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Citation de DavidFyon


Ne pouvant pénétrer dans l'enceinte du palais de Méhémet-Ali, palais neuf, bâti à la turque et d'un assez médiocre effet, je me rendis sur la terrasse d'où l'on domine tout le Caire. On ne peut rendre que faiblement l'effet de cette perspective, l'une des plus belles du monde, ce qui surtout saisit l'oeil sur le premier plan, c'est l'immense développement de la mosquée du sultan Hassan, rayée et bariolée de rouge et qui conserve encore les traces de la mitraille française depuis la fameuse révolte du Caire.

La ville occupe devant vous tout l'horizon, qui se termine aux verts ombrages de Choubrah ; à droite, c'est toujours la longue cité des tombeaux musulmans, la campagne d'Héliopolis et la vaste plaine du désert arabique interrompue par la chaîne du Moka-tam; à gauche, le cours du Nil aux eaux rougeâtres, avec sa maigre bordure de dattiers et de sycomores.

Boulac, au bord du fleuve, servant de port au Caire qui en est éloigné d'une demi-lieue ; l'ile de Roddah, verte et fleurie, cultivée en jardin anglais et terminée par le bâtiment du Nilomètre, en face des riantes maisons de campagne de Giseh ; au-delà, enfin, les pyramides, posées sur les derniers versants de la chaîne libyque, et vers le sud encore, à Saccarah, d'autres pyramides entremêlées d'hypogées ; plus loin, la forêt de palmiers qui couvre les ruines de Memphis et sur la rive opposée du fleuve, en revenant vers la ville, le vieux Caire, bâti par Amrou à la place de l'ancienne Babylone d'Égypte, à moitié caché par les arches d'un immense aqueduc au pied duquel s'ouvre le Calish qui côtoie la plaine des tombeaux de Karafeh.
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