparation à l’amiable, tranquille, ça arrive ? Oui, mais c’est rare ! Le plus souvent, il y a de la mauvaise foi ou de la violence ; parfois les deux, souvent des cris ou des larmes. Et la violence peut être verbale ou physique.



Se séparer, c’est aussi partager les biens, et parfois les dents grincent un peu…



L’auteur écrit admirablement bien, tantôt c’est drôle, tantôt un peu triste ; il y a des personnages émouvants et d’autres qu’on voudrait étriper, des situations saugrenues, d’autres émouvantes. Le point commun, c’est ce moment de bascule où la vie en couple n’est plus possible et qu’il faut l’annoncer à l’autre…



Il y a aussi des déroulements parfois un peu surprenants ; on se prend donc à rire, à faire la moue ou bien à écarquiller les yeux sur une chute qu’on n’avait pas vue venir.



Ce livre de théâtre est une belle surprise ; et pour ceux qui ne sont pas amateurs, il peut se lire comme des nouvelles.



En bref, un livre qui décortique les difficultés des couples, les différentes manières de se quitter (et de s’aimer), la fusion, la tromperie, la violence… Le tout reste malgré tout assez léger, et en général, le rire n’est jamais loin même s’il y a aussi de fortes émotions.



À lire confortablement installé(e) dans une méridienne avec un fond sonore romantique ; en dégustant une coupe de Champagne et des biscuits de Reims ; et si votre moitié vous importune choisissez une des neuf manières de mettre un terme à votre relation…



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Salut tout le monde ! Aujourd’hui on va parler « nanas » mais les mecs sont acceptés aussi.



Voici une pièce de théâtre qui passe en revue les joies, les peines, les désillusions, bref des moments de vie de femmes…



Par exemple, nous serons témoins d’un groupe d’amies qui tentent de se suicider, et là, si vous arrivez à conserver votre empathie et à ne pas rire, chapeau ! Elles s’y prennent tellement mal qu’on aurait presque envie d’aller leur filer un coup de main !



Ensuite, il y a cette femme qui a arrêté de fumer depuis huit jours et qui a quelques difficultés avec son sevrage tabagique. Tous ceux qui ont arrêté de fumer comprendront la mauvaise foi légendaire des personnes qui sont en manque !



Puis, il y a cette sympathique « beur » qui nous raconte sa rencontre avec Dieu ; oui, oui, vous avez bien lu, nous allons voir Dieu !



Et nous ferons aussi la connaissance de cette bouleversante « Plumette »… Mais là, je vous laisse la découvrir, je ne vais quand même pas tout vous dévoiler !



Nous allons donc entrer dans la vie de 27 personnages féminins et partager avec eux des moments privilégiés.



Ces 27 portraits de femmes sont parfois drôles, parfois tristes ou émouvants et je suis prête à parier que chaque femme pourra se reconnaître dans certaines situations !



Ce sont 27 saynètes, qui nous font ressentir toute une palette d’émotions et nous passons allègrement du rire aux larmes. Parce que c’est comme dans la vie, tout n’est pas rose et il y a des moments plus difficiles. Parmi toutes ces femmes, il y a les privilégiées et les laissées pour compte, les nanties et les pauvres, les intellectuelles et les incultes… Mais, quelles qu’elles soient, aucune ne laisse indifférent(e), qu’elle nous fasse rire ou pleurer.



Gérard LEVOYER est l’homme qui a su retranscrire avec une extrême sensibilité le ressenti des femmes, avec humour, avec délicatesse, avec pudeur, avec poésie, il nous confronte à un panel de femmes attachantes ou surprenantes.



Bref, un livre sur les femmes, avec des portraits détonants, qui saura toucher même les hommes et que vous pourrez éventuellement lire en couple, ou entre copines !



À lire éloigné(e) des paquets de cigarettes et des bouteilles de gaz, confortablement installé(e) avec Dieu ou seul(e) sur votre canapé, en mangeant des crêpes fourrées à la crème de châtaignes accompagnées d’une bolée de cidre brut (ça éloigne les envies de suicide). Bonne lecture !





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Cette pièce jeune public de Gérard Le voyer est fort amusante. J'ai passé un bon moment dans cette fable qui déconstruit avec légèreté et humour, l'archétype du mythe de la princesse qui attend le prince charmant. À la place, c'est le plombier qui vient, alors forcément, elle le rejette et cela la met en boule. Sauf que quand elle est en colère, elle zozotte. Sans eau, le royaume prend l'eau, le roi devient alcoolique (il n'y a plus que cela à boire !)... Et lorsque le vrai prince charmant arrive, il est odieux, ne la remet pas du tout et se moque d'elle. Qui vient alors à la rescousse ? Je vous laisse lire tout de même. C'est sympa. Les scènes de "zozottage" sont très drôles. Pour du jeune public, c'est un peu long, je trouve et parfois lourd en palabres (Mr Levoyer sait pour faire dans le concis dans certaines de ses pièces) et je trouve un peu dommage que certaines thématiques (alcoolisme, problèmes de diction, moqueries...) soient juste effleurés. Sans être pédagogique, il y a des moyens de faire passer des messages (ou du moins initier des réflexions) auprès du jeune public. J'ai passé tout de même un bon moment et me dis que je relirai bien du théâtre jeune public, en ce moment...

J'avais oublié que Gérard Levoyer donnait aussi dans l'absurde. Quelle belle surprise ! La première pièce est un délire à deux (Ionesco veille sur eux) préfacé par Claude Piéplu (dont on entend la voix en lisant à voix basse, parfois). La situation de rencontre entre les deux hommes est improbable, insolite et cocasse. On parle de mémoire, de Charles de Gaulle (oui, c'est un peu daté), tout en repeignant sa cuisine et en préparant un rdv galant... J'ai aimé le côté très concret des situations dans lequel on installe un lit (matelas pneumatique), on cloue des planches... Cela donne de la manière aux situations absurdes et doit être un plaisir à mettre en scène. La seconde pièce (que j'ai lue en premier en réalité) est intrigante par son propos et non le titre anecdotique. La petite dose d'humiliation (véritable titre sur France Culture) est fort bien mené. Un patron convoque son ouvrier et lui cherche des poux dans la tête. Entre racisme ordinaire, manipulations, syndicalisme et harcèlement sexuel, c'est complet. Mais bien sûr, le petit ne rêve que d'une chose, devenir grand. La pirouette finale est un peu rapide. On ne la sent pas venir, certes, mais cela donne un goût d'un peu trop bref, mais cela n'a aucunement gâché mon plaisir. Vive le théâtre, les auteurs contemporains et autres "mendiants d'amour"...

Cela faisait des années que je n'avais pas lu de pièce de théâtre. Et c'est avec un grand plaisir que j'ai découvert ces 2 courtes pièces.

Dans La femme perplexe, nous suivons ce long monologue décapant qui relate le cheminement de pensées de cette femme perdue. Entre amour, haine, rire et larmes, c'est une vraie plongée dans ses états d'âme. C'est à la fois touchant et vibrant. Une belle immersion dans la tête d'une femme qui doute, une belle mise en place qui doit être impressionnante sur scène.

À sa suite, Loges séparées, est une pièce bien plus rythmée où la répartie des personnages est de grande qualité. J'ai aimé les caractères des personnages. Surtout ces deux comédiens vieillissants qui se haïssent de s'être trop aimés. Un ancien couple à la ville qui continue à la scène et qui s'écharpent dès qu'ils le peuvent. C'est vraiment fin et la petite intrigue policière qui s'imbrique dans cette histoire est très originale.

J'ai apprécié cette lecture théâtrale.

Bonsoir



Théâtre aujourd’hui avec La femme perplexe suivi de Loges séparées de gérard levoyer chez Tertium Éditions. Vous le savez j’aime le théâtre mais je n’en lis pas souvent. Babelio.com et la masse critique m’ont permis de découvrir cet auteur et deux de ses pièces.

La femme perplexe : les réflexions d’une femme vis-à-vis de son amour, de ce qu’elle est, de ce qu’elle désire. C’est un peu flou dans sa tête, elle se réfugie dans un placard pour mieux réfléchir, pour pleurer, pour exprimer ses émotions.

Loges séparées : au théâtre, deux comédiens, une habilleuse, un régisseur et un couloir qui sépare les deux loges de deux acteurs qui se sont aimés, ont vieilli, et ne se supportent plus en apparence. Intervient un policier, très étrange, qui a priori souhaite des places pour venir voir le spectacle.

Deux atmosphères complétement différentes dans ces deux pièces. J’ai beaucoup aimé les deux même si j’ai préféré la deuxième. De l’humour, de la finesse voilà à découvrir peut être sur scène un jour.

Quatrième de couv. LA FEMME PERPLEXE (ou Moi et mon placard)



Un récit à une voix, comme une voix intérieure, celle d’une femme qui fait un court bilan de sa vie, s’interroge sur son aptitude au bonheur, son incapacité à rassurer son chien dépressif, son amant complexé par la dimension de son sexe, incapacité à dompter son téléphone portable, à recevoir des fleurs sans pleurer…

C’est drôle et dérisoire, touchant, humain, sensible…





LOGES SÉPARÉES



Edwige et Georges sont deux vieux comédiens, deux vieilles gloires qui ont partagé un bout de vie ensemble et partagent de temps à autre une affiche, plus rarement une loge. Entre eux tout est prétexte à chamailleries. Mais voilà qu’un inspecteur de police va les rapprocher en se comportant de façon étrange sous couvert d’obtenir des invitations. En coulisse, l’habilleuse et l’accessoiriste paniquent car leur passé n’est pas blanc-blanc.

L’amour. Ce satané sentiment qui remplit la vie, l’univers des humains. Il réveille la folie, la jalousie, la bête qui somnole en chacun de nous. Il nous invite à sauter d’un nuage à l’autre. A grimper les escaliers des différents ciels. Il nous enferme dans un monde unique. Grâce à lui, les étoiles, la lune et le soleil ne brillent que pour les amoureux. Et puis. Et puis. Il s’en va. Et le monde s’écroule, libérant la vraie vie. Dans toute son intensité. Dans toute sa fureur. Dans toute sa rage. Une malédiction. La séparation. Rien de simple. Rien de facile. Neuf couples vivent cette séparation. Neuf façons de la vivre. Essayer de ne pas rompre ce fil ténu qui lie le couple. Difficile. Parfois impossible.



Une fois que l’amour n’est plus, que reste-t-il ? La rancune. La rancœur. L’âme à vif. Le cœur en charpie. Et arrivent les mots. Qui blessent. Qui torturent. Neuf histoires de séparation que vivent des couples. De la séparation sans histoire (deux adultes décident ne plus s’aimer et chacun part vers une nouvelle vie) à la séparation violente, voleuse de vie et faisant payer le prix du sang. L’auteur met à nu la vie des couples. Comme cette femme qui se force à ne pas écouter son ex conjoint violent. Ce sont des mots lancés à la figure de l’autre. Violents. Pleins de colère. De rancœur.



Dans cette pièce de théâtre, l’auteur nous présente les différentes formes de rupture. Les cris des femmes qui cachent leur âme meurtri. Les ruptures qui se suivent, mais ne se ressemblent pas. Elles ont toutes une excuse plus ou moins fallacieuse. L’auteur nous plonge dans la vie de ces couples. Nous assistons, témoin silencieux, à des émotions, à des cris, à des larmes. Les mots sont forts, réalistes et nous plongent dans une réalité parfois terrifiante. Ces femmes qui, parfois, engagent leur vie, avec pour motif de ne pas fuir un homme violent qu’elles aiment, malgré tout. Ces saynètes sont superbes de réalisme, de ridicule masculin, d’animosité larvée au fond des entrailles, de folie qui ne demande qu’à avoir un défouloir. La peur est dans un camp: celui des victimes qui, terrifiées se battent pour leur vie. Certaines scènes sont pleines d’humour. Malheureusement, elles sont peu nombreuses. Ce sont des pièces de théâtre qui doivent être jouées dans toutes les associations qui s’occupent des hommes violents. Dans toutes les écoles, collèges et lycées afin de sensibiliser la population.

Difficile pour moi de faire la critique de ces deux pièces de théâtre car je ne me sens pas spécialement légitime. Alors, c’est en tant que spectatrice virtuelle que je vais en faire la critique.

J’ai aimé lire ces deux pièces et m’imaginer face à la scène dans une salle de théâtre qui sont actuellement fermées.



La première pièce est jouée par une seule actrice. Nous suivons la déambulation d’une jeune femme dans son appartement et dans son placard. Lire cette pièce est un peu comme vivre un tour de montagnes russes en étant installé dans un wagon du quotidien et accompagné par un brin de folie. J’ai eu cette sensation de pouvoir interpréter la pièce suivant deux points de vue comme quelqu’un qui regarde une chaussette et qui la retourne pour savoir où est l’intérieur de l’extérieur.

La seconde pièce nous immisce au milieu de deux acteurs âgés qui se dispute dans leurs loges à l’issue de leur représentation commune au théâtre. Je ne dévoilerai rien de plus, si ce n’est que j’ai fermé le livre avec un sourire accroché aux lèvres.

Merci à Babelio et Tertium édition pour cette découverte que je n'aurais pas faite sans l'opération Masse Critique.