A PANDA PIACE - ... fare il panda di neve
Que reste-t-il de ce qui fut...Chaque fois que quelque chose de neuf , de grand, de plus beau... le remplace ?
Chacun la sienne, de mélancolie. La mienne est une oasis d'eau sale... agréablement chaude. Je me trouve pile en son centre. Et je flotte en faisant le mort. Le bruit du monde est étouffé par l'eau dans mes oreilles. Mais mes yeux sont ouverts. Occupés à regarder un ciel limpide. Glacial. Et pourtant si beau.
Dans cette ville, les instants peuvent durer une éternité. Comme la mélancolie dans laquelle est destiné à vivre celui qui s'obstine à regarder ailleurs. Ou le bruit sourd des défenses qui s'écroulent. Comme la douleur que nous essayons de laisser derrière nous. Ou le plus précieux souvenir qui vit en nous. Comme les notes d'une seule chanson qui se répète à l'infini. Ou le bruit, rythmé et constant, d'un énorme rouage sous nos pieds.
Il existe des gens qui cherchent et évaluent leur compagnon idéal suivant des signes astrologiques, des schémas astraux, l'alignement ou l'influence des planètes.
Je ne peux prouver que ce ne sont que des bêtises : personnellement, je suis plutôt de ceux pour qui « voir, c'est croire ».
(…) Je crois que la seule étoile valable en amour est celle que nous voyons tous et qui, à mon avis, divise le monde en deux grandes catégories :
ceux qui aiment la voir surgir à l'aube.
Ceux qui préfèrent la voir partir se coucher au crépuscule.
Tu en connais beaucoup, toi, des animaux qui piqueraient mes sous-vêtements ?
Ça ferait un bon titre de chanson. Une chanson dont les basses surpasseraient la mélodie. A écouter à fond, baffles dirigées vers le plancher. Pour en ignorer la musicalité, la mélodie. Pour n’en écouter que les vibrations et le rythme.
La bouche obéit mal lorsque le coeur murmure.
Tu es de quel signe, déjà ?
– Du crépuscule.
– Génial, moi aussi !
Son appareil photo était un reflex ultra moderne.
Pas lui.
Il était à l'ancienne.
Il ne regardait jamais une photo après l'avoir faite.
Son esprit était une sorte de chambre noire. Il lui suffisait de fermer les yeux pour imaginer le cliché qu'il venait de prendre. (p.38)
Le temps qu'il allait passer à Manhattan, le centre névralgique de New York.
Le centre névralgique du monde.
Deux mois entiers en ne suivant qu'une simple règle : ne jamais parler à un autre être humain.
Voilà le défi que Sam avait lancé à la ville et à soi-même. (p.23)