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4.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) à : Bréda , le 24/03/1865
Mort(e) : 1931
Biographie :

Gérard Walch était un écrivain et journaliste néerlandais d'expression française.

Son œuvre principale consiste en une vaste Anthologie des poètes français contemporains, couvrant la période de 1866 (date de parution du Parnasse contemporain) à 1906, qui remporta un grand succès et fit l'objet de multiples suppléments et rééditions.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
CHANSON POUR DEVINER

Quelle est la fleur sans tige,
L'idole sans miroir,
L'étoile sans vertige
A la pointe du soir?

Quelle est l'heure qui dure
Autant qu'une saison,
La colline trop pure
Pour un seul horizon?

Qui parle comme un livre,
Songe comme l'hiver,
Penche comme le givre,
Pleure comme les vers?

Et qui chante? Devine,
Devinez, devinez
Qui chante, qui chemine
Dans vos yeux étonnés.

(Inédit.)

GILBERT TROLLIET
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L'ECRITURE

Dans ta douce et fière nature
Tout me charme, tout a du prix;
Aussi j'aime ton écriture
Autant que ce que tu m'écris.

Elle est hautaine, elle est virile,
Fine, élégante, et l'on croirait
Qu'un peu de ta grâce fébrile
Y mêle son furtif attrait.

Rien qu'à la voir, mon coeur en elle
Retrouve ce qu'il aime en toi,
Et chaque lettre me rappelle
Quelque intime et profond émoi.

De tes pensées, de ton sourire,
Ta plume prends le coloris;
Les mots les plus tristes à lire
Me sont doux quand tu les écris.

Un mot de toi me fait renaître,
Et je pourrais sur mon chemin
Croire au mot de bonheur peut-être,
S'il était écrit de ta main.

(Chants d'aurore) HELENE VACARESCO
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CE QUE JE SUIS...

Deux hommes sont en moi qui se livrent bataille.
C'est un pauvre amoureux contre un rabelaisien
L'un, confit en douceur, se pâme où l'autre bâille;
L'un fait des petits vers, et l'autre fait ripaille.
Ce qu'au juste je suis, ma foi, je n'en sais rien.

GABRIEL VICAIRE
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L'ECHO

Rôdant, triste et solitaire,
Dans la forêt du mystère,
J'ai crié, le coeur très las:
"La vie est triste ici-bas!"
... L'écho m'a répondu: "Bah!"

"Echo, la vie est méchante!"
Et d'une voix si touchante
L'écho m'a répondu: "Chante!"

"Echo, écho des grands bois,
Lourde, trop lourde est ma croix!"
L'écho m'a répondu: "Crois!"

"La Haine en moi va germer:
Dois-je rire? ou blasphémer?"
Et l'écho m'a dit: "Aimer!"

Comme l'écho des grands bois
Me conseilla de le faire:
J'aime, je chante et je crois...
... Et je suis heureux sur terre!"

THEODORE BOTREL
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UNE NUIT J'AI REVE

Une nuit, j'ai rêvé longtemps que j'étais morte.
Des fleurs, toujours des fleurs sur mon sein, et ma porte
Entr'ouverte au soleil que je ne voyais pas.
Une nuit seulement la langueur du trépas,
Plus douce mille fois que le sang et les sèves,
Comme un berceau moelleux a balancé mes rêves.
Je ne regrettais rien, pas même le printemps,
Pas même les chansons, les rythmes éclatants
Qui vibrent dans mon coeur avec leur jeune force
Pas même les rameaux fendant la rude écorce
Du vieux chêne joyeux de leur fraîche vigueur.
Je ne regrettais rien, rien que mon propre coeur,
Son désespoir de battre, et l'amour et la peine
Qui le font déborder comme une coupe pleine.

HELENE VACARESCO ( L'âme sereine)
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LA GARRIGUE

Puisse ma libre vie être comme la lande
Où, sous l'ampleur du ciel ardent d'un soleil roux,
Les fourrés de kermès et les buissons de houx
Croissent en des senteurs de thym et de lavande.

Que, garrigue escarpée et sauvage elle ascende
La liberté d'un air fouetté par les courroux
Du mistral, tourmenteur fougueux des arbres fous,
- Puis, dans l'isolement, s'allonge toute grande,

Heureuse de la paix grave des oliviers,
Des parfums de la figue et des micocouliers,
Jaillissant de ses rocs, roussis aux été fauves

Et – rêvant, avivée au flux du souffle amer,
Sous les horizons fins mouillés de vapeurs mauves,
Regarde s'aplanir dans le lointain la mer.

LOUIS-XAVIER DE RICARD
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UNE TEMPÊTE SOUFFLE,
ET SUR L'IMMENSE PLAGE...

Une tempête souffle, et sur l'immense plage
S'appesantit un ciel presque noir et cruel,
Où s'obstine le vol grisâtre d'un pétrel,
Qui le rends plus funèbre encore et plus sauvage;

Un tourbillon de sable éperdu se propage
Vers un horizon blême où tout semble irréel;
Il traîne sur la dune un lamentable appel
Fait du courroux des vents et de cris de naufrage;

Les joncs vers frissonnants sont pâles dans la brume;
Sous le morne brouillard qui roule sur la mer,
Bondit, hurle et s'écroule un tumulte d'écume;

Et dans ce vaste deuil qu'étreint ce ciel de fer,
Nous sentons dans nos coeurs l'indicible amertume
De nos baisers d'adieu flagellés par l'hiver.

(A l'Amie perdue)

AUGUSTE ANGELLIER
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ICARE TOMBE

Icare, fou d'amour, s'échappa de la terre.
Dans l'immense azur vierge il s'envola, pareil
A quelque Eros viril, vers l'adoré soleil.
La nue, émerveillée, admirait l'androptère.

Triomphal, il monta vers l'astre solitaire,
Dans le rayonnement dévorant et vermeil;
Son beau songe eut sa mort sublime pour réveil:
Orgueil humain perdu dans le divin mystère!

Vaincu par sa chimère, il l'étreignit du moins!
Il eut, prenant les dieux indignés pour témoins,
L'apothéose dans l'ivresse de la lutte:

Mais moi, qui tout sanglant agonise ici-bas,
Je sens l'écrasement terrible de la chute,
Et suis tombé d'un ciel que je ne connais pas!

(L'Encens Perdu.)

HENRI MALTESTE
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EFFET DE SOIR

Cette nuit, au dessus des quais silencieux,
Plane un calme lugubre et glacial d'automne.
Nul vent. Les becs de gaz en file monotone
Luisent au fond de leur halo, comme des yeux.

Et dans l'air ouaté de brume, nos voix sourdes
Ont le son des échos qui se meurent, tandis
Que nous allons rêveusement,tout engourdis
Dans l'horreur du soir froid plein de tristesses lourdes.

Comme un flux de métal épais, le fleuve noir
Fais sous le ciel sans lune un clapotis de vagues.
Et maintenant, empli de somnolences vagues,
Je sombre dans un grand et morne nonchaloir.

Avec le souvenir des heures paresseuses
Je sens en moi la peur des lendemains pareils,
Et mon âme voudrait boire les longs sommeils
Et l'oubli léthargique en des eaux guérisseuses.

Mes yeux vont demi-clos des becs de gaz trembleurs
Au fleuve où leur lueur fantastique s'immerge,
Et je songe, en voyant fuir le long de la berge
Tous ces reflets tombés dans l'eau, comme des pleurs.

Que, dans un coin lointain des cieux mélancoliques,
Peut-être quelque Dieu des temps anciens, hanté
Par l'implacable ennui de son Eternité,
Pleure ces larmes d'or dans les eaux métalliques.


(Oeuvres d'Ephraïm Mikhaël)
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La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.

Pas un bruit, pas un son; toute vie est éteinte.

Mais on entend parfois, comme une morne plainte,

Quelques chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.

GUY DE MAUPASSANT
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