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On a voulu résumer « L'affaire d'Outreau » à une rencontre entre un juge incompétent, un enfant fou et une mythomane. L'absurdité des accusations formulées, a-t-on dit, se voyait comme le nez au milieu de la figure, qu'un enfant de cinq ans l'aurait perçu, qu'à la simple lecture du dossier, tout citoyen aurait dit : « Mais ce n'est pas possible ! C'est un conte pour esprits dérangés ! » Et pourtant
Vingt ans après les faits, à l'occasion de la diffusion d'un documentaire sur France 2, Gilles Antonowicz revient sur ce feuilleton judiciaire, ses rebondissements et ses coups de théâtre. Il explore dans le détail les dérives qui l'ont accompagné. Il passe au crible l'ensemble du dossier d'instruction et les auditions des différents accusés. Il constate que « l'affaire d'Outreau » est le terrible miroir d'une société s'abîmant dans la vulgarité la plus noire, où l'accablante médiocrité des hommes s'exprime dans les classes populaires comme au sein des élites.
Ce dossier, qui a marqué notre histoire judiciaire au même titre que l'affaire Dominici ou l'affaire Seznec certains ont même cru pouvoir la comparer à l'affaire Dreyfus , méritait cette analyse définitive, passionnante et dépassionnée.
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Plagiat
Lorsqu'en 1948 Henri Bosco fait paraître Malicroix chez Gallimard, sa réputation n'est plus à faire [...] et voilà qu'un certain Maurice Noury vient l'accuser de plagiat. Malicroix affirme Noury ne fait que reprendre l'intrigue de La Maison des épouvantes[...] Pour les besoins de sa cause, Bosco a adressé à Garçon un document de vingt-deux pages faisant la genèse de l'écriture de Malicroix [...]
Enfin, le 11 avril, le jugement tombe, mettant fin à son angoisse. Certes, note le tribunal, il y a des ressemblances entre les deux romans et, cependant, "les thèmes développés font partie des fonds communs dans lequel puisent les romanciers et n'offrent aucune originalité. La Maison des épouvantes est un roman d'aventures, Malicroix, un roman psychologique[...] Les ressemblances entre les deux romans ne sont que le fruit de petits hasards et de quelques coïncidences.
La pornographie a envahi tout l'espace social, nous faisant passer, selon le mot du psychologue Pascal De Sutter, "de la libération sexuelle" des années 1960 à la "dictature sexuelle" des années 2000.
L'industrie de la pornographie représente aujourd'hui un chiffre d'affaires mondial supérieur à 100 milliards de dollars. En France, il est comparable à celui de l'industrie de l'armement : 8 milliards d'euros. Et comparable au budget du ministère de la justice ! On mesure là les intérêts économiques en jeu et l'on peut s'étonner d'entendre parler plus facilement des dangers potentiels des centrales nucléaires ou des OGM que des dangers de la vulgarité pornographique. Silence radio ou presque. Les plus graves ne sont pourtant peut-être pas ceux qu'on croit. Comme si l'impact de ces images sur les esprits était neutre ! Des images sont donc capables de déclencher l'achat d'une voiture ou d'une lessive de telle ou telle marque et la vision d'un film pornographique serait dépourvue du moindre effet ? Tiens donc ! Mais malheur à celui qui s'en formalisera, tant pis pour ceux qui dénonceront la soumission à ce conformisme pseudo-libertaire. Il sera immédiatement accusé de vouloir imposer un retour à l'ordre moral, "assimilé aux curés, aux flics et à la droite réactionnaire" et condamné à porter à perpétuité autour du cou le panneau de "cul-serré" ou de "peine-à-jouir". Pas touche à la "liberté d'expression" !
"Ainsi allait-il, artiste juché sur les codes, bohème adonné à toutes les disciplines arides de ce métier, grand bourgeois souvent dressé contre l'ordre, avec au cœur ce sentiment invincible d'une humanité commune, que les institutions doivent servir, faute de quoi, elles ne sont rien. A le revoir vivre et parler, comme le travail exemplaire de Gilles Antonowicz le montre, on reste frappé par deux traits : un pessimisme assez radical d'une part ; une sorte d'influx persistant et assez mystérieux vers le bien de l'autre. (François Sureau de l'Académie française, extrait de sa préface figurant sur la jaquette du livre)
Ainsi se résume la "vérité judiciaire" du dossier d'Ouvreau : quatre coupables, treize innocents et douze enfants victimes, vérité judiciaire qui demeurera à jamais incompréhensible pour ceux qui ne prendraient pas la peine d'en rechercher la cause.
Comme le constate de son côté avec amertume le regretté Alain Etchegoyen, "Si le juge fautif scandalise à juste titre l'opinion publique, le scandale devient public quand on veut faire de l'opinion un juge".
Ce n'est pas Monsieur Antonowicz qui dit vrai et il le sait bien. Pourquoi ça? Je ne sais pas. Après avoir écrit plusieurs ouvrages là-dessus, je confirme que la vérité ne sera jamais connue totalement.
En revanche, je peux affirmer que ce ne sont pas les enfants qui ont menti, mais plutôt les avocats de la défense et pas mal de journalistes et de politiques. Enfin quand il prétend que Badaoui est folle, a-t-on jamais vu un fou affirmer qu'il l'est ?
MrDÉLIVRÉ
Être victime n’implique pas de dire la vérité ; ce serait même une bonne raison pour être incapable de la dire.
La question de l'internement des Juifs et des Tsiganes n'intéresse alors que quelques âmes charitables. Le débat politique est ailleurs. Il oppose collaborationnistes, pétainistes, gaullistes et communistes et il n'épouse pas toujours les frontières attendues.