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Citation de sl972


Gabriel Gale était peintre et poète ; c’était la dernière personne à se faire passer pour un détective, même très privé. Il se trouvait qu’il avait élucidé de nombreux mystères, mais la plupart d’entre eux étaient de ceux qui attirent surtout les mystiques. Néanmoins, il dut aussi une ou deux fois sortir des nuages du mysticisme pour entrer dans l’ambiance plus animée et tonifiante du meurtre. Parfois il réussissait à montrer qu’un meurtre était un suicide, ou bien qu’un suicide était un meurtre ; il fut même amené à étudier des activités plus légères de faux ou d’escroquerie. Mais sa découverte n’était souvent qu’une coïncidence, et dépendant de là où son imagination et sa curiosité pour les mobiles et les humeurs étranges des hommes arrivaient à le conduire, lui, ou en tous cas eux, au-delà de la limite de la légalité. Et dans la plupart des cas, comme il le soulignait lui-même, les mobiles des assassins et des voleurs sont parfaitement sensés, voire conventionnels.
- Je ne suis pas doué pour un travail si raisonnable, disait-il. La police me trouverait facilement ridicule pour tout ce qui concerne les détails pratiques qu’elle étudie dans les romans policiers. A quoi bon me demander de mesurer les traces laissées par les pieds de quelqu’un sur le sol pour montrer pourquoi il se promenait là, ou bien où il allait ? Si vous me montres les traces de main de quelqu’un sur le sol, je vous dirai pourquoi il marchait la tête en bas. Mais je le découvrirai de la seule façon dont je découvre quelque chose. Et c’est simplement parce que je suis moi aussi fou et que le fais souvent moi-même.

(Le joyau pourpre)
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