Gilles Favarel-Garrigues est Docteur en science politique et habilité à diriger les recherches.
Après avoir obtenu son doctorat de science politique à Sciences Po en 2000, il est entré au CNRS en 2001 et a rejoint le CERI (Centre de recherches internationales). Sa thèse portait sur la lutte contre la criminalité économique en Russie soviétique de 1965 à 1995.
Il mène des recherches sur les mobilisations internationales contre les menaces criminelles et sur les transformations de la politique pénale en Russie. Ses travaux s’inscrivent dans le projet transversal Trajectoires historiques de l’État.
En 2006, il a reçu la médaille de bronze du CNRS. Il a été membre de la section 40 du CNRS de 2008 à 2012 et secrétaire scientifique de cette section de 2010 à 2012. Il est habilité à diriger des recherches depuis le 1er décembre 2014.
Il co-dirige la collection Questions de recherche/Research in question du CERI et participe au comité de rédaction des revues Critique internationale, Cultures & conflits et Politix. Il parle anglais et russe.
Auteur de nombreux travaux sur la délinquance, la police et la justice en Russie, il a publié, avec Laurent Gayer, "Fiers de punir. Le monde des justiciers hors-la-loi" (Seuil, 2021).
L'auto-justice du XXI siècle a trouvé son cliché : une victime cernée de spectateurs immortalisant la scène avec leur téléphone. Déjà accentuée par sa nudité, la vulnérabilité du corps supplicié se trouve encore renforcée par les yeux électroniques braqués sur lui et insensibles à sa souffrance.
Dans toutes les polices du monde, la critique procédurale de la justice officielle offre la justification la plus courante à ces pratiques punitives. Elle se focalise sur la lenteur du système judiciaire, ses exigences irréalistes en matière probatoire, son manque de considération pour le travail d'enquête de la police ou encore sa propension à survaloriser les droits de l'accusé aux dépens de ceux de la victime.